Amour et Vendetta

Chapitre 73 : chapitre finale, deuxième partie

Chapitre de 5200 mots, le plus long de toute mon histoire parce que des explications s'imposent non? Je vous laisse lire ce "dernier chapitre officiel" et vous souhaite bonne lecture ! <3 votez et commentez, merci <3

-- ANGELO --

- Vous ne pouvez pas la tuer ! S'écrie Francesca de toutes ses forces avec un regard mi abattu mi satisfait.

- Et pourquoi ça ? Demande Castellano, las de toutes ces palabres.

- Parce que c'est votre fille.

A ces mots, toute l'assistance se fige. Le temps s'arrête, en tout cas pour moi. Mon coeur cesse de battre.

- Ma fille s'appelait Rosa Castellano, ne salissez pas sa mémoire espèce de putain !

- Vous étiez tellement aveuglé par votre vengeance que vous n'avez même pas pu voir ce que vous aviez sous les yeux... Avez vous poser votre regard sur elle, au moins une fois ? Une seule ? Sa ressemblance avec votre femme vous auriez frappé si vous aviez pris la peine de la considérer plus de dix secondes.

- Vous mentez, sorcière !

- Regardez là, nom de dieu !

Francesca commence à s'agiter, elle lance des regards effarés vers moi et mes hommes, la panique la gagne à mesure que ses arguments s'affaiblissent.

- Bianca ma chérie je t'en prie, avance toi vers le Don.

Mais ma douce Bianca, tremblotante effrayée et désemparée, a bien du mal à poser un pied devant l'autre. J'aimerai lui tendre mon bras, être là pour elle et lui montrer que tout ira bien. Mais après ce que je m'apprêtais à faire- la tuer-, je n'ai pas ma place auprès d'elle.

Bianca s'approche à pas feutré, hésitante et déboussolée. Elle regarde sa tante à la recherche d'encouragements, pour lui donner le courage de s'élancer vers le parrain.
A sa hauteur, ce dernier la détaille, attrape son menton et plonge ses yeux dans les seins. Il les sonde et y plonge pendant quelques secondes avec un sérieux rigoureux. Mais il lâche son visage et soupire douloureusement.

- C'est votre fille, je le jure. Je l'ai vu, Giovanni, le jour où elle est arrivée dans notre vie. Votre fille, aux nattes serrées et au teint si pâle que nous l'avons renommé Bianca. Mais sans nul doute, elle s'appelait Rosa et mon frère a bien été incapable de la tuer.

Et là, tout se bouscule. Tout se passe très vite. Des coups de feu sont tirés en l'air et Francesca est mise en joue. Il la tient devant lui, son avant bras plaqué contre son cou, pointant sa tempe de son arme. Lui, mon frère. Stephano.

- Tu n'aurais pas dû. Tu vas me le payer sale pute ! Hurle-t-il

Les civils non armés se mettent à crier et à gesticuler dans tout les sens. Un brouhaha s'élève, l'agitation s'intensifie. Moi et je pense tout mes hommes -résolument tétanisés par l'incompréhension- avons du mal à assimiler tant d'informations en si peu de temps. En une fraction de seconde, notre ami devenait notre ennemi et l'ennemi de la Casa Nostra. Et nous devions réagir, je devais réagir.

- Je vais lui faire sauter la cervelle à ta chère tante et après, ça sera à ton tour espèce de salope. Laissez moi sortir d'ici sinon je la plombe, vous avez compris !

Menacer Bianca a invoqué quelque chose en moi, une rage endormie au plus profond de mon être et qui n'attendait qu'une chose : être réveillée.
A ce moment précis, je mets à profit toute l'expérience que j'ai accumulé, cette assiduité militaire que j'ai accordé à chaque heure d'entraînement quotidien. Je dégaine mon revolver et tire dans son épaule sans rater ma cible. Posté à deux mètres de lui, la balle qui traverse sa chaire le propulse en arrière et il tombe durement au sol. Il laisse tomber le revolver qui glisse près de lui. Il essaie de s'en emparer mais je me jette sur ce corps ensanglanté et le tient au sol. Je le maitrise et l'affaiblit, en projetant avec une force démesurée ma tête contre la sienne. Son nez se casse d'un coup en un bruit effroyable. Stephano perd connaissance sur le coup.