C'est avec peine que je m'endors. Dans la chambre qui a été mienne il y a quatre ans. Je n'ai pas pu retrouver ce confort que j'y trouvais auparavant. Mais tout ça n'était que dans ma tête.
Déjà huit jours que je suis ici, sans aucun contact avec l'extérieur. Dolencie s'est pointée, Mélissa est rentrée de voyage exprès, Onicka est passée, pourtant je n'ai voulu voir personne. Et Oliver lui ? J'ai entendu sa voix dans le salon de ma mère. Je me suis retenue pour ne pas descendre et sauter dans ses bras. Je ne sais pas pourquoi je me retiens. Parfois je veux être avec lui et à un autre moment je veux être seule.
Huit jours sans contact avec l'extérieur. Je suis resté cloîtré dans mon lit incapable de faire mon deuil et incapable de faire face à la réalité.
Mon téléphone ne cesse de vibrer, je connais le genre de notifications mais je n'ai envie de répondre à personne. Pourtant je n'arrive pas à l'éteindre.J'entends les pas de quelqu'un venant de l'escalier menant à ma chambre, et là la porte s'ouvre, mon père reste debout devant la porte sans rien dire. Il me regarde avec pitié et je le comprend. Il s'avance et s'assoit sur le bord du lit. Il passe ses mains dans mes cheveux et encore une fois je me sens dans la peau de cette ados que j'étais.
Mon père : Alex chérie, tu ne pourras pas fuir tes problèmes toute la vie tu le sais. Peu importe où tu te cache ils te retrouveront toujours et ne feront qu'empirer.
Moi : Je sais p'pa.
Mon père : Non, je ne crois pas que tu sais. Sinon tu ne serait pas sur ce lit en train de... Je ne sais quoi.
Moi : Qu'est ce que tu veux que je fasse au juste, sortir dehors et me réconcilié avec Oliver ou faire comme si je ne venais pas de perdre ma soeur et ma mère. Ça ne fais pas parti de mes projets putain !!!
Père : On se calme, Je sais que t'as perdu tes soeur et se sont mes filles, j'ai autant mal que toi. J'étais sur le point de réparer mes erreurs et voilà que la vie me fiche un coup dans le dos....tu...
Je ne prêtait pas vraiment attention à ces mots, cependant une phrase a changer mon humeur. Il venait de dire qu'il a perdu ces filles. Est ce que ça voulait dire que Courtney à été arrêté ? Ou étais-je désormais la fille unique de la famille ? Je voulais comprendre et j'ai dû l'interrompre pour remplir le vide de ma confusion.
Moi : Est ce que Courtney... Elle... Je veux dire, on l'a arrêter ?!
J'ai vu la tristesse sur son visage et j'ai tout de suite compris. Cette expression n'avait rien avoir avec quelqu'un mis en prison. C'est sur elle était morte.
J'ai vu les larmes de mon père ruisseler sur sa joue. Cette fois, il n'a pas pu se retenir. Lui qui disait toujours à mes cousins " un homme ça ne pleure pas" j'ai compris qu'il doit avoir très mal. Il ne les connaissait pas mais leur disparition de ce monde l'affecte et il ne peut pas cacher ça.Mon père : Elle est morte chérie.
Malgré tout ce qu'elle a fait de mauvais. Malgré la mauvaise personne qu'elle était, j'avais un peu d'amour pour elle. Elle aurait toujours été ma soeur peu importe se qui se serait passé et maintenant la nouvelle de sa mort me déstabilise.
Je prend mon père dans mes bras et le réconforte un moment.Enfin seule, à contrecœur j'ouvre mon téléphone. Je ne suis pas surprise de voir une centaines de messages de la part d'Oliver. Et pour les autres c'était pire.
Ma mère : Ma chérie, y a quelque chose pour toi.
Elle entre dans ma chambre avec un bouquet de fleur. Des roses blanches, comme je les aime. Ce sont mes préférées. Elle dépose le bouquet sur le lit devant moi. Il n'y avait pas de carte et ça me déçoit un peu. Car j'adore ces p'tit mots de ceci cela. Je savais qu'elle ne vient pas d'Oliver. Il ne m'aurait jamais envoyer des roses blanches et quoique se soit du genre. Ce n'est pas son truc. Peut être qu'il a changer, ou il veut me faire revenir avec des fleurs. Je me demande pourquoi je me pose toute ces questions alors que les réponses sont si proches.
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Imprévu d'un Rêve
RandomAlexia Parker Ma vie est faite d'imprevu, c'est l'unique façon que je trouve pour la décrire. Je suis forte, ce n'est pas de la vantardise. Pourtant la souffrance me frappe parfois avec trop de violence. Ce n'est rien comparé au gens qui endurent v...