Charmant désir

22 : Tijuana, où es-tu ?

Quelques jours avant le départ de Jin
À quelques heures de New York
14:30

T H A Ï S I 

Nous sommes dans une forêt, je ne sais même pas où, c'est derrière une demeure, sûrement le lieu principal de connexion du Cartel.
Jin tient une arme entre ses mains, devant Carla, Liam, et moi. Vladimir n'a pas pu venir aujourd'hui, il a dû accompagner Nina à un rendez vous, à... l'hôpital je crois, mais elle ne m'en à parlé que vaguement alors je ne sais pas pourquoi. Carla et Liam se tiennent à trois mètres de distance, et le seul regard qu'elle lui a lancé était noir,

Meurtrier.
Assassin.

Je n'aurais pas voulue être à sa place.

-Thaïsi ! Regarde moi !

M'ordonne Jin en face d'un arbre, ses deux pieds encrés dans le sol, tenant fermement un pistolet entre ses mains. Il vise l'arbre, alors je me concentre et le regarde tirer. Un son sourd retentit, et il me faut une seconde pour comprendre,

en plein dans le mille !

Il a parfaitement tiré sur la croix rouge au centre du palmier. Ça a l'air vraiment simple quand il le fait.

-À vous, Carla, tu vas sur le palmier d'à côté avec Liam. Thaïsi, viens ici.

Je me redresse directement et me dirige vers lui, Carla part du sens opposé, les bras croisés, elle souffle mais accepte. Le grand brun tatoué plante ses iris verdâtres dans les miennes et me donne l'arme, ma cage thoracique se rempli, me voilà une arme à feu en main, sérieusement.

Comment j'ai pu en arriver là ?

Ma mère me tuerait si elle me voyait.

-T'as plus de langue ? Me rétorque le brun en me fixant, il attend que j'entreprenne quelque chose.

-Si si !

Je me mets en face de l'arbre, et tiens fermement le pistolet entre mes doigts.

-Rien ne va là Thaïsi, m'envoie t-il.

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-T'es sérieuse ? Susurre t-il en arquant un sourcil vers mon corps.

Je lui lance un regard noir, il veut finir avec une balle entre les deux yeux ? Il ne devrait vraiment pas m'énerver avec ça entre mes mains. Puis il se rapproche de moi, et je sens une boule au ventre me prendre, parce-que je n'ai rien oublié..

Le jour où je l'ai embrassé.
Quand il m'a plaqué contre le mur.
Quand il m'a laissé des tâches sur le cou.
Lorsque je l'ai attaqué.
Toutes les fois où je me suis évanouie devant lui.

Et tout ça, j'en ai tellement honte. Mais je ne peux pas l'arrêter, il pose ses mains sur les miennes, et se colle contre moi. Je le sens derrière mon corps, j'entends son souffle dans mon oreille, son souffle chaud.

Réconfortant.

Séduisant.

Et je sens les battements de son cœur, parce-que son torse est collé à mon dos.