- note de fin -

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Hello ! 


J'espère que vous allez toutes et tous bien. Voilà, c'est la fin d'Ultraviolence, une aventure commencé il y a de cela quelques mois, qui ne devait pas s'attendre à un deuxième tome... Un livre que devait rester une ébauche, et qui est devenu mon bijou. J'ai honnêtement adoré écrire ce livre, j'avais d'ailleurs besoin de l'écrire. 

Comment est-ce que vous l'avez trouvé ? Est-ce que ce deuxième tome vous a plu ? 


Je sais que terminé un livre sur une mort aussi atroce ( et j'ai fait exprès de la rendre absolument horrible ), c'est infâme... Mais il fallait que Thaddeus meure pour que la boucle soit bouclée et que tout redevienne comme au début : Violence, seule, prenant le large pour une nouvelle destination. Mais il faut que je m'explique un petit peu sur cette fin. La lettre de Thaddeus confirme exactement les conclusions de Violence du chapitre 49 ; il ne l'aimait pas assez pour rester. Pas assez pour lui dire au revoir. Il l'aimait, ça c'est sûr, mais ce n'était pas suffisant. C'est ce qui rend les choses encore plus atroces, et sachez que j'ai réellement souffert d'écrire ces trois derniers chapitres - j'ai même dû arrêter d'écrire et reprendre après. Ce sont mes personnages, je les ressent entièrement, ils sont une partie de moi, et en tant qu'auteur, on s'y attache. Mais voilà, la mort déjà déchirante de Thaddeus est doublée d'une connotation abominable, celle du fait qu'il a aimé Violence mais que ce n'était pas suffisant.

Thaddeus est le personnage que j'ai préféré écrire, parce que tout était en creux chez lui. Il s'énerve mais c'est plus profond qu'un simple énervement. Il souffre, mais c'est plus profond que la simple douleur. Il déteste Violence, mais c'est plus qu'une simple haine. Il est secret, complexe, impossible à comprendre parfois, impossible à défendre parfois, détestable parce qu'il gâche tout, adorable parce qu'il se révèle tellement peu de fois qu'on ne peut s'empêcher de l'apprécier. C'est un personnage que le monde a écrasé, pourtant il est moralement non-aimable ( je rappelle les atrocités du deux tomes : il a massacré des enfants, leur a coupé les mains, il a torturé Violence et un nombre de gens incommensurable, il a tiré sur elle, il l'a pendue par les pieds jusqu'à ce qu'elle perdre presque la vie, il l'a menacée, il l'a fait assister à des assassinats, il l'a fait manger avec un mort ). Moralement, on ne peux pas aimer Thaddeus. Pourtant, on l'aime quand même. J'aime le fait qu'Ultraviolence parte en croisade contre nos moeurs, contre notre morale, contre notre conscience. J'aime le fait que Thaddeus soit un personne qui n'est pas " terminé ", qu'on ne connaisse pas vraiment les raisons du pourquoi il est devenu comme ça - même si on sait qu'il aime tuer parce que ça lui donne un certain contrôle sur la mort, palliant à la peur qu'il avait envers la sienne. J'espère que vous l'avez apprécié autant que moi..

Pourtant sa mort me laisse un goût amer, comme vous. Je ne sais plus très bien si j'adore ce personnage, si il me fait de la peine pour tout ce qu'il a traversé, ou si je le déteste. Parce qu'il est le méchant qui n'a pas un passé tragique ( comme beaucoup de méchants ) mais un futur tragique. Parce qu'il a sauté sans dire au revoir à Violence. Parce que je l'aime et que je le hais en même temps. 

C'est la fin d'une aventure qui m'aura beaucoup tenu à coeur, je suis très contente d'avoir pu la mener jusqu'au bout et d'avoir rencontré des lecteurs aussi adorables que vous ! J'espère sincèrement que vous avez aimé ce livre autant que moi ! N'hésitez pas à me laisser votre avis, ça me fait toujours plaisir. Merci à mes lecteurs ( lectrices surtout ) réguliers, qui se reconnaîtrons, et à tous les lecteurs fantômes aussi. Sans vous, rien de tout ceci ne pourrait exister.


Merci à vous <3





ULTRAVIOLENCE • T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant