Chapitre 17 | Instable petit tournesol

166 19 398
                                    

[Avertissement : si ce roman est classé dans « contenu mature » ce n'est pas pour rien

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

[Avertissement : si ce roman est classé dans « contenu mature » ce n'est pas pour rien. Les thèmes évoqués en fin de chapitre mettent en scène divers faits de violence physique, ils font partie de ceux qui peuvent être difficiles à lire pour les âmes sensibles. Si vous êtes sensibles à ce genre de lecture ou que vous êtes concernés de près ou de loin par le sujet, je vous conseille vivement de vous arrêter au premier symbole (). Bien que ce roman soit une fiction, certains évènements qui y figurent peuvent heurter la sensibilité des lecteurs. Merci, et n'oubliez jamais que des numéros spéciaux sont mis à disposition pour de telles situations pour venir en aide. Prenez soin de vous !]

Qu'est-ce que tu attends pour te bouger ?

Tu t'es regardée ce matin ?

Le bout de mes pointes claque contre le parquet fraîchement ciré, je termine mon tour avec une seconde de retard sur la musique. Mon saut est décalé, je perds le rythme. Comme sur une partition musicale, chaque élément à son importance. Lorsque le retard s'instaure, le reste de la chorégraphie disjoncte et se transforme en un tourbillon de mouvements désordonnés et hideux à regarder.

Tu es ridicule.

La grâce d'un éléphant.

Tu fais peine à voir.

— Putain ! juré-je en fonçant droit vers la baffle qui diffuse cette musique infernale.

En une fraction de secondes, je la saisis avant de l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce. Celle-ci cogne contre le sol, et le son s'arrête enfin. Je vais devenir dingue si ça continue.

Devenir ? Tu es sûre ?

Je serre les poings, encore essoufflée par l'effort que je viens de réaliser. Le classique est décidément ce qui me donne le plus de fil à retordre. Je maîtrise la chorégraphie à merveille, mais il manque toujours quelque chose. Rien n'est parfait dans ce que je montre aujourd'hui.

Pourtant, ma souplesse atteint des extrêmes, tout comme ma concentration et ma précision ces derniers temps. Ne pas trouver le problème m'obsède, je m'en mords littéralement les doigts.

Le souci, c'est que je ne suis plus là, tonne ma conscience.

Je ferme les yeux et serre les paupières aussi fort que possible pour l'oublier. Cette satanée voix ne me laisse aucun répit depuis trois jours. Elle ordonne, commente, exige et dirige tout, comme une manipulation mentale que je m'inflige pour me punir.

Te punir ? Tu penses que ça suffira après ce que tu as fait ?

J'y suis pour rien.

Arrête Madeleine. Tu es la seule responsable.

Je ne savais pas ce que je faisais.

On a toujours le choix. Elle ne te le pardonnera jamais.

Les reflets du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant