13 - C'est une incapable

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[McGonagall, Lupin et Dumbledore, choqués, se regardèrent. Ils se regardèrent comme si ils avaient toutes les réponses à leurs questions.]

- Cette attraction que vous avez ressenti, tous les deux, n'était rien d'autre que l'alchimie parfaite entre deux êtres faits pour se rencontrer, expliqua McGonagall. Malheureusement, un frein s'est installé, le fait que vous ne connaissiez pas vos parents biologiques, et vous auriez pu passer à côté de cette personne. Si vous n'aviez pas pris une de ces lettres, jamais vous n'auriez pu savoir toutes ces choses sur la sorcellerie, venir nous rencontrer, et aujourd'hui, apprendre que vous avez des pouvoirs. 

Lucie la regarda avec une grande incompréhension.

- Des pouvoirs ? Ce n'est pas possible, je l'aurais su bien plus tôt, ils se seraient manifestés. 

- En effet, et ils ont dû se manifester, notamment par le biais de vos visions, mais par de petites choses banales du quotidien dont vous n'avez pas tenu compte. Nous n'avons pas la preuve ultime qui nous affirmerai que vous êtes une sorcière, Lucie, mais si vous n'avez qu'une faible quantité de sang sorcier, cela expliquerait pourquoi vous n'avez jamais fait voler un vase à travers toute une salle.

- Nous pensons que ce que tu as vécu avec ce garçon, continua Lupin, a été tellement fort et unique que ces pouvoirs se sont dévoilés soudainement. Nous savons à présent qu'il faudrait une grande charge émotionnelle pour les revoir apparaître à nouveau.

Lucie n'arrivait pas à y croire. Elle qui s'était toujours vue comme une moldue aurait peut-être des pouvoirs ? Même si ce "peut-être" était très faible, elle aimait garder espoir. 

- Quoi qu'il en soit, dit Dumbledore, je ne vois qu'une solution. Essayer.

- Essayer ? Tout de suite ? demanda Lucie.

- Visualise quelque chose de triste dans tes pensées, et dis moi à quoi tu penses, cela peut prendre un peu de temps, pour...

- Il me vient la mort de ce garçon, dit elle sans réfléchir. Je l'ai vu mourir, encore et encore pendant des mois. C'est la chose la plus horrible que j'ai pu voir. 

Une larme s'échappa de son oeil droit et McGonagall alla derrière elle pour placer ses mains sur ses épaules, ce qui la réconforta.

- Tu as vu beaucoup de morts ?, lui demanda-t-il.

- Enormément.

- Enumère les nous, et à chaque prénom, repense à la scène de sa mort, en détails.

Lucie ferma les yeux et s'éxecuta, en prenant soin de repenser à toute la scène, pendant une quinzaine de secondes à chaque fois.

- Fred...

Les professeurs comprirent alors qui était ce fameux élève.

- James... 

- Lily... 

- Albus... 

- Remus...  

Ils se regardèrent entre eux, peinés.

- Severus... 

- Sirius... 

- Nymphadora...

- Le jeune homme de Poufsouffle...

- Le jeune homme de Poufsouffle ? Tu ne connais pas son nom ?, demanda Lupin.

- Non, il aurait du être des champions de la Coupe des 3 Sorciers, l'année prochaine.

Dumbledore sortit un parchemin avec "1993-1994" inscrit sur le côté gauche. Ce document montrait une photo de chaque élève de 6e Année de la maison Poufsouffle. Elle reconnu très facilement l'élève, puis le montra du doigt.

- Es-tu sûre de toi ?, insista Dumbledore.

- Oui, je le reconnaitrai entre milles, lui répondit-elle.

- C'est Cedric Diggory. Un élève brillant, nous ferons en sortes qu'il ne lui arrive rien lors de ce tournoi. Je me souviens que tu m'avais parlé de lui. Voldemort à causé sa fin, dit-il en se retournant vers ses collègues.

En repensant à son nom, elle se dit qu'il lui disait fortement quelque chose, outre le fait de l'avoir vu au tournoi. 

- Cette méthode ne fonctionne apparemment pas, Albus, il faut essayer autre chose, fit remarquer McGonagall.

- De toute façon, c'était sûr, dit Lupin. On ne peut rien faire d'elle.

- Remus !, s'énerva McGonagall. Pourquoi dites-vous cela ?

- Car c'est la pure vérité. C'est une incapable. Tellement incapable que ses parents n'ont pas voulu d'elle. Et ses parents adoptifs non plus, dit-il en se tournant vers Lucie. D'ailleurs, ils n'ont pas l'air si affecté par le fait que tu partes loin, sans donner de nouvelles, dans un monde inconnu. Ils ne t'aiment pas, c'est pourtant clair...

Les livres disposés de part et d'autre de la pièce commencèrent à trembler. En voyant que cela fonctionnait, Lupin continua.

- ... je les comprends. J'espère que mon futur enfant ne sera pas aussi pitoyable que toi.

Lucie, les yeux pleins de colère, regarda Remus. Soudain, des dizaines de livres sautèrent des bibliothèques, les ampoules du lustre au dessus d'eux éclatèrent, et Remus fut projeté au sol par une force inconnue. Lucie ne s'était même pas rendue compte de ce qu'elle venait de faire, tiraillée par les mots horribles qu'elle avait entendu de la bouche de Remus.

- Je savais que la colère serait plus forte que la tristesse. Aussi puissant que la passion, dit Remus, en se relevant. J'ai inventé tout ce que j'ai dis et je ne penserai jamais ça de toi. Tu es exceptionnelle, et nous pourrons travailler ensemble, maintenant que nous connaissons l'ampleur de tes pouvoirs.

Lucie fondit en larmes, et Remus vint pour la réconforter. Pendant ce temps, McGonagall et Dumbledore s'empréssaient de ranger les débris grâce à leurs pouvoirs, ce qui, pour être honnête, semble être très utile.

- Il n'y a pas beaucoup de façons de retrouver tes parents biologiques, dit Dumbledore, à part contacter tes parents pour qu'ils nous renseignent le nom de l'agence d'adoption. Avec un peu de chances, ils auront des informations sur eux. Je vais m'en occuper et en parler à l'Ordre. Ce serait d'ailleurs une bonne chose que tu intègres l'Ordre, pour que l'on puisse veiller plus intensément sur ta protection, au cas où Voldemort s'apercevrait de quelque chose.




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