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À moitié allongée sur mon âme-sœur, je trace des cercles délicats sur son torse, recouvert d'un tissu fin et léger. Ses lèvres effleurent doucement mon front, tandis que ses doigts glissent sur ma peau, m'apportant une sensation de chaleur réconfortante.

— Tu te souviens de notre rencontre ? Me demande-t-il, sa voix empreinte de nostalgie.

— Bien sûr que oui. Je réplique, un sourire illuminant mon visage.

— Moi aussi. Je te revois dans cette tenue chic blanche, tes cheveux lâchés, le teint doré par le soleil. Tu étais absolument magnifique. Aujourd'hui, je peux enfin voir la vraie couleur de tes yeux, et je te trouve encore plus éblouissante. Ce moment où tu as osé clamer que tes cicatrices faisaient partie de ta beauté... Tu étais si fière. J'ai su à cet instant que tu serais ma Luna. Même sans savoir que tu m'étais destiné, je te voulais.

— C'est adorable. Je murmure, touchée par ses mots.

— C'est la vérité. Insiste-t-il.

   Je me redresse, passant au-dessus de lui, mes jambes de chaque côté de son corps. Assise sur le bas de son abdomen, je maintiens mes mains de chaque côté de sa tête. Mes cheveux tombent en cascade, encadrant son visage, nous isolant du monde extérieur.

— Je suis désolée de t'avoir caché qui j'étais... J'avais des doutes. J'étais presque certaine avec Chikara que tu étais notre moitié. J'étais tellement focalisée sur ma vengeance que je craignais que nous soyons liés et que tu m'empêches d'accomplir ma vendetta. Au final, je l'ai eue sans le tuer, et c'est grâce à toi.

   Il pose une main douce sur ma joue, un sourire apaisant sur les lèvres, son regard rempli de tendresse.

— Peu importe le temps qu'il a fallu pour nous reconnaître, tant que nous sommes le aujourd'hui. Et surtout, tant que tu ne me rejettes pas.

— Pourquoi voudrais-je repousser l'homme de ma vie ? Parce que tu l'es, Maxwell. Je suis profondément désolée de t'avoir blessé lorsque je t'ai repoussé dans ton burea—

   Il presse délicatement son index sur mes lèvres, me faisant signe de me taire.

— Cesse de t'excuser. Cesse de le faire, sinon je devrai te faire taire d'une manière un peu moins douce que mon doigt.

   Ses yeux espiègles se posent sur mes lèvres, et, dans un élan de défi, je l'embrasse doucement. À peine ai-je le temps de me m'asseoir à côté de lui, qu'Arthur entre dans la chambre, se jetant dans le lit avec enthousiasme. Je suis reconnaissante d'avoir une ouïe surdéveloppée.

— Espoir ! Tu m'as promis de passer la matinée avec moi ! Allez, viens ! S'exclame-t-il, sautant sur le lit et provoquant un rire de la part de mon âme-sœur.

— Je te signale que la journée n'a pas encore commencé. Va voir ailleurs si j'y suis.

— T'es pas gentille ! Il tire la langue, un air faussement mécontent sur le visage.

— Je sais, je suis affreuse.

   Je me mets à le chatouiller, mais il réclame de l'aide à Max, qui se joint à lui. Ils s'amusent ensemble à me chatouiller, tandis que j'essaie d'échapper à leurs attaques.

~~~

   Je crois pouvoir affirmer qu'aujourd'hui, je suis vraiment heureuse. Je ne pense pas pouvoir l'être davantage qu'à cet instant.

— Espoir ! Vient vite ! Crie Aimée, sa voix résonnant dans les escaliers. C'est au sujet de la meute qui a... Enfin, tu sais.

   La bulle joyeuse dans laquelle je nageais éclate soudain. Ils les ont retrouvés. Ils vont payer, et cette fois, je ne ferai pas de quartier.

Et si... Nous étions âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant