Amour réciproque [RÉECRITURE]

Chapitre 24 : Réveille toi!!

PDV Link :

Je fais quelques pas à l'intérieur de la pièce et...

Les quatre prodiges sont là, étendus aux sol, les yeux fermés. Ils n'ont pas l'air de respirer, et, comme le héros que je suis censé être, je me précipite vers la plus proche, à savoir Mipha, pour vérifier son poux. Presque, inexistant...

Je commence à lui faire un massage cardiaque puis du bouche à bouche, sans succès. Elle ne semble pas se réanimer, mais le pire dans tout ça, c'est qu'elle semble souffrir. Les sourcils froncés, comme figés, elle palit à vue d'œil.

De plus en plus inquiète pour mon amie d'enfance, je la regarde sans savoir quoi faire, rongé par le stress. Soudain, de nouvelle bribes de fumée écarlate ondulent dans l'air. Je commence à paniquer, que faire ?

Abandonnant à contre cœur la Zora, je me dirige vers Daruk. Le visage pâle, les points serrés, il ne semble pas beaucoup plus à l'aise que Mipha. Comment fait-il pour contrôler ses mains dans cette état de semi-mort ?

Son poux est aussi, voir plus, faible que celui de la jeune guerrière. Si je ne fais rien, ils vont tous mourir pas vrai ? Ne le sont-ils pas déjà ? Je n'arrive plus à penser clairement... Mes compagnons, mes amis, ma famille... Tous, ils souffrent et meurent tous à petit feu et je ne peux rien faire !

Là fumée s'épaissit, une ombre de peur et de tristesse plane sur mon cœur. Je cours vers Revali, une légère goutte de sang vient tâcher son bec. Sans perdre plus de temps, je vérifie son poux. Il est légèrement plus fort que les autres, ça me redonne envie de croire. Alors je me précipite vers la Gerudo

Urbosa...

Moi qui croyais t'avoir dis adieu la dernière fois... Te voilà...

Je retiens une larme translucide, je me dépêche de prendre son poux mais lui non plus, n'a pas l'air très fort.

De petites particules virevoltent dans l'air, rouges comme le sang et noires comme l'ébène. Je regarde faiblement les corps des prodiges, ils étaient souriant et plein de vie... Revali s'amusait à me provoquer, Urbosa se mettait à la place de Zelda, Mipha était timide, Daruk était souriant...

J'ai envie de crier, de hurler mon désespoir ! Mais je ne fais rien. Effondré au sol, je tente de bouger mes jambes devenues soudainement plus lourdes que des enclumes. Mes bras ne tentent rien, malgré mes efforts. Je regarde, tête baissée, mes mains appuyées au sol. Pleines de griffurent et de cicatrices.

Puis, je pense à ma princesse, ma Zelda. Juste pour elle, je veux me battre. Juste pour elle, je me jetterai corps et âme dans une guerre déjà perdue.

Cette pensée réussit à lever ma tête. Et ce que je vis me glaça le sang.

PDV Zelda :

- Link!! Réveille toi je t'en supplie !!

Cela faisait quelques heures que j'étais réveillée. Link était à côté de moi, respirant de manière irrégulière. J'étais assise, pleurant, les bras entourants le corps tremblant de mon mari. Je lève la tête, ma vue rencontre les barreaux de fer rouillés.

Les faibles ombres qui peuvent distrairent mon regard s'affaiblissent chaque secondes, me laissant ainsi, pratiquement seule. Je tourne la tête, fatiguée de regarder ces simples barres verticales qui me retiennent ici, puis, je vois Link. Faible, oui, c'est ce que j'ai été. Je n'ai pas su nous protéger... Et maintenant, ses magnifiques iris océaniques sont fermées, peut être à jamais. Je n'en sais rien, je ne sais plus...

Tout à dérapé si vite...

Comment avons nous pû en arriver là ?