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Les proches de Maxwell sont assis sur les canapés, plongés dans une émission télé. Aimée se trouve près de Dwayne, qui a son bras drapé sur ses épaules. Un jour, j'aimerais connaître mon âme sœur, ressentir une confiance totale en lui, pouvoir le câliner. Peut-être que Parker est l'homme que le destin a choisi pour moi. Peut-être que je gaspille des moments inoubliables avec lui. Si j'enlevais mes lentilles, j'aurais enfin une réponse. Mais s'il n'est pas mon lien, je lui devrais des explications sur mes lentilles, sur tant d'autres choses...

    Tous les regards se tournent vers moi.

— Ça va ? M'interroge Aimée.

— Pourquoi ça n'irait pas ?

— Bah... Max n'a pas l'air dans son assiette.

   Ils doivent le ressentir à travers le lien de meute.

— Je n'ai pas spécialement faim. Je vais me coucher.

   Une longue journée m'attend demain. Je commence mon ascension vers les escaliers, mais une aura écrasante me fige. L'alpha vient d'entrer dans la pièce. Je n'ai d'autre choix que de feindre la soumission ; sinon, une explication serait inévitable. Je m'arrête, me tourne vers lui, baissant la tête et exposant mon cou en signe de déférence. J'haïs faire ça !

— Max... Serre les dents Aimée. Ton aura.

   L'intensité de sa présence s'efface immédiatement, et je monte rapidement dans ma chambre, sans perdre une seconde. Je m'effondre sur mon lit, les bras écartés, fixant le plafond.

— Maxwell a raison, Espoir. Il y a un lien. Je le ressens.

— Je sais... Mais chacun de nous a son âme sœur.

— Tu as même pensé que ça pouvait être lui. Ces lentilles empêchent tes véritables yeux de croiser les siens. C'est probablement notre âme sœur. Cela expliquerait pourquoi il m'a senti.

— Je sais. Une fois que Peter sera mort, je pourrai le regarder dans les yeux avec mes véritables yeux. En attendant, ce n'est pas possible.

— S'il est notre âme sœur, alors il pourra nous aider !

— Et s'il ne l'est pas, il saura qui nous sommes et pourra nous trahir.

— JE SUIS SÛRE QU'IL L'EST !

— Chikara, il y a tant de gens qui voudraient mettre la main sur la dernière louve blanche ou le dernier loup blanc. Ils savent qu'Arthur est mon petit frère. S'ils découvrent que nous sommes une louve blanche, ils devineront qu'il est un loup blanc.

— Tu ne me fais pas confiance.

— Bien sûr que si !

— Non, sinon tu serais déjà en bas à leur dire que tu es une louve blanche.

   Soudainement, prise d'un élan, je sors de ma chambre et dévale les escaliers quatre par quatre. Ils sont tous attablés, leurs gestes suspendus, me fixant.

— Je suis... Les mots se bloquent dans ma gorge.

— Ne leur dis pas juste parce que tu veux me prouver que tu me fais confiance.

— Tu es quoi ? M'incite Dwayne à poursuivre.

— Affamée ?

   Ils éclatent de rire. Quoi ? Qu'est-ce qui est si drôle ?

Et si... Nous étions âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant