Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

Frustration

Elle marchait dans les couloirs de l'établissement comme un zombie, ne possédant aucune âme ou conscience, son cerveau ne faisait que retourner les informations que son meilleur ami venait de lui donner ainsi que la nouvelle menace de son tuteur dans sa tête déjà au bord de l'explosion, elle en avait plus qu'assez.

Au détour d'un couloir pour aller en classe elle heurta un corps ce qui la réveilla de son état inconscient, paniquée, elle s'approcha de l'enseignante qui venait de trébucher et l'aida à rassembler ses fiches éparpillées un peu partout et se confondit en excuses.

- Oh ce n'est pas grave Suzuki-san. Rit-elle. Tu as l'air bien fatiguée, ça va ?

- Oui Hashimoto-sensei, je suis extrêmement désolée...

- Oh ne t'excuse pas. Sourit-elle. Fait attention à toi d'accord ?

- Oui merci, bonne journée.

- Bonne journée à toi aussi mon enfant.

Elle observa la silhouette de sa professeur s'éloigner et sourit légèrement, Hashimoto Mio était leurs professeur d'histoire depuis un an, arrivée au début du printemps dernier elle était pour l'heure la professeur qu'Umiko appréciait le plus dans l'établissement : elle n'était pas exigeante envers ses élèves, toujours gentille et souriante, très prévenante et veillant constamment à leurs bien être et santé mentale et toujours prête à les aider ou les défendre face à un professeur. Umiko l'adorait et se sentait en confiance avec elle, dommage qu'elle ne puisse pas étudier tout les jours Histoire.

Soupirant légèrement, elle se rendit vers sa classe à petit pas rapides et y entra ignorant le brouhaha présent des élèves qui discutaient de divers sujets et plus particulièrement de leurs destinations de vacances ; la Suzuki n'y prêta pas attention peu importe à quel point les noms des villes et pays cités étaient grands, certains se rendaient en Grèce ou aux Etats-Unis, d'autres en Polynésie ou dans les Bahamas ; mensonge ou réalité ? cela n'était pas important tant que les concerné.e.s pouvaient admirer la mine dépités de leurs camarades qui resteront à Miyagi pour étudier ou par des obligations familiales, ou tout simplement car ils n'avaient pas les moyens.

Elle avait hâte que les vacances arrivent et que sa sœur ainsi que ses nièces viennent apporter un bon de gaieté dans cette morose maison, mais elle espérait aussi qu'elle puisse passer de bonnes vacances sans séances angoissantes de tutorat, avec la chaleur et l'humidité du pays elle avait peur de ce que le jeune étudiant serait capable de faire.

Elle sursauta violemment en réaction à la forte tape qu'elle venait de recevoir sur l'épaule, elle releva la tête et se retrouva face à face avec Saki, assise sur sa table :

- Ça fait presque dix minutes que je t'appelles et c'est maintenant que tu te réveilles ?

- Pardon, qu'est-ce que tu me disait ? Bredouilla-t-elle encore perdue de comment la jeune fille était arrivée dans sa classe

- Le garçon avec qui tu était ce matin, pas Uenoyama, l'autre. Pointa-t-elle. C'était qui ?

- Hein ?!

- Répond à ma question Suzuki j'ai pas ton temps. S'impatienta-t-elle en lui donnant une tape sur le haut de la tête.

- Pourquoi tu me demande cette question ? s'exclama-t-elle.

- Répond, je ne t'ai pas demandé d'entretenir une conversation avec moi.

Umiko soupira fatiguée, elle n'avait pas assez d'énergie pour discuter avec la jeune fille dont elle se demandait toujours ce qu'elle faisait là, assise sur sa table.

- C'est mon tuteur. Marmonna-t-elle. Et je ne sais pas ce qu'il faisait là.

- Hmph, si tu le dit. Grimaça-t-elle en bondissant de son perchoir. Pistonnée comme toujours à ce que je vois.