ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ₁₈

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Cela faisait trois bonnes heures que toi, Reiner et Levi teniez le carrefour et c'était vraiment le bordel. Vous n'aviez presque plus de munitions et ça t'inquiétais énormément.

Comment on va faire si on a plus de balles et plus de munitions pour le canon ?

Tu tirais sur tout ce qui bougeait, on va pas dire que tu t'es habitué à tuer, ça te faisait toujours du mal parce que au fond de toi tu sais très bien que les soldats allemands ne font qu'obéir aux ordres, en réalité tu sais très bien qu'il ne le font pas parce qu'ils en ont envie, mais tu n'as pas le choix, c'est soit toi soit eux.

Le sergent était toujours à moitié dehors en train de tirer avec la mitrailleuse de l'extérieur. Et Reiner toujours en train de tirer avec le canon.
Quand tu regardais par le télescope pour tirer tu voyais des centaines de corps par terre sans vies et des flammes. C'était vraiment chaotique.

Tu espérais que ça se termine vite et que vous vous en sortiez tous et que les renforts arriveraient le plus vite possible, tu espérais également que Jean aille bien.

Aucun d'entre vous l'a remarqué mais un soldat avec un Bazooka se positionne et tire dans le char.

Tu te retournes et vois Reiner tomber de son siège, le projectile venait de transpercer la carrosserie et le ventre du grand blond.

— Reiner !

Tu te lèves et tu viens t'approcher de lui. Levi rentre à l'intérieur.

Il ne réponds pas. On dirait qu'il essaye de parler mais aucun son ne sort de ses lèvres. Tu t'assois à côté de lui.

Il sourit et regarde le plafond du char.

— Où est ce que t'es touché ?! dis-tu en pleurant.

— Je me demande bien ce que peut faire Marguerites en ce moment même.
Je pense qu'elle doit se promener en ville.

Tu continues de pleurer.

— J'aurais bien voulu la revoir une fois, mais bon, malheureusement je vais pas pouvoir. Ça été un plaisir de te connaître Marcel, t'as été un super bon ami pour moi, merci pour tout, m'oublie pas s'il te plaît.

— Dis pas ça tu vas la revoir!

Il vient fermer les yeux et son sourire s'efface petit à petit.

— Réveille toi bordel!

— Marcel. dit Levi en posant sa main sur ton épaule.

— Non...dis-tu en pleurant et en posant ta tête sur son torse.

— Reiner réveille toi s'il te plaît...

— Il est mort laisse le tranquille et en paix.

Tu viens sécher tes larmes et tu viens déposer un baiser sur son front.

— Tu vas me manquer Reiner.

Tu te relèves.

— Il en reste beaucoup dehors ? dis-tu en te mettant en face de Levi.

— Je dirai qu'il en reste encore deux cents.

— Bordel. dis-tu en te prenant le visage. On à une chance de s'en sortir ?

— Je pense pas. On a plus de balles et plus qu'un canon. dit-il en croisant les bras.

— Alors c'est la fin ? C'est comme ça qu'on va mourrir ? dis-tu en regardant par terre.

— Ouais peut-être.

Il dit ça sans tristesse ? Sans peur ? Il veut mourrir ou quoi ? Ça l'effect pas du tout qu'on va crever.

𝗕𝗔𝗟𝗟𝗘 𝗣𝗘𝗥𝗗𝗨𝗘. JKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant