55 | Le passé

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Note : Le chapitre contient des fautes.

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Au moment où Aaron retrouva la chambre d'Helena vide, celle-ci se trouvait déjà sur un bateau en direction de Persépolis

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Au moment où Aaron retrouva la chambre d'Helena vide, celle-ci se trouvait déjà sur un bateau en direction de Persépolis. Après les dires de l'Oracle, ses mots firent écho dans les pensées de la jeune veuve qui voyait à travers le dernier cadeau de Cyrus, une précieuse opportunité d'honorer sa mémoire. Elle s'était décidée à mettre cet enfant au monde en Perse, les terres natales de son père disparu. Le regard planté vers l'horizon, elle espérait de tout son être que la traversée ne provoquera pas son accouchement. Aaron prit place sur son lit, les coudes sur les genoux. Il passa sa main dans ses cheveux, alors que sa culpabilité le gangrenait. Il regrettait amèrement les mots qu'il lui avait adressé, jugeant son attitude stupide et puérile. Elle lui échappait à nouveau, pendant combien de temps encore ? Était-elle partie pour toujours vivre sa destinée ?

— Je suis heureux que nous retournions à Persépolis, lui fit part Samir à ses côtés.

— Moi aussi je dois dire, j'ai certaines choses à régenter par la même occasion, admit-elle.

— Concernant la succession, supposa le guerrier. Un héritier est nouvellement parmi nous, j'oubliais, ajouta-t-il avec un sourire.

Elle hocha la tête les yeux perdus dans l'horizon.

— L'empire doit être dirigé tel que Cyrus l'aurait souhaité, et je vais y veiller personnellement, renchérit Helena.

— Si vous me le permettez je vous assisterai, proposa Samir en inclinant sa tête.

Helena acquiesça avec un sourire avant de s'emmitoufler dans son manteau de laine. A présent, toutes ses rondeurs étaient apparues, et aucune armure n'était assez juste pour celles-ci. Elle avait donc troqué sa cuirasse contre une robe bleu plus ample. Tout au long de la traversée, Samir et d'autres Immortels veillaient au bien-être de leur reine qui donnera naissance l'héritier prochainement mis au monde sur les terres où il a été conçu car tel était la tradition.

Durant la nuit, le bateau fut la proie des vagues déchaînées. Le bois dans la cale grinçait à n'en plus finir, et quelques bribes d'eau parvenait à s'infiltrer entre les planches. Helena claquait des dents malgré l'épaisse fourrure qui l'enroulait complètement. Appuyée contre le mur boisé de sa cabine, elle tentait d'apercevoir l'intempérie depuis l'intérieur, ce qui était chose impossible tant le ciel était sombre, et les vagues très houleuses, s'écrasaient contre la lucarne.

Samir passa sa tête dans l'embrasure de la porte de la cabine, une bougie éclairait la petite pièce aménagée pour la reine. Il vit celle-ci dos à lui, plongée dans la contemplation de l'extérieur apocalyptique. Il s'avança, mais une planche grinça trahissant sa présence, Helena se rendit compte et l'accueillit avec un sourire.

— Je t'en prie, installes-toi, l'invita Helena en désignant l'asseoir près du lit.

—  Ma reine, s'inclina Samir solennellement.

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant