- BIANCA-Je peine à ouvrir les yeux, mes paupières sont lourdes et mon esprit embrumé. Je reprends peu a peu conscience et réalise qu'il faut que je me lève le plus vite possible.
En titubant, je me mets sur mes jambes, mes yeux toujours mi clos. Pourtant, je ne vois rien, je suis dans le noir. Seul un filet de lumière passant sous la porte me permet de me repérer. Je me précipite vers la poignée, mais elle est verrouillée.
Je tape à plusieurs reprises sur la porte en metal, ce qui produit un bruit assourdissant. Je me retourne, dos contre la porte, et constate que je suis prise au piège dans une pièce en béton au sol poisseux. Dans une tentative vaine, je m'époumone en criant à travers la porte pour qu'on me libère. Je finis pas me recroqueviller contre la porte, les genoux contre ma poitrine et la tête enfouie dans les bras.
J'essaie mentalement d'echapper à ce cauchemar en pensant à ma mère et à nanny, qui doivent mourir d'inquiétude en ce moment. Je me mets à pleurer silencieusement, me demandant combien de temps je vais rester dans cette pièce horrible, quand et si je vais revoir la lumière du jour. Je sais que je vais souffrir, qu'ils ont peut être l'intention de me battre, ou pire de me violer. Mais à cet instant précis, je ne pense qu'à ma liberté, et à si je la retrouverais un jour.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis restée assise ici, mais en tout cas assez pour être endolori. Je me dresse sur mes jambes et fais les cents pas dans l'obscurité. Je ne cesse de tourner en rond, jusqu'à m'en donner le tournis.
Etourdie, je m'allonge ecoeurée sur le sol crasseux avant de perdre l'équilibre. Je ne saurais dire combien d'heures je suis restée allongée avant de m'endormir, mais cela m'a semblé être une éternité.
-BIANCA-
[ des heures plus tard ...]
Je reconnais des bruits, du mouvement, mais la fatigue me terrasse et je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Les cris que j'entends résonnent dans ma tête, et je ne saisis pas le sens des mots qui sont prononcés.
Brusquement, une lumière vive frappe mes paupières et je crois qu'on hurle mon prénom. J'entrevois une silhouette floue qui accoure vers moi. Je ne réagis pas quand un bras passe derrière mon dos, et un autre derrière mes genoux. Cet homme me soulève dans les airs, avant de quitter la pièce à grandes enjambées.
Je distingue des ombres, des lumières, alors je tente de toute mes forces d'ouvrir les yeux, qui finissent par se révulser. J'entrevois entre deux lourds battements de cils, mon kidnappeur qui me porte le long d'un couloir étroit. Je geins lorsqu'apparait soudain une lumiere aveuglante. Je suis dehors, le vent fouette mon visage et me coupe le souffle, je crois atteindre la liberté. Mais comme un mirage, cet espoir s'efface quand je me retrouve à nouveau larguée dans une voiture.
Assis à côté de moi, l'homme m'attrape par la mâchoire pour secouer mon visage, avant de claquer ses doigts devant mes yeux pour capter mon intention. Malheureusement, c'est un échec, et je prends conscience de mon état critique. Je l'entends demander à ses homme une bouteille d'eau, qu'il plaque ensuite contre mes lèvres. Je la vide d'une traite et manque de m'étouffer. Je prends peu à peu conscience, mais avant que je n'ai le temps de dire quoi que soit, il m'explique.
- tu es restée presque 2 jours dans cette cave, tu y as dormi 20 heures et tu es déshydratée. J'ai besoin que tu restes éveillée, concentre toi !
Sonnée, je mets du temps à assimiler ces informations. Je finis par demander :
- Où on va ? Qu'est ce qui s'est passé ?
- Des hommes se sont infiltrés dans le domaine, pour faire une embuscade. Tu te doutes dans quel but.
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Amour et Vendetta
RomanceSa vendetta, c'est elle. Bianca Genovese. Fille d'un parrain de la mafia, elle est enlevée et destinée à être tuée par son kidnappeur aussi charmant que diabolique. Il est l'héritier potentiel de la mafia Italienne et ne le deviendra que s'il la...