Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

En attente des examens

- Dimanche 28 juin-

La soirée d'hier s'était conclut dans le silence, Umiko était rentrée inquiète en compagnie de sa soeur et de ses deux nièces, la lycéenne dormis mal ce soir là, une sensation de malaise jouait avec ses cordes de coeur et elle ignorait pourquoi, c'était comme si quelque chose de mal allait se passer...

Kohaku était venu ce matin pour discuter avec le père de la jeune fille par rapport à la reprise de leurs cours particuliers, Haruhi fût touché par l'attention du garçon qui, malgré le fait que son visage soit grièvement blessé, continuait de sourire ; le patriarche avait forcé sa fille à s'excuser au père du tuteur ce qu'elle fit malgré la réticence de sa soeur qui voyait d'un très mauvais oeil l'apparition de ce nouvel individu.

Il y avait quelque chose dans son aura qui lui déplaisait fortement.

L'étudiant proposa de passer en revue les progrès de la lycéenne faits en sa période d'hospitalisation mais celle-ci refusa malgré l'insistance de son père mêlée à ses différentes insultes, elle lui promis en revanche de reprendre le cours normal de leurs séances dès le lendemain.

- Ce n'est rien Umiko-chan. Dit-il en souriant. On aura toute les vacances d'été pour étudier.

- Hein?!

- Le retard que vous avez pris est considérable. Appuya son père. Du coup il vaut mieux passer ces deux prochains mois à les rattraper, les journées s'allongent et vu que tu n'aura pas cours ça te donnera tout le temps pour avancer.

- Mais...je...

- HORS DE QUESTION. Rugit sa soeur à l'autre bout de la pièce.

Akiko s'approcha d'un pas violent vers les deux adultes et la jeune fille qu'elle renvoya dans sa chambre et décida de s'entretenir sur le champ avec son père et le Miyamoto, Umiko n'entendit que quelques mots de l'échange violent qui se passait et escalada les escaliers quatre à quatre avant de s'enfermer par inadvertance en salle de musique.

Elle senti le temps s'arrêter, délicatement elle ferma la porte à clé et saisit le chiffon dans le tiroir de la commode avant de s'approcher timidement du piano brillant aux clés noires et blanches ; le clavier était couvert par le couvercle de l'instrument, Umiko passa rapidement un doigt sur le bois avant de soupirer tristement : il était couvert de poussière.

D'un geste machinal, contrôlé et presque tendre, elle commença à le nettoyer et son sourire augmentait avec chaque carré de poussière effacée, son instrument paraissait maintenant propre et brillant comme s'il était heureux de la revoir à nouveau depuis un long moment, comme une amie de longue date qui débarquait à l'improviste.

Lentement, elle s'assit sur le siège et l'ajusta avant de relever le couvercle du clavier, les touches l'accueillaient par leurs délicat éclat ; avec hésitation, la jeune déposa ses doigts sur elle et commença à jouer quelques notes, elle ferma les yeux et respira profondément s'imprégnant de chaque son qui émanait des cordes percutées, de chaque note qui s'envolait à travers la pièce.

Etrangement le son du piano était triste, mélancolique, mais aussi doux et heureux, un étrange tableau d'une synergie entre deux émotions si éloignées mais en même temps si rapprochées, elle se laissa emportée par son jeu ainsi que les multiples pensées qui déferlaient dans son esprit, pensées qu'elle ne pouvait contrôler mais qui la faisait étrangement sourire.

"Je me demande quel sera le dîner de ce soir"

"Je devrait bientôt ranger cette pièce"

"J'aimerai jouer avec Minami et Chinami"

"ça fait longtemps qu'on ne s'est pas promené avec maman"

"Est-ce que Aïshuu s'en sort avec ses révisions?"