Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

Un vent de bonheur, peut-être?

Les rayons chaud du soleil la réveillèrent, elle ouvrit difficilement ses paupières agressées par la lumière et se frotta les yeux, elle sentait son corps lui signaler de multiples douleurs aux muscles dues aux coups de la veille ; portant ses bras à son champ de vision elle observa d'un regard vide les hématomes violacés sur sa peau fine ainsi que les diverses égratinures qui, bien que ne saignant plus, la piquaient douloureusement.

Soupirante, Umiko se tint la tête entre les mains rongée par la culpabilité et le regret, elle était terrifiée et avait si peur de croiser son meilleur ami ou son père, elle ne saurait comment réagir face à eux, après tout, tout cette situation était de sa faute, comme toujours. Elle était également terrifiée à l'idée que son tuteur ne revienne après sa sortie de l'hôpital et les répercussion que ses actes auront, sur elle et sur Aïshuu, la jeune fille était prête à faire face à la violence de l'étudiant tant qu'il laissait son ami tranquille, elle devait essayer d'utiliser cette carte.

Faisant craquer sa nuque engourdie elle entrepris de se lever quand elle vit une main et avant bras dépasser d'en dessous de son lit, intriguée-et quelque peu effrayée- elle se pencha en avant pour observer la personne cachée quand elle émit un petit cri de surprise avant de plaquer ses mains sur sa bouche et recula jusqu'au mur ; allongé par terre, Nishinoya dormait profondément une fine couverture sur les épaules et la tête reposant sur son autre bras dans une position bien inconfortable, Umiko senti le sang monter colorer ses joues, elle se frotta les yeux plusieurs fois et revérifia la présence du libéro comme pour s'assurer que ce n'était pas un rêve, que faisait-il dans sa chambre? Et endormi en plus? Que s'était-il passé après l'arrivée subite de son cousin? Elle n'en avait aucun souvenir...

Elle descendit doucement du lit et s'accroupi à son niveau pour essayer de le réveiller sans grand succès, inquiète qu'il ne subisse la fureur de son père ou qu'il ne rate son entrainement elle ouvrit la fenêtre pour laisser entrer plus de lumière ainsi que la brise fraiche du matin et réessaya à nouveau en le secouant un peu plus vigoureusement. Les membres engourdis et les paupières collées, Nishinoya se leva paresseusement sans ouvrit les yeux et se cogna à l'épaule de la jeune fille qui resta immobile, beaucoup trop gênée pour réagir.

Il semblait que l'adolescent n'était pas tout à fait réveillé, il donnait l'impression d'être encore dans un rêve mystérieux, c'était d'ailleurs surement ce qu'il pensait également vu qu'il s'endormi à nouveau cette fois-ci en marmonnant des paroles inintelligibles contre l'épaule d'Umiko qui n'arrivait pas à se détacher de lui, ce n'était clairement pas le genre de contact qu'elle s'imaginait avoir un jour avec lui.

Le libéro bougea dans son sommeil comme pour ajuster sa position et enfoui son nez dans le creux du cou de la jeune fille qui se retint de ne pas sursauter, le souffle chaud du jeune garçon lui chatouillait la peau et la pointe de son nez et ses lèvres la caressaient avec pudeur, Umiko avait l'impression qu'elle allait fondre d'une minute à l'autre.

Ne supportant plus cette position où elle se sentait mal à l'aise d'un point de vue physique et émotionnel, Umiko secoua Nishinoya à nouveau et l'appela de plus en plus fort pour qu'il puisse enfin se réveiller ; le libéro ouvrit enfin les yeux son esprit toujours engourdi de sommeil et observa la position dans la quelle il était : face à Umiko, la tête dans son cou...

- Aahhh Umi-chan!! Sursauta-t-il bien réveillé. je suis désolé je voulais pas! je...

- Ce n'est rien. Répondit la jeune fille en rougissant. Ce n'est rien...

Gêné par cette situation, le libéro tenta d'expliquer sa présence dans la chambre de la Suzuki et elle l'écouta sans l'interrompre, il était plus judicieux de dire qu'elle l'écoutait sans l'entendre son cerveau tentant toujours de traiter ce qu'il s'était passé mais aussi de par l'aveux du jeune garçon qui était resté près d'elle ce soir après le départ d'Asahi. Plus il allait dans les détails plus son coeur battait à la chamade et plus son esprit divaguait, elle commençait même à imaginer leurs tendre moment l'un dans les bras de l'autre avant de se donner une gifle mentale.