Charmant désir

35 : Passion sous les étoiles

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C H A P I T R E
35

PASSION SOUS LES ÉTOILES

T H A Ï S I

Je suis rongée par ce qui mange mon âme, qui détruit mon cœur.

Je suis brisée, et utilisée.

Je suis détruite, et cassée.

Mon mal coule dans mon être, aussi vite que mes larmes. Elles coulent sur mon visage, quittent mes yeux, tombent, libérèrent presque mon corps de toute cette douleur et ce chagrin perturbant et envahissant.

De ce que je ressens.

Je hurle. Je hurle d'un appel à l'aide profond. Que personne ne parvint à entendre. Des tréfonds de mon âme,

éclaboussée par la cruauté du monde, suis-je.

Tordue dans tous les sens, suis-je.

Bafouée de tout respect, suis-je.

Mais finalement, qui suis-je ?

Respiration témoigne du mal.
Tremblements prouvent douleur.
Cauchemars montrent souvenirs.
Corps cache chagrin.
Yeux reflètent réalité fracassante.
Esprit conforte dans des rêves.

Je me souviens de ses mains sur moi, celles de Kieran, celles de cet homme. Je me souviens de mon corps plié de douleur. Je me souviens de mes bras et de mes jambes paralysées par la peur.

« Pourquoi n'as tu pas bouger ? » on te dira.

« À ta place je me serais débattue, j'aurais hurlé et crié ! Jamais je ne me serais laisser faire ! »

MAIS VOUS NE POUVEZ PAS COMPRENDRE ! Jamais ! Jamais ! Vous ne pourrez jamais comprendre le mal qui m'assassine ! Vous ne pourrez jamais comprendre la terreur et la peur ! Non, vous ne pouvez pas bouger. Je n'ai pas pu le faire. J'aurais tellement aimé. Tellement, tellement aimé. Me libérer de tout ça. J'étais spectatrice, du mal théâtral que l'on fait m'a fait subir. Et c'est dans ma tête que j'ai hurlé et crié, c'est dans ma tête que je me suis débattue et réfugiée, parce-que mon corps lui, il s'était détaché de mon esprit et de mon âme, parce-que l'agonie l'avait prit.

S'ils ont mon corps.

Ils n'ont pas ma tête.

Il ne me restait que ça de moi, alors j'ai courue dans ma tête ! Je m'y suis enfermée, et je l'ai bouclée à double tours, avec des centaines de cadenas. Centaines et centaines. Pour ne plus ressentir, pour éviter douleur, chagrin, terreur et peur.