Le blond ne parvenait pas à croiser le regard du bel italien qui continuait de fixer le sol. Il essayait pourtant de capter son regard, mais Salieri préférait vraisemblablement fuir tout contact. Pourtant, il n'avait pas retiré sa main. Wolfgang luttait avec lui même, une petite voix en lui répétait qu'il fallait qu'il laisse du temps à son partenaire, mais tout ce qu'il voulait c'était le rassurer. Ignorant cette conscience qui le réprimandait, il saisit le menton d'Antonio pour le forcer à le regarder.
- Je vous en prie, cessez de me fuir. Je vous ai dit que je ne vous jugerai pas. Je suis même très intéressé pour apprendre à utiliser tout cela, si ça peut vous faire plaisir.
Le compositeur impérial rougit violemment, essayant de détourner les yeux, en vain.
- Je ne vous demande rien, Wolfgang... Souffla-t-il alors.
Cette voix grave, si craintive, acheva la volonté de l'autrichien. Il posa sa main sur le torse de son hôte et le poussa pour l'allonger sur le lit, avant de venir le chevaucher fermement. Sa pulsion ne fit qu'augmenter en voyant la surprise sur le visage du brun, ainsi que son embarras, signe qu'il était très réceptif. Il susurra d'une voix débordante de sensualité.
- Je sais bien, Antonio. Je commence à vous connaître... Et je sais que vous en mourrez d'envie, bien que vous fassiez beaucoup d'efforts pour museler constamment vos désirs... Mais je sais les lire, moi... Bientôt, je vous ferai me supplier d'en avoir encore... Parce que au même titre que ma musique vous impacte avec délice et supplice... Vous, vous me rendez fou de vous... Continuellement...
Il se pencha pour déposer un baiser dans son cou, et par réflexe, Salieri tourna la tête, lui offrant un plus grand espace. Son rythme cardiaque avait drastiquement augmenté quand l'autre s'était placé à cheval sur lui, et il sentait déjà sa lucidité faire place à sa luxure. Comment pouvait-il être si faible face au jeune musicien ? Comment pouvait-il sentir ses désirs exploser ainsi en lui, alors qu'il avait su les maîtriser pendant tant d'années ? Il n'eut pas davantage de temps pour y réfléchir, Mozart se servait déjà des chaînes placée sur les colonnes du lit à baldaquin pour attacher les poignets du brun au dessus de sa tête, avant de murmurer.
- Je ne suis pas sûr de savoir ou de pouvoir utiliser tout ce qu'il y a dans cette pièce aujourd'hui. Mais j'apprendrai.
Antonio se contenta de hocher la tête, fébrile. Wolfgang vint lentement dénouer le lien de sa chemise, avant de l'ouvrir pour découvrir le torse de l'italien qui se soulevait avec irrégularité tant il ne se maîtrisait plus. Il laissa ses mains caresser sa peau, faisant frémir son aîné. Mozart sourit de le voir encore une fois si réceptif, et il se pencha contre Salieri pour s'emparer de ses lèvres, ce à quoi son partenaire répondit aussitôt, enivré par son désir. Mozart sourit contre ses lèvres, et il lui fallut faire un effort colossal pour les quitter afin d'embrasser sa mâchoire, puis de descendre dans son cou. Il déposa quelques baisers sur sa peau, la mordilla, provoquant des gémissement à Salieri qui se sentait bouillir au fil des secondes. Mozart poursuivit sa descente sur la clavicule de son amant, puis son torse, ses mains glissant sur ses hanches pour le faire frissonner toujours plus.
- Aaaah... Wolfgang...
Sa voix n'était qu'un souffle, qu'un râle, témoignant de son état de perdition. Le jeune prodige musical baissa encore la tête, laissant ses lèvres goûter à son ventre. Il laissa sa langue lécher sa peau, adorant son goût. Il posa ses mains sur la boucle de la ceinture et la défit lentement, sans cesser de parsemer son corps de baisers brûlants. Il abaissa le vêtement et libéra son entrejambes déjà vivement éveillé, ce qui le fit sourire. Avec lenteur, il caressa le membre de l'italien qui haleta à ce contact. Antonio se crispa sous l'envie d'avoir plus, mais il ne fit que tirer en vain sur ses bras retenus. Mozart regarda son visage avec avidité, il aimait le voir ainsi, prêt à se plier à sa volonté, et à succomber à ses propres pulsions, c'était tellement excitant, le si imperturbable et glacial compositeur impérial soumis à ses actions. Il pencha la tête et lécha le sexe tendu qui s'offrait à lui, faisant gémir son maestro. Pendant quelques instants, il s'amusa à le titiller ainsi, avec de légers contacts de sa langue, ou bien en frottant le membre contre sa joue, puis, subitement, il le mit entièrement dans sa bouche avant d'entamer des mouvements de va et vient dynamiques, qui rendirent son aîné encore plus bruyant. Mais ici, dans ce grand manoir, il pouvait crier autant qu'il le souhaitait, et Mozart n'allait pas se priver de lui donner toutes les raisons de le faire. Il le suça avec toute l'attention possible, lui faisant perdre la tête. Ne voulant pas qu'il atteigne l'orgasme si vite, Wolfgang ralentit et recula la tête, il abaissa son propre pantalon et s'allongea contre lui, une main sur son propre pénis pour augmenter son désir, et l'autre caressant sensuellement l'entrejambes de sa victime gémissante. Il fixa de nouveau le visage du maître de la chapelle. Le haut de ses joues était rougi par l'envie, ses yeux brillaient de luxure, sa bouche était entrouverte pour laisser des sons plaintifs en sortir, il avait l'air perdu, et sans aucune lucidité. Quel spectacle splendide, et terriblement érotique. Mozart lâcha leurs sexes, et il se plaça contre lui de sorte à ce qu'ils se frottent l'un contre l'autre. Cela fit gémir davantage Salieri, et Wolfgang en profiter pour insérer entre ses lèvres deux doigts.
- Sucez les... Ordonna-t-il à son partenaire, qui s'exécuta aussitôt avec docilité.
Quand ils furent assez humides, l'autrichien les sortit, caressant les lèvres douces de son partenaire, avant d'enfoncer son index en lui, sans cesser de frotter son entrejambes au sien. Le compositeur impérial s'exclama avec indécence, et ça fit sourire son cadet. Ce dernier ajouta son majeur, dilatant l'espace progressivement, et augmentant son impatience. Son autre main vint terminer de faire glisser le vêtement qui était toujours sur ses jambes, afin de le lui retirer complètement. Quand ce fut fait, il enleva ses doigts et lui écarta les cuisses, se plaçant correctement, mais il ne le pénétra pas, il ne fit que caresser son entrée de son membre durci, pour le faire languir. L'italien tira une nouvelle fois sur ses bras, en vain, s'exclamant avec frustration.
- Qu'est... Qu'est ce que vous attendez ? Wolfgang ?
L'interpellé gloussa avec un air taquin, déroulant ses doigts autour du cou gracile de son amant.
- J'attends votre supplication, que vous me disiez de vous faire mien bien sûr... Allez Antonio, ces désirs que vous gardez constamment sous silence, dites-les-moi...
Salieri aurait pesté s'il avait été encore lucide en cet instant, face à cette provocation. Il ne l'était plus depuis un moment déjà. Il se soumit à la demande du jeune musicien, il se soumit corps et âme à lui.
- Pi... Pitié... Wolf... Wolfgang... Je vous en... Je vous en supplie... Prenez-moi...
Il ferma les yeux, c'était trop intense, il voulait tellement ressentir plus. Il voulait que son cadet le fasse hurler à en perdre la voix.
- Je veux vous sentir tout au fond de moi... Brutalement... Violemment... Encore et encore....
Le blond eut un sourire éclatant sur le visage, il était particulièrement agréable d'entendre ces paroles, si sincères, si brûlantes de vérité. Il caressa la joue de l'homme sous lui.
- Parfait...
Il s'enfonça en lui, le faisant crier de plaisir, et il prit un rythme brusque, presque bestial. Salieri hurla de plus en plus fort, son corps tremblait tant les sensations étaient puissantes. Ça ne fit qu'exciter davantage Mozart, qui jouit en lui après de longues minutes d'ébat acharné. Dès que la sensation coulante lui parvint, l'italien atteignit à son tour l'orgasme, se vidant entre leurs torses transpirants. Mozart se retira avant de s'allonger contre lui. Ils étaient tous deux essoufflés. Il leva la main pour libérer les poignets de son aîné, qui passa aussitôt ses bras autour des épaules de son jeune amant, plongeant son visage dans son cou. Wolfgang sourit, l'étreignant contre lui en serrant sa taille. Il s'agrippa à la chemise de son maestro, seul tissu encore présent sur lui, et parla d'une voix basse.
- Laissez-moi vous aimer comme vous n'avez jamais été aimé Antonio... Je saurai gérer vos pulsions inavouées... Soyez ma Muse, et je serai le gardien de vos désirs... Laissez-moi vous adorer, laissez-moi vous faire mien, jusqu'à la fin de ma vie...
Salieri rougit, le visage toujours enfoui dans le cou de l'autre. Il y déposa un baiser avec une infinie douceur.
- Je vous l'ai déjà dit, je suis à vous... Purement et complètement...
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Mozalieri - Un jeu inavouable
FanfictionTW sexe, littérature érotique, lemon, BDSM, scarifications, self harm Univers original, personnages de Mozart L'Opéra Rock, ship Salieri/Mozart Mozart a bien remarqué la réaction du maestro Salieri lors de sa visite pendant les répétions, et il est...