Kokoronashi(Nishinoya Yuu X Suzuki Umiko)

Craquage totale

Rien de nouveau se passait dans la petite vie rangée des deux protagonistes, Aïshuu était en concentration totale pour ses examens en compagnie de ses amis et souvent, il rendait visite à Mai sa petite amie pour passer un peu de temps à se connaître d'avantage malgré la constante surveillance des membres de l'équipe de Dateko, Rien ne semblait le troubler si ce n'était son inquiétude quotidienne pour Umiko ; depuis leurs courte soirée lundi soir ils ne s'étaient plus vu, L'Uenoyama ignorait totalement ce qu'il se passait dans la vie de la jeune fille et les rares conversations téléphoniques qu'ils s'accordaient n'apportaient aucune réponse, Umiko restait silencieuse sur sa condition sur tout le long.

Car en effet, pour elle rien n'allait.

Ses séances de tutorat s'allongeaient au fil des jours jusqu'à ce terminer aux environs d'une voire deux heures du matin, Kohaku la faisait travailler sans arrêt, en ajoutant son malin plaisir à la manipuler et la harceler physiquement, il semblait franchir d'avantage de barrière et ne se privait pas de se vanter sur ses succès précédent face à des personnes plus jeunes qu'elle en épargnant aucun détail ; l'emprise de l'étudiant se resserrait et Umiko avait l'impression d'étouffer.

Le climat familial n'arrangeait en rien sa position, son père avait pris pour habitude de la réveiller au beau milieu de la nuit pour qu'elle lui cite ses avancement, quand ses notes arrivaient il la comparait sans cesse aux autres souvent avec des propos violents ; sa mère, bien qu'elle tentait d'apaiser les choses et prendre la défense de sa fille se faisait aussi réprimander par Haruhi et souvent ça se finissait en violente dispute.

Au lycée les moqueries et taquineries innocentes de ses camarades accentuaient son mal de tête, elle déjeuner une fois sur deux et ne dînait jamais(elle n'avait plus le temps), souvent elle grignotait entre les heures quelques fruits achetés ce matin ou des biscuits, de quoi la faire tenir debout ; bien sur leurs professeurs n'aidaient pas, après  tout ce n'était pas leurs principale préoccupation.

Umiko en avait plus qu'assez.

Elle voulait parler à quelqu'un elle DEVAIT le faire, mais à qui? elle ne voulait faire souffrir personne, mais son esprit allait bientôt la lâcher aussi, la jeune fille était perdue et ne pouvait évacuer sa rage qu'en pleurant discrètement dans une salle de classe isolée avant de s'enfuir en courant priant que personne ne l'ai vu.

Elle comptait les jours jusqu'à l'arrivée de sa soeur et de ses nièces, peut-être qu'avec Akiko la tension baissera? Ou du moins entre elle et son esprit torturé.

-Vendredi 26 juin, 17h-

Une semaine était passée depuis la soirée d'anniversaire, quittant le lycée le coeur lourd et la jambe endolorie par sa séance de sport, Umiko marchait la tête basse en serrant l'anse de son sac anxieusement ; ses amis lui manquaient terriblement, elle voulait tellement aller à Karasuno pour leurs rendre visite mais elle savait qu'elle ne le pouvait pas, elle devait rentrer chez elle pour sa séance de tutorat, elle en avait marre.

- Bouh. Fit une voix à son oreille.

Umiko sursauta violement et recula avant de se calmer, devant elle Aïshuu se tenait dans toute sa splendeur un grand sourire aux lèvres.

- Désolé de t'avoir fait peur. S'excusa-t-il. Tu avait l'air dans les nuages.

Submergée par un mélange d'émotions toutes aussi fortes les unes que les autres et sans prévenir, elle lui sauta au cou, l'enlaçant fortement et pleurant à chaude larmes de quoi faire paniquer le jeune garçon.

- Tu m'a manqué!!!! Pleura-t-elle sans vouloir le lâcher.

Désorienté, Aïshuu rit nerveusement avant de lui tapoter délicatement l'épaule pour qu'elle le lâche, Umiko se détacha de lui les yeux et le nez rouges, elle renifla fortement pour s'empêcher à nouveau de pleurer et essuya ses larmes d'un revers de manche ; elle s'en fichait si elle avait l'air ridicule ou totalement désordonnée mais elle était si heureuse de revoir son meilleur ami qu'elle avait peur de le voir disparaitre devant elle.