Amour et Vendetta

Chapitre 65 : Vérité

Vous m'avez manqué et j'espere que l'attente en vaudra la peine. Je dédicace ce chapitre à @0rdinateur sur instagram !
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-Bianca-

Mon coeur est plein.

Plein d'émotions, de tendresse, de joie, de satisfaction, d'enchantement, de sentiments heureux et si j'ose dire amoureux. Et mon dieu j'ose le dire. Je n'ai jamais connu l'amour mais si l'amour a un visage, c'est bien celui d'Angelo. Il m'inspire aujourd'hui des sentiments positifs que je n'arrive pas à contrôler. Je suis inévitablement tombée sous le charme de cet homme charismatique et sombre, qui pourtant a encore tant de secrets pour moi. Mais je n'ai qu'une hâte, c'est de les découvrir. Je ne peux détacher ni mes lèvres des siennes, ni mes mains de sa peau, ni mon regard du sien.

- Bonjour joli coeur.

Les premiers rayons du soleil filtrent à travers les rideaux en lin. A peine l'aurore apparu, Angelo se lève et ses premiers mots sont pour moi. J'ai passé, nous avons passé, une nuit dont le souvenir me suivra pour le reste de mon existence, avec une nostalgie assumée. Je sais qu'il n'est pas parfait, je sais que c'est un criminel, je sais que j'en ai souffert. Pourtant dans mon esprit, les bons souvenirs ont pris le pas sur les mauvais parce que tout est different. La situation, la façon dont il me traite, il est différent et à son contacte je le suis moi aussi.

- Bonjour à toi aussi.

Je ne me ferais jamais à ce surnom.

- Je sais que tu adores que je t'appelle comme ça.

Mon dieu, la façon dont il devine mes pensées devient presque angoissante.

- Comment tu le sais ?

- Tes yeux pétillent dès que je prononce ces deux petits mots : joli coeur.

Inévitablement un sourire fige mon visage en une expression heureuse et épanouie. Vaincue, je baisse les yeux mais Angelo s'empare de mon menton pour encrer son regard dans le mien.

- Ne t'avise jamais de te détourner de moi. Ce regard me rend complètement fou Bianca.

Pour la énieme fois, ses yeux bleus m'ensorcellent et je ne peux resister à l'appel de ses lèvres, gonflées par le nombre incalculable de baisers que nous avons echangé cette nuit. Sa bouche est d'une douceur absolument surealiste, on dirait de la soie sur mes lèvres.

- Rendors toi ma douce, j'ai des choses à faire mais quand j'aurais fini, je veux te retrouver dans ce lit. Toute. Nue.

Je manque de souffle, j'ai la bouche sèche mais seigneur, je n'échangerais ma place pour rien au monde. Il quitte le lit mais je ne suis pas inquiète, il retrouvera sa place auprès de moi très bientôt. Nous nous sommes apprivoisés l'un l'autre, habitués à notre présence mutuelle, nous avons appris à avancer avec nos défauts et nos vices, tout en les appréciant en quelques sortes. Je suis sur un petit nuage dont j'espère ne jamais descendre.

- Stephano -

Angelo n'est pas dans sa chambre, il passe la nuit avec Bianca. Il est sept heure du matin lorsque je rode dans les couloirs pour m'en assurer. Je colle l'oreille contre la porte de sa chambre, qui s'ouvre sur une pièce vide.
Alors J'attends, j'attends que le soleil se lève. J'attends patiemment qu'il sorte de la chambre pour lui dire la vérité. Tout ça a assez duré.
Lorsque l'aurore se présente, je décide de passer à l'action. Je me cache dans le renfoncement d'une porte de l'aile ouest pile au moment ou Angelo en sort, confiant, replaçant d'une façon grotesque son caleçon sous le bas qu'il porte.

Manquant de vigilance sans doute à cause de sa semi-somnolence, le regard de mon ami se perd dans la vague lorsqu'il traverse le couloir et descend avec langueur l'escalier.
Sans attendre d'avantage, je pars à sa suite. Celle de la la belle endormie qui pense surement vivre un rêve alors qu'il s'agit en réalité d'un cauchemar. Et la fin de ce conte tragique prend fin irrémédiablement dans quelques jours, ce dont elle ignore tout. J'y ai murement réfléchi toute la nuit, je n'avais pas d'autres choix, il fallait que je le dise à Bianca. C'était mon devoir. Nul besoin de reconsidérer ma décision, lorsque je passai sa porte pour lui annoncer, elle était déjà prise.