53 : Notre fils

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C H A P I T R E
53

NOTRE FILS


























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T H A Ï S I

New York
19:30
2 semaines plus tard.

Mon fils est contre ma peau, contre moi. J'entends son coeur. Je l'entends battre. J'entends sa respiration qui vient de la mienne, je vois ses yeux, toujours gris pour l'instant, mais je suis sûre qu'il aura ceux de son père, enfin je l'espère. Je ne veux pas qu'à chaque fois que ses yeux croiserons un miroir, il soit chagriné d'un manque. Je ne veux pas lui rappeler ce qui ne sera plus à ses côtés.

Je suis assise contre le canapé, mon fils dans mes bras, et le biberon dans mes mains, je verse quelques gouttes contre la face interne de mon poignet, et je pense que la température du lait est parfaite, alors je me décide enfin à le mener jusqu'à sa fine lèvre inférieure.

C'est le premier biberon que je vais lui donner seule. Sans une infirmière à mes côtés, ou bien Suzie pour m'aider. Alors mon coeur bat vite, et je ne me sens pas capable. Pourquoi ai-je autant l'impression de ne pas être une vraie mère ?

Mon fils garde le biberon dans sa bouche, ses yeux fermés, et je l'entends sucer la tétine de celui-ci.

Je vérifie que la tétine est toujours pleine de lait, et je fais quelques pauses, parce-que mon bébé va bien trop vite.

Je le regarde toutes ces longues minutes, c'est ma chair. C'est ma peau. C'est mon sang. C'est le fruit d'un amour très puissant.

C'est ses cils, c'est son nez, c'est ses lèvres et même ses oreilles. C'est tout. C'est lui tout entier. C'est nous deux.

Je veux le serrer contre moi très fort, je veux le sentir contre ma peau chaque seconde, chaque minute. Je veux l'aimer et l'aimer encore. Je veux l'entendre respirer, et surtout m'appeler maman.

Je souris, parce-qu'il est trop beau mon fils. Et comme il est minuscule.. pourtant il m'a bien fait souffrir. Mais je donnerais tout pour revivre ça, entendre son tout premier cri, sa peau humide contre la mienne, et pleurer tout ce que je peux parce-que je tiens mon nouveau né dans mes bras. Parce-que je rencontre l'amour le plus incroyable de ma vie. Revivre le sentiment d'une mère. Le sentiment de donner la vie, et d'aimer comme jamais. C'est puissant, et je comprends ce que ressente les mères.

Ô comme je l'aime.

Rien que de sentir sa nuque contre mon coude, ses bras contre mes seins, ses minuscules jambes sur mes cuisses. Tout ça, jamais je ne pourrais laisser mon fils. Laissez moi vivre à ses côtés. Jusqu'à la dernière respiration que je pourrais lui donner, mon dernier sourire. Je veux que ma dernière larme coule contre lui, et que ses mains serrent mon doigt comme il le fait là-maintenant.

Puis j'entends la porte claquer doucement, des clés se poser contre un meuble, et je reconnais rien que le bruit de sa démarche. C'est mon homme qui entre, alors j'incline mon visage pour essayer de le voir, sans déranger bébé même s'il a finit.

Charmant désir  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant