27 : Tentation au désir charnelle

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C H A P I T R E
27

TENTATION AU DÉSIR CHARNELLE

















































































Le lendemain
New York
08:00

J'entre dans le bureau de mon directeur, la boule au ventre, parce-que cet homme est le diable incarné, et je dois me préparer à sa déferlante de haine dont il va bientôt me foudroyer. Il est assit, ses mocassins sur son bureau, en costume trois pièces, et lorsque j'entre, je me dépêche de faire claquer mes talons vers son bureau pour y poser des documents, une liasse de feuilles agrafées pour en faire un dossier. Il le prend en main, en fumant son cigare, sans m'apprêter une once d'attention, et c'est le moment que j'aime le plus, parce-que le calme avant la tempête, et lui, il est plus qu'une simple tempête, parce-que quand cet homme pose le regard sur vous.

Ce ne sont pas des yeux d'humains.

Ce n'est pas un regard qui vient de la Terre.

Il vient des profondeurs,

des enfers,

du diable lui même.

Et il t'assène, te tue, te détruit, et tu deviens l'esclave de ses pupilles.

Et mon cœur suffoque quand sa bouche d'ange déchu s'ouvre pour en sortir des sons, souvent mauvais, souvent assassins. Alors je sers mes poings, enfonce mes ongles dans ma peau bientôt brûlante, et je sens que mon épiderme s'ouvre, mais ça m'apaise, me calme, parce-que la douleur physique est l'échappatoire aux douleurs morales.

—Il ne venge pas les Moreno comme il se doit, cet homme est faible, il n'a rien à faire aux commandes. Je vais le dégager, et reprendre la place qui m'est dû ! S'énerve t-il en jetant le dossier au sol, et quand le dossier s'éparpille sur celui-ci je m'empresse de m'accroupir pour ranger les photos d'une jeune femme qui traîne désormais sur le carrelage de ce building, puis je bafouille en rangeant près de son bureau accroupi, vulnérable :

—Les Moreno ont déjà eu leur revanche, et elle a été ensanglantée, mais je suis d'accord monsieur, vous feriez un meilleur parrain.

—QUOI ?! ALORS ! DIS MOI ! POURQUOI LA FILLE DE CETTE SALE PUTE EST ENCORE EN VIE !

Je sursaute à ses mots tranchants et violents, et me relève le dossier parfaitement fait. Mes jambes tremblent, et je tremble tellement que j'ai l'impression que c'est la Terre qui en est la cause, mais c'est faux.

C'est ma peur.

La peur, celle qui crispent mes muscles. Alors rappelle toi les mots de ton père, parce-que tout cela est fictif.

Charmant désir  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant