Culpabilité et désespoir

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Les nouvelles n'ont pas tardé à s'éparpiller vers les proches des Suzuki et de la jeune fille, et les réactions furent terribles, beaucoup de larmes, de cris, de culpabilités et d'incompréhension ; Asahi s'était s'écroulait en entendant la nouvelle et avait foncé vers l'hôpital, pareil que pour le père d'Aïshuu qui avait rejoint son fils peu après le départ des parents d'Umiko, l'adolescent d'ailleurs avait insisté pour passer la nuit près de sa meilleure amie à l'hôpital pour lui tenir compagnie mais le médecin lui avait à nouveau condamné l'accès.

Les jours passaient au ralenti, l'état de la jeune fille était toujours stable et n'avait pas l'air d'évoluer dans une quelconque direction, Aïshuu restait constamment au chevet de la jeune fille et lui parlait sans arrêt, même si en théorie elle ne l'entendait pas et était inconsciente l'adolescent ne perdait pas espoir qu'elle se réveille dans pas longtemps, c'était une attente douloureuse mais nécessaire, cet exercice semblait l'aider à ne pas plonger la tête la première dans la folie. Le médecin avait toléré ce petit manège a condition qu'il soit le seul à rester aussi longtemps, mais ce que craignait l'homme de science c'est qu'éventuellement, l'inévitable arrive et que l'Uenoyama reste dans le déni.

L'équipe de Karasuno était aussi venue lui rendre visite, ils passèrent chacun à tour de rôle pour  lui laisser des fleurs et lui dire quelques mots, même si elle ne répondait pas, c'était réconfortant de penser qu'elle pouvait les entendre, ou du moins le prétendre.

Kiyoko s'était longuement excusée au près d'Asahi, pour la manageuse elle était également fautive, après tout elle avait vu la jeune fille acheter des somnifères le jour de son suicide et n'avait rien fait pour l'arrêter, peut-être si elle aurait intervenu rien de tout cela ne serai arrivé.

- Tu n'aurai rien pu faire. L'avait rassuré Asahi. Tu n'aurai pas pu savoir ce qu'elle aurait fait...ne t'en veux pas.

Pour l'ace il était le seul fautif, il n'avait pas été présent quand sa cousine avait eu besoin de lui, il n'avait pas été présent pour la conseiller, l'aider ou sécher ses larmes quand elle était confuse par rapport à ses sentiments envers le libéro ; il n'avait été au courant de rien, de rien, s'il avait su ne serai-ce que la moitié de ce qu'elle avait subit il aurait été là pour l'aider la sauver même, mais il avait été l'incapable et ignorant...il se sentait tellement coupable...

Malgré le grand nombre de joueurs, les infirmières furent surprises de les voir silencieux et abattues, aucune d'elles n'avaient estimé l'impacte de cette simple tentative de suicide, c'était ahurissant, elles tentèrent bien de leurs parler mais ils étaient rester aussi silencieux que des tombes ; quand vint le tour de Nishinoya pour la voir il n'osait pas lever les yeux encore moins croiser le regard de qui que ce soit, Aïshuu était sorti de la pièce pour laisser plus d'intimité et de solitude entre le libéro et son amour perdu.

à la vue du visage pâle de la jeune fille Nishinoya s'était quasiment  écroulé en larmes sa tête reposant sur les draps imbibés d'odeur d'éthanol, tremblant il saisit la main faible d'Umiko et la serra délicatement comme s'il craignait de la casser, elle avait l'air si faible et si...inanimée. 

Il essuya ses larmes d'un geste tremblant et passa une main sur sa joue, sa joue auparavant si douce et tendre, elle n'était maintenant que pâle, il lui embrassa le front et s'assit à ses cotés toujours sans lâcher sa main.

- C'est ma faute...Murmura-t-il. C'est ma faute et je n'ai même pas le droit de te pleurer, parce que je ne le mérite pas...tu ne mérite pas de rester là dans ce lit immobile...tu es une personne  vivante Umiko et tu mérite de vivre...

Il posa sa tête contre son épaule et respira d'une voix tremblante :

- Si je n'était pas entrée dans ta vie...rien de tout cela ne serai arrivé...

Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant