Nuit tristement mémorable

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TW: SUICIDE

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Aux environs de 21h45 Akiko revint accompagnée de son mari, elle sourit à sa mère et s'installa sur une chaise.

- Où est Umiko? Demanda-t-elle. J'aimerai lui parler.

- Elle est dans sa chambre à dormir. Répondit sa mère.

- On a essayé avec Chinami de la réveiller pour manger mais elle dors encore. Ajouta Minami.

- La pauvre petite dois être épuisée. Soupira l'aînée. Je vais essayer de la réveiller pour qu'elle mange un peu.

Après avoir pris un verre d'eau elle se dirigea vers la chambre de sa soeur, l'étage était silencieux que l'aînée se sentait bizarrement angoissée, la porte de la cadette était fermée, Akiko frappa mais ne reçu aucune réponse, pas même à ses appels.

"Elle dois être profondément endormie..."

Elle tenta d'ouvrir la porte mais celle-ci se bloqua aussi, Akiko était confuse, depuis quand Umiko fermait-elle sa porte à clé? Cela ne lui disait rien qui vaille, elle frappa à nouveau à la porte avec plus d'énergie et se mis même à crier le nom de sa soeur pour la réveiller, toujours sans succès.

La panique prenait possession d'elle et la jeune femme descendit les escaliers au salon pour alerter ses parents et son mari, si Haruhi ne semblait montrer aucune émotion sa mère était clairement inquiète et commençait à trembler, Hotaru se dirigea d'un pas déterminé vers la porte de la chambre, il frappa trois grands de poings sur la poignée avant d'agresser la porte en bois de son épaule ; il essayait du mieux qu'il le pouvait de défoncer la porte fermée à double tour et Akiko lui apportait toute sortes d'outils pour venir au bout de cette tache, les jumelles observaient ce qu'il se passait avec confusion mais elles avaient senti que quelque chose de mal était arrivé à leurs tante.

Au bout de plusieurs minutes la porte céda et Hotaru se dirigea vers le lit où reposait le corps pâle et inerte de la lycéenne, Akiko hurla et des larmes se mirent à couler sur ses joues, son regard vitreux se promenait entre la lettre posée sur le bureau et les divers flacons de somnifères vides sur le sol ; Mie emmenna les jumelles qui hurlaient hors de la scène du drame et tentait du mieux qu'elle le pouvait d'atténuer ses tremblements, Haruhi était introuvable, ou peut-être que personne ne le cherchait.

Après quelques tentatives d'appels et de réveils infructueuses, Hotaru pris le corps d'Umiko et le disposa sur le sol, il retroussa ses manches et déboutonna le col de la jeune fille.

- Appelle les urgences et la police et attends les devant la porte, dès que tu les vois fait leurs signe, garde les filles avec ta mère et empêche les de venir ici. -Akiko ne bougea pas- MAINTENANT!

Il se mis à lui effectuer un massage cardiaque, la sueur perlant sur son front et les yeux remplis d'une lueur sombre et déterminés ; ses gestes étaient intenses, précis, professionnels et répétitifs :

*Souffler, faire le massage, vérifier le pouls, souffler, faire le massage, vérifier le pouls encore et encore sans prendre de pause ou s'arrêter, une seconde de perdue pouvait être fatale.

"Umiko je t'en pris..."Pensa-t-il anxieusement "Reste avec nous!!!"

Ses oreilles étaient insensibles aux cris entendus à l'extérieurs, aux hurlements, aux supplications, ses yeux étaient focalisés sur la personne qu'il devait sauver, il n'avait pas le droit à l'erreur, surtout pas maintenant.

Akiko revint quelques minutes plus tard escortant deux brancardiers, toujours occupé avec son massage, Hotaru expliqua brièvement sa profession et les grands détails sur l'état de la victime et les soins qu'il avait apporté ; l'un des brancardiers continua le massage tandis que Hotaru et son collègue posèrent la jeune fille sur le brancard, de loin, Akiko observa le corps quasi sans vie de sa soeur se faire baloter et emmener, elle aurait aimé lui tenir la main une dernière fois, pour la rassurer, pour lui apporter de la chaleur, mais hélas son corps refusait de bouger et elle resta là, abasourdie, clouée au sol l'esprit totalement vide.

Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant