Chapitre 36 | Vivre à en mourir

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[Avertissement : Ce roman est classé "contenu mature" pour une bonne raison

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[Avertissement : Ce roman est classé "contenu mature" pour une bonne raison. Ce chapitre fait partie de ceux concernés par ce classement, pour divers sujets abordés et scènes explicitées. Les Reflets du miroir a toujours traité de thèmes difficiles tels que le deuil, les addictions, ou la violence physique et morale. Ils figurent dans ce segment. Mes personnages ne sont en aucun cas des modèles, ils sont en souffrance et ont besoin d'aide. Prenez soin de vous, et faites attention à ce que vous lisez selon votre sensibilité.]

« — Es-tu sérieusement en train de dire que quand tu penses à la musique « Under Pressure » c'est Bowie qui te vient en tête en premier ?

Évidemment, tu ne vas pas me faire croire que tu songes à Queen avant lui, répliqué-je en ricanant.

Je me redresse sur un coude, haussant les sourcils d'incompréhension face à son silence.

— Non, tu n'es pas sérieux quand même ?

— Et toi, tu n'as pas l'air de saisir ce que tu es en train de dire.

— « Under pressure » n'est rien sans Bowie, m'indigné-je.

— Elle n'est rien sans Queen non plus !

— Je n'ai jamais dit le contraire ! Mais quand même, c'est une question de bon sens.

Il secoue la tête de gauche à droite pour me contredire. Ses mèches noires lui tombent devant les yeux, mais je me fais violence pour ne pas les remettre en place face.

— Tenir de tels propos, c'est un motif de rupture.

— On n'est pas mariés de toute façon, déclaré-je en me laissant tomber dans l'herbe, faussement indifférente.

Je ferme les yeux en calant mes bras derrière ma tête. Le soleil réchauffe ma peau en cette fin de journée, je savoure silencieusement. À mes côtés, quelques touffes s'affaissent sous le poids de Riley, tout sauf discret. Le contour de son visage ombrage le mien, annonçant une imminente attaque.

— Ni maintenant, ni jamais, souffle-t-il tout près.

— Ni mariage, ni bébé, complété-je.

Ses lèvres caressent mes paupières tendrement. Mes doigts plongent entre ses cheveux qu'ils emmêlent sûrement. Petit à petit, ses baisers peuplent mon nez, envahissent mes pommettes, et dessinent l'arête de ma mâchoire, je l'empêche de s'aventurer dans mon cou.

Ça n'excuse en rien tes goûts musicaux douteux.

— Si j'avais effectivement des goûts douteux, on ne serait pas ensemble, mon ange. C'est ton premier critère, chuchote-t-il à quelques centimètres de ma peau.

Je ris en repensant à cette fameuse conversation. Les cours de socio ne nous passionnaient ni l'un, ni l'autre, alors nous les avons transformés en terrain de découvertes musicales. Pendant ces heures, nous échangions titres et coups de cœur, faisant connaissance à travers l'art qui emporte mon âme depuis toujours. Notre passion partagée est ce qui l'avait rendu définitivement irrésistible. Vérifier qu'il appréciait David Bowie n'était finalement qu'une formalité.

Les reflets du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant