15 - Poudlard Express

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[- Oui, pour moi, Drago n'est pas une belle personne. Il vient de te le prouver en ne s'intéressant à toi que pour ton sang.]

Décembre 1993, Salle Commune des Gryffondors

- Tu te rappelles de la carte que je t'ai montré ?, dit Fred à Lucie. On l'a finalement donné à Harry.

- Ça ne m'étonne pas, vous avez bien fait, lui répondit-elle. 

- Pourquoi tu dis ça ?

- "Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups, sont fiers de vous présenter La Carte du Maraudeur", récita-t-elle. Ça ne te dis rien ? Je t'en ai pourtant déjà parlé...

- Certains noms ressemblent à des animaux, mais non, je ne vois pas...

- Et si je te dis "Messieurs Remus, Peter, Sirius et James" ?

Un éclair de génie se fit remarquer sur son visage.

- Tu veux dire que ce sont eux, les maraudeurs ? Et que l'on a donné la carte à un de ses inventeurs, sans même le savoir ? Incroyaaaable !, s'exclama Fred. Tu m'en avais déjà parlé ?

- Vaguement oui, après l'incarcération de Peter. Cette carte lui était destinée, j'en suis sûre ! Mais Remus n'est pas au courant qu'elle existe encore, je ne sais même pas s'il s'en souvient...

- Ça me fait toujours autant mal au cœur quand tu l'appelles par son prénom...

Lucie et Fred étaient officiellement ensemble depuis le début de ce mois. Tous les élèves étaient au courant de leur relation au grand désespoir de nombreuses filles et garçons, provoquant un peu de jalousie pour certains. Le couple ne se montrait que très peu en public, tout d'abord parce que les professeurs n'auraient pas cautionné cette attitude, et puis tout simplement, ils préféraient passer du temps avec leurs amis plutôt que d'étaler leur amour aux célibataires. 

Dumbledore avait formé Lucie avant qu'elle entre dans l'Ordre, sur leurs objectifs notamment. La première réunion débutait dans quelques jours seulement, ce qui avait le don d'inquièter Lucie, non pas pour tout ce qui touchait de près ou de loin le Seigneur des Ténèbres, mais bien parce qu'elle y rencontrerait la mère de son copain. Fred était son premier amour, alors autant dire qu'elle n'avait pas beaucoup d'expérience. Beaucoup l'avaient courtisée, mais elle n'avait jamais été intéressée. Elle préférait de loin se concentrer sur sa scolarité. C'était la première fois qu'elle faisait entorse à sa façon de faire, et c'était probablement l'un des plus beaux choix qu'elle avait pu faire au cours de sa vie.

Dumbledore a fini par trouver le centre d'adoptions qui avait fait de Claire et John Miller des parents comblés. Malheureusement, ses parents biologiques ont fait en sortes de rester anonymes lorsqu'ils leur ont confié l'enfant. Pendant ces quelques mois, Dumbledore avait réussit à trouver deux des trois horcruxes, en les détruisant grâce au croc du Basilic. Il ne restait que le collier de Serpentard à trouver, mais pour cela, il allait avoir besoin de renforts.

- Puisque tu rentres chez toi pour les vacances, on ne se verra pas avant deux semaines...

- Oui, et je verrais ta mère, j'angoisse, rit-elle.

Il rit et la prit dans ses bras.

- Elle ne sait pas encore que nous sommes ensemble, vu que je ne l'ai pas revue depuis, mais au moins tu verras à quel point elle est gentille, et je suis sûr qu'elle va t'adorer avant de savoir qui tu es pour son fils préféré, rit-il.

- Oh, et je suis quoi pour Ron ?, demanda-t-elle, d'un air taquin.

- Certainement pas sa petite amie !, s'exclama-t-il.

- Ça me va parfaitement bien.

Hermione et Ron s'étaient inscrits pour rester lors des vacances de Noël, pour tenir compagnie à Harry. Fred et George restaient également à Poudlard. Après avoir fait leurs au revoir à Lucie, ses amis l'accompagnèrent jusqu'au Poudlard Express, et elle s'en alla pour deux semaines, auprès de sa famille. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à tout ce qu'elle avait vécu durant ces derniers mois. Elle s'imaginait tout raconter à ses parents à son arrivée et avait hâte de pouvoir de nouveau les serrer dans ses bras. 

Une fois arrivée à Londres, elle devait encore prendre un train pour aller dans le Surrey, puis un bus la mènerai jusqu'à sa rue. Sa valise en main, elle s'empressa de sortir du bus, et de rejoindre sa maison. Elle sortit sa clef, la glissa dans la serrure, enclencha la poignée, et ouvrit la porte. Il faisait sombre dans sa maison, une maison vide. Pourtant, leurs affaires personnelles sont restées à leurs places, à l'entrée.

La première chose qui lui vint en tête, téléphoner à ses parents. Elle prit le combiné accroché au mur, et composa le numéro. La sonnerie continua de retentir, sans laisser de place à une réponse. Elle était pourtant sûre qu'ils étaient censés être rentrés du travail à cette heure-ci. Elle monta sa valise dans sa chambre, puis entendit ce même téléphone sonner, au rez-de-chaussée.

- Lucie, dit une voix masculine, ton voyage s'est bien passé ? J'appelais pour parler à tes parents.

- Dumbledore, je ne comprends pas, mes parents ne sont pas là et ils devraient être rentrés, la maison est vide, et j'ai même remarqué que leurs chaussures, sacs et manteaux sont ici.

- Cela ne me dit rien de bon. Ont-ils laissé un mot quelque part, ou un indice qu'ils soient partis volontairement ?

- Volontairement ? Vous pensez qu'il leur est arrivé quelque chose ?

- Tout est envisageable, mais ne t'inquiète pas. J'envoie les membres de l'Ordre chez toi, ils devraient arriver dans une petite heure. Pendant ce temps, si tu trouves quoique ce soit qui pourrait nous aider, préviens moi, je te répondrais. Note mon numéro : 020 7057 2808.


Savoir qui je suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant