Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

Une longue nuit

TW : Violences sur mineur, abus parental, violences physique.

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Tandis que Kohaku se faisait emmené aux urgences pour soigner ses blessures, la voiture de police embarqua Aïshuu vers le poste sous les protestations du jeune garçon dont la voix s'élevait de plus en plus face à ses tortionnaires.

- Vous n'avez pas toute l'histoire!! Rugissait-il. C'est lui le coupable, il agresse sexuellement des mineurs!

- Gamin je te conseil de te calmer. Tentait le policier de le raisonner. Tu n'a aucune preuve et tu l'a attaqué.

- Mais lâchez moi je vous dit! c'est beaucoup plus compliqué!! je dois me rendre...

- Non tu va allez avec nous au poste de police! ça te donnera l'occasion de réfléchir à ce que tu viens de faire!

- Mais laissez moi...

- AÏSHUU!

Le lycéen se retourna et vit sa meilleur amie courir en sa direction, elle semblait essoufflée et sur le point de s'écrouler, les policiers l'arrêtèrent avant qu'elle n'arrive à sa hauteur comme s'ils avaient peur que la situation ne dégénère d'avantage ; dans leurs bras la jeune fille se débattait tandis que la voiture commençait à rouler et à s'éloigner du lieu de l'incident, les deux policiers la lâchèrent et l'un d'eux tenta d'en savoir plus sur la raison de sa venue ici mais sans succès.

Umiko restait muette comme une carpe son esprit tentait de reconstituer ce qui venait d'arriver et la catastrophe qu'elle venait de créer, ses mains commencèrent à trembler et ses yeux se remplirent de larmes...à cause d'elle son meilleur ami allait surement subir des atrocités.

Qu'avait-elle fait?

Les vibrations de son téléphone la sortirent de ses réflexions, elle le saisit tant bien que mal hors de sa poche pour contempler le message qu'elle venait de recevoir avant de se figer, son sang avait arrêté d'alimenter son corps et elle se sentait partir.

Cette soirée ne pouvait-elle devenir pire?!

"De: papa.

à: moi même

Contenu:

à la maison, tout de suite"

Elle essaya de se rattraper au policier qui était toujours à coté d'elle confus de son comportement, le jeune homme la saisit par les épaules et la secoua légèrement comme pour la réveiller:

- Quelque chose ne va pas mademoiselle? 

Umiko avala sa salive et respira profondément avant de lui adresser un petit sourire trompeur, elle n'allait pas refaire la même erreur deux fois la même soirée:

- Tout va bien...je suis juste un peu secouée...excusez moi...

Elle se détacha presque brutalement de l'agent et s'enfuit en courant n'osant imaginer ce qui l'attendait chez elle.

***

Elle ignorait comment ses jambes l'avaient portées jusqu'à la porte de leurs maison, elle sentait ses genoux trembler et son coeur battre violement comme s'il allait sortir de sa poitrine ; l'air était humide et irrespirable, comme si l'atmosphère environnant concordait avec son angoisse et avait décidé de l'accentuer.

Avalant sa salive nerveusement, elle tourna la poignée porte de maison et pénétra silencieusement dans cette dernière ; l'obscurité et le silence y régnaient, peu rassurée elle alluma la lumière du couloir et retira ses chaussures, elle enfila ses chaussons et murmura un faible "je suis rentrée" mais ne reçu aucune réponse, quelques peu soulagée malgré les battements incessants de son coeur elle se dirigea à petit pas vers les escaliers dans le but d'accéder à sa chambre quand une fois forte et grave retenti tel un écho dans l'ensemble de la maison vide.