Chapitre 27 | Boîte de Pandore

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[Avertissement : ce chapitre contient des passages violents, et des actes à ne pas reproduire

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[Avertissement : ce chapitre contient des passages violents, et des actes à ne pas reproduire. Le personnage n'est en aucun cas un exemple à suivre, elle est en souffrance et n'a pas conscience de ce qu'elle fait. Je vous rappelle que ce roman est destiné à un public mature et averti.]

25 décembre 2009

Je cherche ma sœur du regard, elle qui était assise à mes côtés il n'y a pas deux secondes, en train de m'apprendre à dessiner une de ces fleurs du soleil qu'elle sait si bien reproduire. Nos préférés, depuis toujours. Pour le moment, elle n'est pas particulièrement douée pour le reste, mais les tournesols semblent naître sous son crayon, je veux en faire de même.

Mais je n'ai aucune patience, c'est agaçant tous ces traits qui ne ressemblent à rien.

Les emballages de Noël sont encore éparpillés dans le salon, aux pieds de maman qui danse joyeusement une coupe de champagne à la main. En sorte de mouvement en trois temps, tournant sur elle-même en tenant les bras d'un fantôme. Elle me sourit. Qu'est-ce qu'elle est belle, maman.

Je lisse ma robe en descendant de la chaise, partant à la recherche de mon aînée. Madeleine est dans la pièce à côté, sautillant autour de notre père. Mes yeux se posent sur son visage jovial, et je souris à mon tour. Dans sa robe colorée, elle aussi est jolie. Un étrange picotement arrive dans mon corps, juste sous mon tee-shirt. Les voir ensemble me provoque toujours cela, lui qui la traitait de « bonne à rien » hier, lui caresse les cheveux doucement.

D'habitude, papa refuse de la voir, il la met à part. C'est surtout moi qu'il voit, il dit que je lui ressemble beaucoup. D'après lui, Madeleine est trop malade pour faire les activités qu'il aime, elle tremble déjà quand elle se met en colère. Alors il préfère qu'on partage de bons moments ensemble, sans elle. Mais là, il la rend heureuse.

Elle brandit un papier dans ma direction, avec une fierté incommensurable.

— On part avec papa ! rétorque-t-elle. Il nous emmène voir un spectacle de danse.

L'affiche est colorée, mais la danseuse à l'air d'une idiote. Elle est ridicule au milieu de toutes ces plumes, ce n'est pourtant pas un oiseau. Je grimace pendant qu'elle s'éloigne.

— Un 25 décembre ? Vraiment ? intervient ma mère.

— Elles vont adorer ça, confirme mon père.

Tout est bizarre entre eux en ce moment, ils se disputent beaucoup. Mercredi, j'ai vu papa lancer un vase dans sa direction. Il s'est fracassé sur le mur, juste à côté de sa tête. C'était en pleine nuit.

— Mais je ne veux pas rester toute seule, s'offusque ma mère.

Il fronce les sourcils.

— Alors Madyson va rester ici, vous passerez du temps ensemble. Ça n'a jamais été son truc de toute façon.

Les reflets du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant