Chapitre 34 | Mise à nu

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« — Tu crois qu'on va y arriver ?

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« — Tu crois qu'on va y arriver ?

— On va tout faire pour, mais j'en suis certain. J'ai confiance en toi.

Je souris sans qu'il ne puisse me voir, encore nichée au creux de ses bras. Ses doigts caressent le bout de mes épaules dénudées, suivis de près par ses lèvres qui sillonnent mon cou. Je ferme les yeux, réceptive à ses gestes.

— On sera parfaits, comme toujours, murmure-t-il contre moi.

Je ris face à tant de confiance et me retourne pour lui faire face. Allongé à mes côtés, on se contemple en silence. Ma main remonte le long de son torse pour venir se loger dans un coin de son visage que je frôle avec douceur. Il l'embrasse, encore et encore. Il m'imite, dessinant de petits cercles gracieux sur le bout de mes seins.

Je plaque mes lèvres contre les siennes pour oublier le stress qui retourne mes entrailles à cet instant. La finale nous attend demain, l'excitation est à son comble. Je rêverai que le public me regarde comme il le fait. Il n'y a que dans ses yeux que je me perçois si belle. Il répond à mon baiser avec ardeur, me donnant le signal recherché.

Je l'enjambe, à présent à califourchon sur ses cuisses.

Le visage de Valentin s'éclaire en un instant, ses traits exprimant impatience et envie à la fois. Son bras entoure ma taille, sa bouche dévore ma peau. Je brûle, déjà essoufflée. À peine impressionnée par son sexe gonflé de plaisir, je me colle davantage à lui.

— Tu es magnifique, Madeleine, souffle-t-il à mon oreille.

Sa course se poursuit le long de ma mâchoire, ma tête bascule en arrière. Face à ses attaques, je ne suis plus rien. »

Mon repas de la veille termine dans les toilettes sans le moindre effort. Tremblante, je me laisse glisser contre le mur adjacent, insensible au froid du carrelage. J'essuie rageusement les larmes qui mouillent mes joues, gardant le visage enfoui entre mes paumes.

Reprends-toi, Madeleine. Ce n'était qu'un souvenir.

Le plus beau que tu aies en ta possession.

Un nouveau haut-le-cœur me coupe le souffle, je ne vais plus tenir très longtemps.

Chasse-le de tes pensées, fais-le disparaître.

Souviens-toi de la douceur de ses lèvres, des merveilles qu'il faisait du bout des doigts et de l'effet qu'il avait sur toi.

Je vomis à nouveau. Bordel, il faut que tout ça cesse. Mes yeux se ferment, j'inspire. Je n'ai plus rien à rendre de toute façon.

« Ça va aller. »

La voix de ma sœur résonne dans ma tête, je m'y accroche. Elle répète ces mots en boucle jusqu'à me les faire accepter.

Les reflets du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant