chapitre 33

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point de vue Talya
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Je n'osais pas cliquer. Je n'osais pas cliquer sur le lien de cette chanson. J'avais peur de ce qui pouvait y être raconté, de ce que Florian voulait me dire ce soir. Mais surtout de comment j'allais y réagir, et de découvrir ce que je ressentais vraiment. C'est seulement après cinq longues minutes à lire et relire le message que je cliquais sur le lien, lançant une jolie mélodie dans mes oreilles.






« Hey ! Excuse-moi
Est ce qu'on peut parler deux minutes ?
Ce sera pas long, je te promets
Après je disparais
Il fallait juste que je te parle de quelque chose
Et je me connais
Si je le fais pas maintenant, je vais encore me défiler et m'en vouloir
J'arrive pas à te sortir de mes pensées
Je peux pas te le dire autrement
En même temps c'est pas très compliqué
Je pense que tu comprends
Je suis désolé si c'est un peu direct, mais je me dis qu'on a qu'une vie
Qu'elle est trop courte, trop fragile
Et puis vaut mieux avoir des remords que des regrets [...]

[...] Je sais pas d'où ça sort
Je sais pas d'où ça vient
Je pourrais pas te l'expliquer encore une fois
Ça faisait tellement longtemps que ça m'étais pas arrivé
Et là ça me tombe dessus comme ça
Moi jusque-là je faisais un peu n'importe quoi
Je passais d'une personne à une autre sans réussir à m'attacher vraiment [...]

[...] Enfin voilà, je vais pas te mentir, sur le marché je suis pas forcément ce qu'il y'a de meilleur
Parce que je suis bancal, menteur, pas fiable, jamais à l'heure
Mais si tu veux je peux me faire boxeur, voleur, chauffeur, docteur, serviteur, colporteur, dresseur de lions
Je vais pas te mentir, tu pourras forcément trouver mieux
Parce que je suis maladroit, nerveux, égoïste et coléreux
Mais si tu veux je peux être souriant et même heureux, poli, généreux
Et faire des morceaux moins teigneux
Ou même des chansons pour les amoureux
Et même si je sais, que je suis loin d'être parfait
Si tu veux qu'on se lance
Qu'on essaye
Moi je pense que ça peut donner quelque chose de beau
Parce qu'après tout on sait jamais
Et même si tu vois, que je ne suis pas quelqu'un pour toi
Si le soir quand ça va pas
Que t'es triste
Qu'il y'a quoique ce soit
Fais moi signe
Je bouge pas
Je te promets
Je serai là [...]

[...] Aller je vais te laisser tranquille maintenant
Je parle beaucoup, je sais, je suis désolé
Tu peux me répondre plus tard t'en fais pas, le temps de digérer tout ça
Y'a rien d'urgent
D'ici là si y'a quoique ce soit
Comme je te disais je bouge pas
Bonne soirée. »







Je fermais mon téléphone, le coeur battant, des frissons me parcourant. Je n'arrivais même plus à penser correctement. Il m'avait rendu sans-voix. Qu'est-ce que j'étais censée répondre, moi ? En réalité, évidemment que je ressentais toute ces choses moi aussi. Je le savais, depuis longtemps. Ce que je ne savais pas, c'était si j'étais prête à lui faire confiance. À lui confier mon coeur, pour de bon. Mes doigts frôlaient le clavier de mon téléphone, et je ne savais pas quoi lui répondre. À chaque choses que j'écrivais, je trouvais ça nul et j'effaçai.







Je ne pouvais pas lui répondre par message. Il fallait que je le vois. J'avais envie de le voir.







Je ne réfléchissais pas une minute de plus et je me levais de mon canapé. J'attrapais une veste et mes clés de voiture, puis je sortais de mon appartement. Je faisais bien attention de fermer la porte à clé puis je dévalais les escaliers de mon immeuble pour en sortir. Je trouvais ma voiture en un coup d'œil et je filais dedans. C'était plus qu'une envie maintenant, c'était un besoin. Je ressentais le besoin de l'avoir en face de moi. Mon coeur battait toujours à vive allure alors que je démarrais et conduisais jusqu'à chez lui. Je n'étais venue qu'une fois mais je me souvenais bien de la route. Son immeuble me fit face après plusieurs minutes et je me garais en vitesse sur la seule place qui restait devant. Je sortais de ma voiture et je montais les marches de l'immeuble presque en courant. En arrivant face à sa porte, je reprenais un peu mon souffle, avant de toquer à mainte reprise. Et lorsqu'elle s'ouvrit, sans savoir pourquoi, un énorme frisson parcouru mon corps. Ses yeux se posèrent dans les miens et semblaient chercher une réponse.

Et d'un coup, c'est mon coeur qui parla à la place de mon cerveau. Je m'avançai vers lui et je prenais ses lèvres d'un baiser, remplis de passion, remplis d'amour, remplis de sincérité. Il paraissait surpris, mais il posa ensuite ses mains sur mes joues et m'accompagna dans ce baiser, sans se poser plus de questions. Je le sentis fermer la porte de son appartement derrière moi, puis me reculer pour me coincer entre celle-ci et son corps. Je me détachais doucement de ses lèvres pour reprendre ma respiration et mes yeux se plongeait dans les siens. Ils étaient remplis d'une lueur d'envie, et je pense que les miens l'étaient aussi. C'est ainsi que je venais entourer son cou de mes bras et reposer mes lèvres sur les siennes, dans un baiser bien plus sensuel cette fois-ci. Il avait un goût différent que le précédent. Je sentais ses mains se poser doucement sur le bas de mon dos, il caressait délicatement ma peau et je frissonnais entièrement sous ses gestes. J'avais envie de lui.










*








Mes yeux s'ouvraient doucement et le dos nu de Florian, allongé à côté de moi, me rappelait comment la soirée d'hier s'était terminée. Je remontais la couverture sur ma poitrine, lorsque je le sentais bouger et se retourner vers moi. Il ouvrit aussi ses yeux et un sourire s'afficha sur ses lèvres lorsqu'il me vit.

– Salut toi, disait-il d'une voix bien matinale.

Je ne pu m'empêcher de sourire aussi, je revenais poser ma tête sur son torse et je sentis ses bras entourés mon bassin.

– Tu as bien dormis ? je murmurais.

– Incroyablement bien.. et toi ?

– Comme un bébé.

Je le sentis déposer un baiser sur le haut de ma tête, et des papillons s'envolèrent dans mon ventre à nouveau. J'étais bien. Je me sentais à ma place dans ses bras. Je ne savais pas vraiment si tout ça signifiait qu'on était ensemble, lui et moi. Mais je m'en fichais, pour le moment je profitais de ces moments de douceur, sans me poser de questions.

– Tu as faim ? me demandait-il après quelques minutes.

– Un peu, j'avouais avec un petit rire.

– Viens, on va descendre déjeuner.

Je me redressais doucement et il se leva du lit. Il enfila un boxer puis un jogging. Je regardais mes affaires étalées sur le sol et je me rendais compte que je n'avais aucune affaires hormis ma robe dé soirée. Je toussotais alors.

– Tu aurait pas un truc à me prêter..?

Il me regarda, puis regarda aussi mes affaires sur le sol. Ses yeux se reposèrent sur moi avec un petit sourire.

– Si, bien sûr !

Il fouilla dans un de ses tiroirs et me tendit un teeshirt à lui. Je le remerciais et je l'enfilais en vitesse. Je remettais ensuite ma culotte puis je me levais du lit et je suivais Florian jusqu'à sa cuisine.

– Tu bois quoi ?

– Je veux bien du café s'il te plaît.

Il hocha sa tête puis me montrait une chaise.

– Assieds toi, il me souriait.

Je souriais aussi et m'asseyais sur cette chaise, je le regardais préparer deux tasses de café, et je n'arrivais toujours pas à croire ce qu'il s'était passé hier. Je n'arrivais pas à me dire que nous avions fait l'amour. Que j'avais partagé mon corps avec l'homme pour qui mon coeur commençait à battre. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti toute ces choses, j'avais l'impression d'être redevenue une adolescente.





Qu'est-ce que nous allions faire maintenant ?







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suite bientôt !

j'espère que vous êtes contents ! 🥳❤️‍🔥

DOUBLE RÔLE | BIGFLOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant