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- BIANCA -
Silencieux, nos regards se perdent dans le lointain, dans les incroyables couleurs du ciel et de la mer qui se confondent à l'horizon. Nos actes convergent en ce moment, en est il de même pour nos pensées ? Je me demande à quoi il pense, se le demande-t-il aussi ? Et comme un ange, Francesca apparait, et s'approche de moi d'un air inquiet qui m'indique qu'elle a vu toute la scène. Je la regarde d'un air suppliant, tout en sachant que sa fonction ne l'autorise pas à intervenir. Pour autant, le son de ses ses petits talons claquant contre la pierre ont sorti Angelo de ses pensées. Il se tourne vers Francesca et lui parle à elle dans un Italien mélodieux. Il s'adresse ensuite à moi en Anglais, et la sonorité de cette langue m'apparait beaucoup moins agréable qu'autrefois.
- Elle va te raccompagner dans ta chambre.
- Merci.
- Tu me remercies de t'enfermer maintenant ?
Je réalise à quel point la situation est originale et m'empresse de répondre avec le plus grand sérieux malgré l'ironie de la situation :
- Oui, mais ce n'est pas plus fou que d'avoir été kidnappé nan ?
Je rigole franchement tout en suivant Francesca vers la bâtisse qui semble partager mon air joviale.
- Fatiguée mademoiselle ? Dit-elle avec la gentillesse et le dévouement qui la caractérise. Non ça va je-,
Mais elle me coupe la parole et s'écrie :
- Pas de mensonge ça se voit ! Suivez moi !
Et de façon inhabituelle, nous contournons les escaliers pour s'engouffrer dans le couloir attenant. Elle me montre fièrement un somptueux un ascenseur en fer, orné d'une magnifique horloge dorée qui s'accorde à la perfection avec le style vénitien du reste de la maison. Apres avoir appuyé sur le bouton, les portes s'ouvrent et nous y entrons.
- C'est beau, n'est-ce pas ? Comme tout le reste de la décoration d'ailleurs. Oui, tu as une jolie chambre avec de jolies meubles. Tu ne t'es jamais aperçu à quel point ta commode était sublime par exemple ?
- Ma commode ? interrogeais-je intérieurement, n'ayant jamais remarqué sa beauté. C'est étrange, moi qui accorde d'habitude tant d'admiration à l'esthétisme.
J'acquiesce finalement en silence pour montrer mon approbation, même si ce genre de détails ne m'échappe pas en général. Cette situation sort vraiment de l'ordinaire : entre notre inédite montée en ascenseur, et cette petite discussion, notre première discussion toutes les deux, je trouves ces deux nouveautés pour le moins étranges. Ça fait beaucoup dans une même journée on va dire.
On peut ajouter à cela que, pour un premier sujet de conversation, parler d'une commode dans ma chambre semble être très curieux. Peut-être etait-ce pour détendre l'atmosphère ? peut-être ne sait-elle pas quoi dire d'autres ? Surtout que son anglais n'est pas parfait. De toute façon, je ne vois aucun lien entre ces deux coïncidences, que je me contente d'ignorer et de refouler au fond de mon esprit. Je doute de pouvoir y trouver un sens plus tard de toute manière. Les portes s'ouvrent enfin et nous regagnons ma chambre sans dire un mot.
Avant de partir, elle m'accorde un bruyant et généreux « Ciao, signorina ! » et quitte la pièce. Je m'étale sur mon lit, et respire profondément pour évacuer tout le stress de cette conversation avec Angelo. Il y avait une telle tension qu'elle était physiquement palpable, une sorte d'électricité dans l'air faite d'amertume de colère de ressentiments et de ... désir ? « j'aime les femmes élégantes ». Il est évident que cette réponse m'est directement destinée. Mais pourquoi me dire ça ? Il ne croit quand même pas que je vais coucher avec lui ? Il doit avoir une idée préconçue des Américaines, lui qui a si peu de manière et qui donne tant de crédits aux préjugés.
Je n'ai peut être pas eu d'histoires vraiment sérieuses parce qu'elles n'ont jamais pu survivre a mes déménagements, mais mon manque d'expérience ne m'empêche pas d'imaginer ce qu'un homme froid et puissant veut d'une jeune fille comme moi. Cette réflexion devra reprendre plus tard, puisque le loup lui même fait irruption dans ma chambre.
- Tu as besoin de quelque chose ?
Je suis surprise de cette élan de gentillesse, que je trouve presque suspecte et je réponds avec honnêteté :
- De l'eau, et des vêtements s'il-te-plaît.
- Tres bien, j'appelle la femme de ménage.
- Francesca, le repris-je froidement, agacée par son manque de considération.
Il m'adresse un regard lasse avant de quitter la pièce. Les minutes passent, les heures passent, et l'attente, interminable, finit par me pousser dans les bras de Morphée.
La gorge sèche, en sueur, je me réveille en sursaut dans ma chambre, encore allumée. Je suis tombée de fatigue, habillée, sur le lit. L'obscurité dehors est si intense, que je pourrais presque palper cette noirceur. Il doit être deux heures du matin, peut-être trois. Je remarque sur mon bureau un plateau repas, que quelqu'un a déposé quand je dormais visiblement. Sur la chaise, deux piles de vêtements propres, un pyjama, et mes propres affaires désormais correctement lavées. Oh, on m'a même ramenée mes converses, ça doit être Francesca qui a pensé a m'apporter ce linge propre, et surement le diner aussi.
Mon besoin de me rafraichir est plus fort que mon besoin de me nourrir, ce qui me conduit sous la douche. Ma peau est si chaude que j'ai l'impression qu'en contact avec le jet d'eau froide, de la fumée s'en émane. Cette douche glacée semble diminuer la température de mon corps bouillant. Je me sens propre, fraiche, ma peau ayant été debarasser de toute la sueur qui l'engluait J'enfile le fin pyjama déposé sur ma chaise de bureau, une combinaison short avec un haut à bretelle. Parfait pour affronter le reste de cette lourde nuit.
Je dîne sereinement ce léger repas, une salade césar parmesan poulet que je trouve délicieuse. Repus, je me dirige vers la salle de bain pour me brosser les dents et avant de retourner au lit. Pourtant, je ne parviens pas à trouver le sommeil, l'atmosphère de cette pièce m'étouffe de part sa chaleur, malgré la rafraichissante douche prise plutôt. J'ignore ce qui me pousse à me diriger vers la porte, appelez ça l'intuition, un sixième sens, peu importe, mais je saisis la poignet dans l'espoir que la porte ne soit pas verrouillée. Je crois halluciner lorsque la poignet descend, et que la porte s'ouvre.
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Chapitre 22 ! à l'heure, comme convenu ! un chapitre assez calme, mais qui laisse place à beaucoup de suspens. Bianca profitera-t-elle de cette opportunité pour sortir ? pour s'enfuir ? Que se passera-t-il ! La suite au prochain chapitre !
Aussi, bonjour aux nouveaux arrivants de tiktok, qui viennent après mon commentaire sous le compte de darkromance. J'calcule tous les coups comme Barbara Kean 😏😂 EN tout cas ça me fairplaisir de vous voir, n'hésitez pas à me faire coucou 😋
D'ailleurs, je dédie ce chapitre à gabriellecurry
C'est grâce à elle que j'ai commencé cette chronique, que j'ai réfléchis à l'histoire etc donc merci à elle ❤️Si ce chapitre vous a plu, votez <3 commentez <3 partagez <3
Merci à vous mes lectrices/lecteurs, vous êtes de plus en plus nombreux, ca me fait trop plaisir ❤️
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Amour et Vendetta
RomanceSa vendetta, c'est elle. Bianca Genovese. Fille d'un parrain de la mafia, elle est enlevée et destinée à être tuée par son kidnappeur aussi charmant que diabolique. Il est l'héritier potentiel de la mafia Italienne et ne le deviendra que s'il la...