Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

Unexpected ally

Depuis cette soirée Umiko vivait dans un sorte d'automatisme calculé et vide, elle se levait chaque matin à la même heure, faisait les mêmes choses, allait étudier les mêmes sujets, subissait les mêmes horreurs matin midi et soir ; sa mère et ses amis s'inquiétaient pour elle et lui répétaient les mêmes choses et elle, les rassurait avec les mêmes sourires et les mêmes paroles.

Umiko était devenue une actrice hors pair capable de sourire et de rester stoïque malgré le cri de détresse enfouie à l'intérieur de sa gorge et qui ne demandait qu'à sortir.

-  Vendredi 9 septembre, 18h-

Le temps commençait doucement à se rafraichir et Saki, enveloppée d'un léger gilet de laine dégustait ses pocky en silence un casque de musique sur les oreilles pour étouffer les bruits extérieurs, depuis le retour des vacances elle se sentait un peu étrangère à toute cette ambiance, le lycée commençait à l'exaspérer et encore une année à passer semblait éprouvant, elle commençait à en avoir marre.

Elle s'arrêta de marcher quand elle senti quelqu'un lui tapoter l'épaule, agacée, elle retira son casque et se retourna vers la source de son désagrément avant de froncer les sourcils face à la personne.

- Tu es le tuteur de Suzuki? Demanda-t-elle surprise.

- Miyamoto Kohaku en personne. Chanta-t-il avec une révérence. Heureux de te voir Hoshigakure Saki.

La jeune fille recula méfiante les mains dans ses poches prête à saisir son poing américain à la moindre occasion.

- Qu'est-ce que tu me veux?

- Parlons ailleurs si tu le veux bien, il y'a trop de monde ici.

- Au contraire je préfère rester là, donc dit moi ce que tu me veux ou déguerpi.

Le tuteur rit, un sourire cruel se dessina sur son visage puisqu'il n'avait plus besoin de jouer un rôle.

- Tu es très directe, j'aime ça, je voulais te parler de ta chère camarade, Suzuki Umiko.

à l'entente du nom de l'adolescente, Saki souffla et se mit à s'éloigner de son interlocuteur, elle ne voulais en aucun parler d'elle, elle avait des choses plus importantes à régler qu'une jeune lycéenne qui se fait harcelée et qui ne se défend même pas ; sa réaction sembla réjouir l'étudiant qui poursuivit:

- Tu es attirée par elle pas vrai?

Le bruit de ses pas qui s'arrêtèrent subitement confirmèrent sa théorie et son sourire s'élargie d'avantage, sur la défensive Saki répliqua:

- Qu'est-ce que tu racontes encore? Tu t'ennuie tellement dans ta spécialité que tu t'amuse à tourmenter des lycéennes?

- Peut être. Rit-il. En attendant j'ai raison.

- Je n'éprouve rien pour cette abrutie.

- ça se vois pourtant, et même si tu persiste à dire que tu n'est pas attirée par elle romantiquement, tu es attirée par elle physiquement et j'ose même dire...sexuellement.

- Cette conversation s'arrête ici! S'exclama-t-elle énervée. Fichez moi la paix.

Elle tenta de le dépasser mais celui-ci la saisit par le bras, elle tenta à nouveau de se dégager en  lui flanquant un coup de poings à la mâchoire mais celui-ci intercepta son coup et lui tordit le bras, Saki commença à se tortiller de douleur devant Kohaku, imperturbable.

- Soyons civilisés veut-tu? J'en ai assez que mon beau visage se prenne des coups, bientôt mon nez va se casser pour de vrai.

Il l'a lâcha et la laissa tomber au sol, Saki se releva révoltée et époussetta son gilet avec violence avant de se tourner à nouveau vers lui.