Neurones en feu

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-21h30, demeure Suzuki-

Malheureusement ce soir là Suzuki Haruhi avait décidé de dîner en compagnie de sa famille, enfin, du moins leurs corps physique car aucun des membres présents n'étaient ravis : Akiko observait son père avec haine, Mie montrait une indifférence totale à son mari et Umiko était tout simplement absente émotionnellement, toute ses journées se ressemblaient et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait s'autoriser une quelconque émotion positive si rien de positif ne venait à elle.

Ce soir là Kohaku dînait avec eux également, le patriarche l'avait invité juste avant de débuter la séance de tutorat qui se déroulerai cette fois, dans la chambre de sa fille ; le Suzuki était quelque peu ravis, il venait de recevoir les résultats de sa fille par mail et cette dernière avait vu ses notes augmenter enfin,  la propulsant de la quatrième place à la deuxième, certes pour le père de famille ce n'était pas suffisant, d'autant plus que les absences répétés d'Umiko ces derniers jours pesaient sur son bulletin mais Haruhi était confiant qu'avec les vacances d'été qui venaient de débuter, sa fille retrouverai son perfectionnisme d'antan, après tout, tout était possible!

Bien qu'il soit ravis il n'adressa qu'une brève remarque à sa fille, il ne devait pas montrer de joie pour le moment ou celle-ci se relâcherai et ce n'était clairement pas le moment! restait maintenant à établir une liste d'écoles supérieures et de facultés dans lesquelles la lycéenne pourrait accéder plus tard, il valais mieux commencer tôt pour optimiser ses chances d'avoir les meilleurs.

La salle à manger était silencieuse, à peine leurs plats terminés Kohaku et Umiko se levèrent pour continuer d'étudier.

- Umi! L'interpella sa mère. Prend une pause, tu es dans ta chambre depuis plus de deux heures.

- Ce n'est rien...

- Prend un dessert au moins...s'il te plait.

Cette demande était alléchante mais à peine eu-t-elle le temps d'accepter que son père s'interposa, à nouveau il n'autorisa aucune distraction, à nouveau sa mère et sa soeur la défendirent, à nouveau ils recommencèrent à discuter, et à nouveau un sentiment de fatigue s'implanta dans le coeur de la jeune fille. Son regard gris les regarda sans les voir et elle soupira.

Tu détruit ta famille.

En silence, elle suivit Kohaku dans sa chambre sans prêter plus d'attention aux membres de sa famille et ferma la porte de la pièce, dans un automatisme presque inné elle se remit à étudier ; Kohaku la regarda de haut et émit un petit rire provocateur, la jeune fille le regarda en haussant un sourcil.

- Ne me dit pas que tu compte déjà te briser? Rit-il. Allons Umiko-chan je me suis à peine amusée avec toi, ça serait nul que tu sois aussi fragile.

Elle détourna les yeux fatiguée, trop de mauvaises choses étaient arrivés aujourd'hui pour qu'elle prête attention à ses provocations sans intérêt ; le tuteur revins à la charge se délectant de l'expression vide de la jeune fille.

- Au fait, que t'a dit Nishinoya aujourd'hui? Ce jour avait l'air important pour toi, hum?

Elle déglutit et les larmes montantes lui piquèrent à nouveau les yeux, son coeur se comprimait de plus en plus et ses poings tremblaient, Kohaku poursuivit:

- Ooh je vois qu'il s'est confessé. Se moqua-t-il. Qu'as-tu répondu?

- Je l'ai rejeté...c'était évident qu'il mentait...

- Ooh mais c'est horrible Umiko-chan! Chanta le tuteur faussement surpris. Imagine qu'il disait vrai, qu'il était vraiment amoureux de toi? et toi tu l'a si violemment rejeté, tu es horrible Umiko.

Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant