38 : Mon cœur contre ton cœur

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C H A P I T R E
38

MON CŒUR CONTRE TON CŒUR






















































C A R L A

—Carla, écoute moi !

—Non ! Non ! Laisse moi entrer, je veux la voir ! POUSSE TOI ! DÉGAGE DE MON CHEMIN !

Je hurle de toutes mes tripes, je le frappe, j'essaye de me débattre, je veux la voir. Je dois la voir.

—JIN LÂCHE MOI ! S'il te plaît.. s'il te plaît ! Hurlais-je du plus profond de ma gorge, mais il tient mon bras tellement fort devant cette porte d'hôpital. Il me tient tellement fort, ses bras contre moi.. et pourtant ça ne contient pas toute ma putain de douleur de merde !

—Carla, calme toi putain.

Et comment il fait ? Pour garder ce calme sur son visage ? Alors que Stella est là, elle est.. elle est.. non ! Non je ne veux pas le croire, elle est comme ma grande sœur. C'est ma grande sœur..

—JIN MERDE ! LAISSE MOI ! C'EST PAS À LUI D'Y ÊTRE ! NON C'EST PAS À LUI ! ai-je crié en furie, prête à tout détruire sur mon passage. Les infirmières me dévisagent toutes, et Thaïsi est assise plus loin, sa tête dans ses bras.

Pourquoi tout le monde est si silencieux alors que moi, que moi dans mon corps ça hurle et ça me frappe tellement fort !

Mais c'est Angel qui est dans cette pièce avec elle ! Et il n'a aucun droit ! C'est lui qui a brisée Stella ! C'est lui !

—JIN C'EST PAS À LUI D'Y ÊTRE !

—C'est ce qu'elle aurait voulu. Crois moi Carla.

—Non.. Non !

Et je ne peux pas empêcher mes larmes de couler sur mon visage, je ne pleure jamais. La dernière fois, ça devait être il y a des années ! Mais là, Stella et moi on s'est tellement rapprochées, elle compte tellement pour moi ! C'est une femme formidable, elle a encore tellement de choses à accomplir, ses yeux, ses yeux clairs, ils ne peuvent pas se fermer maintenant..

Je me mets à fondre en larmes dans les bras de Jin, et mes pleurs coulent sur son pull, et ma tête s'enfoui dans son torse. Il me tient fermement et j'ai envie d'hurler.. mais c'est comme si rien ne sortait. C'est comme si ma douleur brouillait tous les signaux, c'est comme si elle étouffait mon coeur.

Je ferme les yeux, même si mes larmes continuent de dévaler violemment sur ma peau en la brûlant. Et les souvenirs avec elle se bousculent dans ma tête, dans mon crâne.

« —J'ai super faim pas toi ?

—Si trop trop !

—On va se manger un truc ? Il est super tard alors tu me promets que tu le dis pas à tes frères ? Ils vont me tuer sinon !

—Mais non ! Vas-y viens !

—MacDo?

—Ok, mais je conduis.

—T'as pas le permis sale gamine !

—Pas grave ! On est à New York !

Je courrai pour atteindre la voiture avant elle mais elle me rattrapait et montait à temps.

Charmant désir  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant