Tourner dans le vide

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La routine.

La routine était un cadre infernal, inarrêtable et incassable ; la routine était, pour un esprit brisé un compte à rebours mortel dont chaque tic tac la rapprochait de la folie, dans l'envie de commettre peut être, l'irréparable.

Umiko arborait depuis un visage neutre, pourquoi sourire? pourquoi sentir quoique ce soit quand sois même on avait causé sa propre perte, sa soeur ne comprenait pas ce soudain changement de comportement et posait encore plus de questions surtout après l'avoir trouvé éffondrée devant le miroir de la salle de bain le front en sang mais comme d'habitude, la cadette restait aussi silencieuse qu'une carpe.

L'aînée avait imposé à son père que ses séances de tutorat soient arrêtés au moins jusqu'à la rentrée mais celui-ci avait refusé, il ne voyait pas le changement dans le comportement de sa fille et se contentait d'accueillir ses "progrès" avec plus d'attentes et de remarques, il avait établi une liste d'écoles vers lesquelles la jeune fille pourrait étudier et avait décidé de lui en parler le plus tôt possible.

Umiko regardait les feuilles passer devant elle sans les voir, elle écoutait son père lui parler sans l'entendre et hochait la tête sans comprendre ; excédé par cette indifférence Haruhi l'avait giflé plusieurs fois et lui avait donné des coups à la tête pour qu'elle soit d'avantage concentrée, mais Umiko ne pouvait pas, elle ne pouvais plus : son cerveau était saturé.

Pareil pour les séances du soir, son corps était fatigué et sa tête la faisait souffrir constamment, dès qu'elle essayait de lire la sensation de malaise traversait sa gorge et souvent elle devait aller vomir en pleurs, la tête lourde et prête à se fendre en deux, elle n'en pouvait plus ; Kohaku aussi commençait à être agacé, son petit jeu prenait une autre tournure et il ne voulais nullement qu'il soit écourté, cela ne l'amusait pas que son jouet s'affaiblissait de plus en plus et ne répondait pas à ses provocations et souvent, il devait écourter leurs séances de cours dès que celle-ci voulais vomir.

Personne ne le savait, et personne n'était sensé le savoir.

Umiko tomba grièvement malade par la suite et les séances durent être allégés, oh non pas arrêtées, juste allégées, Haruhi n'accepterai jamais qu'elle s'arrête d'étudier pour une simple fièvre, mais bon, il ne voulais pas tuer sa fille non plus.

- 7 Juillet, 9h du matin-

 Akiko préparait de la soupe de poulet pour sa soeur quand elle entendit le téléphone sonné, avec un soupir fatigué, elle se dirigea pour décrocher et fût surprise quand elle entendit la voix gênée d'Aïshuu à l'autre bout du fil ; après quelques politesses et banalités, le métisse demanda à parler à la jeune fille.

- D'accord...Accepta Akiko à contre coeur. Mais uniquement parce que c'est toi, mais pas plus de 10 min d'accord?

- Oh...elle...ne veux pas me parler? Demanda-t-il tristement.

- Hein? non qu'est-ce que tu racontes enfin? Elle juste très malade, sa fièvre est assez élevée.

- Oh d'accord pardon. S'exclama-t-il paniqué. Promis pas plus de 5 min.

Akiko se dirigea vers le canapé où reposait sa soeur devant la télévision où défilaient des images de concert d'Idols, Umiko devait plisser les yeux dès que sa tête commençait à lui faire mal, elle était enfouie sous les couvertures et un ligne trempé reposait sur son front ; Akiko lui tendit le téléphone et la concernée le saisit avec hésitation, les mains tremblants et la sueur coulant sur son cou.

- A...Allo? Dit-elle d'une petite voix.

- Ah...Salut Umiko. Fit la voix d'Aïshuu, ça lui faisait du bien de l'entendre à nouveau, mais elle avait peur de ce qu'il pourrait lui dire.

Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant