- Eva : Bah si.- Herman : Ne réponds pas quand je parles à ta soeur.
Cela faisait une bonne demie heure que j'étais avec Eva et mon père et que leur communication affreuse me faisait mal à la tête. Aucun d'entre eux ne se laissaient parler et étant donnée que les deux avaient un avis divergent c'était juste insupportable.
- Papa la seule chose qu'elle essaie de te dire c'est que tu dois arrêter de nous différencier-
- Herman : Je ne vous différencie pas et c'est quelque chose que je ne veux plus entendre. Elle est plus jeune que toi malgré ce qu'elle pense , et en plus elle est sorti sans prévenir personne , c'est ça que je lui reproches.
- Eva : Abla l'a jamais fais c'est vrai.
- Herman : Et je lui fais la réflexion ne t'en fait pas.
- Oui c'est vrai il me l'à fait , faut vraiment que t'arrêtes avec cette fâcheuse manie de vouloir à tout prix parler de moi quand l'histoire me concerne pas Eva.
- Eva : C'est juste pour donner un exemple , dans d'autres cas je le ferais pas.
J'ai simplement prétexté recevoir un message du boulot pour pouvoir m'en aller , autrement je ne sortirais d'ici que dans 3 jours. Je les ai rapidement salué et je suis sorti de la maison avant de me rendre chez Ali pour passer la journée avec lui.
- Ali : En retard comme d'habitude.
- Bonjour Ali , oui moi aussi je vais bien.
- Ali : Rentre , dit-il en se décalant , tu veux boire quelque chose ?
- Non merci.
J'ai retirée mes chaussures avant d'aller me poser au salon.
- Sinon ça va toi ?
- Ali : Au calme et toi ?
- Je veux dire ta vie , ça fait des semaines qu'on parle plus trop.
- Ali : Rien à raconter , je vais au taff , je rentres , je dors et ça recommence chaque jour. On est bientôt sur une petite routine de trentenaire célibataire.
- T'as que 22 ans.
- Ali : Et toi 20.
En disant ça il m'a lançait un petit regard , qui je dirais , était mélancolique.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Ali : Juste fière de la femme que t'es devenu , la Abla de 16 ans n'en reviendrait pas.
Si seulement il savait que je m'efforçais à m'occuper toute la journée pour ne pas broyer du noir. Si seulement il savait que mon bonheur ne tenait qu'à un fil et qu'un rien pouvait briser ma vie a l'instant même où il me parlait. Mais j'ai préférée ne rien dire , comme d'hab , je lui ai simplement souri avant qu'il ne vienne s'asseoir à côté de moi.
- Ali : Tu veux regarder quoi ?
- Ce que tu veux , je vais finir par m'endormir dans tout les cas , je suis morte.
Il a lancé un film et tout au long de celui-ci je me suis battue pour ne pas m'endormir. A un moment dans le film , il y'a eu une scène un peu osée , qui a mit un malaise insoutenable dans la salle. Tout en sachant que l'on était assez proche et que lui avait sa main sur le canapé mais juste au dessus de moi.
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Abla , la vie en solitaire.
ActionAvoir de la douleur, c'est vivre, c'est en être, c'est y être encore. Abla Saran.