30 | Exil.

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Lieu inconnu

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Lieu inconnu.

— « Donnez-la moi. C'est moi m'occuperais d'elle à présent.

Même si Helena était inconsciente, les voix lui parvenaient tout de même. Mais c'était comme si celles-ci étaient lointaines ...

— Merci de me l'avoir emmenée, spartiate. Faites part à Ugo qu'elle est avec moi. »

Puis plus rien. Elle avait senti après ça son corps être ballotté, et son dos lui brûler.

Quelques jours plus tard, lorsqu'elle reprit conscience, ses yeux avaient du mal à s'ouvrir. Il y avait beaucoup trop de clarté dans la pièce. Lorsqu'elle réussi enfin, elle vit Cyrus auprès d'elle à son chevet, assis dans un somptueux siège, tout comme le reste de la pièce.

— « Cyrus ? Où suis-je ? Demanda Helena désorientée.

- En perse, mon ange, répondit le prince, satisfait.

Ses yeux s'emplirent de larmes. C'était comme si tout tombait sur sa tête d'un seul coup, trop d'événements consécutifs.

- N'êtes-vous pas contente de me retrouver ? Reprit Cyrus face à la mine chagrinée de sa princesse.

- Bien-sûr, mentit-elle en ravalant ses larmes.

- J'en suis heureux dans ce cas. Vous devez avoir faim, dit-il soucieux.

- Que s'est-il passé ? Le coupa-t-elle.

- Ugo, l'ami de votre cher Aaron vous a confiée à moi. D'ailleurs vous étiez dans un très mauvais état. Que diable vous à t-il fait ? 

- Effectivement, j'ai faim. »

Elle l'avait interrompu de nouveau. Parler de cela était beaucoup trop douloureux pour elle. Cyrus lui souria avec beaucoup de bienveillance et n'insista pas. Il l'aida à se lever, et elle prit sur elle pour ne pas grimacer avec ces cicatrices au dos. Il la prit par la main, et délicatement la prit dans ses bras.

— « Je ne pensais point vous revoir un jour. Vous sembliez tellement attachée à ce roi spartiate.

Elle trembla.

- Je suis là pourtant. » Elle se força à lui sourire.

Il l'embrassa sur le front. Puis passa sa main derrière son dos. Elle gémit. Il ne l'avait pas entendu, fort heureusement.

— « Je vous accompagne à la salle d'eau. Vous trouverez là-bas tout ce qu'il vous faut. Sura viendra s'occuper de vous, l'informa Cyrus.

Ils arpentaient le palais, il était a couper le souffle. L'architecture était hors du commun, le sol était coloré, il y avait ces arbres exotiques qu'elle ne voyait qu'en peinture. Et toutes ces couleurs... Helena ne savait plus où poser ses yeux. Tout était si doux, si harmonieux et raffiné. Ils passèrent près d'un bassin, afin d'atteindre l'autre partie du palais. Près du bassin, il y avait de magnifiques coussins.

— « C'est différent de Sparte, n'est ce pas ? Nous aimons les mosaïques en Perse. Comme vous pouvez le voir, expliqua Cyrus avec un sourire fier.

Ces mosaïques étaient vraiment hallucinantes selon Helena. Était-elle au Paradis ?

- Non, nous vous êtes bel et bien vivante, riait Cyrus.

Mince, elle avait pensé trop fort. En même temps, ce lieu semblait être bâti par les dieux avant qu'ils le léguent aux hommes. Ils montèrent une marche, puis Cyrus s'arrêta devant une porte avant de l'ouvrir. Lorsque celle-ci s'ouvrit, c'était comme s'il avait ouvert l'Olympe. Deux colonnes abritaient une baignoire en mosaïque. À gauche se trouvait un meuble fait d'un bois magnifique. À l'opposé, des lavabos de porcelaine immaculés. Tout était très diffèrent de Sparte. Apparemment ici le bain ne se faisait pas dans des thermes, mais individuellement.   Alors qu'Héléna s'imaginait déjà être dans cette baignoire,  Cyrus l'extirpa de ses pensées.

— « J'ai prit l'initiative de demander a vous faire couler un bain. Vous avez tout ce qu'il vous faut, Sura restera a votre disposition. »

Cyrus vit Helena qui semblait vouloir lui dire quelque chose mais rien ne sorti, elle se contenta de lui faire ce sourire qu'il aimait tant. Il aurait voulu lui-même se charger de lui faire prendre son bain...  Nettoyer sa peau, panser ses plaies, et lui laver ces beaux cheveux qui n'appartenaient qu'à elle. S'approprier de son corps divin était son rêve, depuis ce fameux banquet a Sparte. Il se souvenait que seulement quelques jours après avoir reçu l'invitation au banquet de Gorgô, il avait refusé catégoriquement l'invitation. Il n'irait pas là-bas uniquement pour se battre pour une femme trop convoitée, de plus il ne savait pas a quoi elle ressemblait. C'était une rencontre a l'aveugle.

Et pourtant, le lendemain, ses émissaires lui ont expliqué avoir vu Helena de Sparte, et tous peinaient a lui expliquer son allure. C'est alors qu'il comprit qu'elle était d'une beauté inhumaine. Le jour suivant, il était en route par la cité de Léonidas. Et lorsqu'il l'a vit, le jeune prince était subjugué. Les yeux d'Héléna étaient d'un bleu inhumain, irréel.  Et sa peau, sa belle peau... Cette peau basanée qui l'a rendaient si unique. Sa robe bleu et dorée lui allaient au teint, c'était a ses yeux un spectacle incroyable. Il ne savait pas comment il allait procéder pour l'aborder, lui qui, en temps normal avait une grande estime de lui, et une assurance incomparable. 

Face à elle, il n'était qu'un homme, qu'un mortel face aux pouvoirs de cette déesse. Cyrus avait amplement remarqué cette attractivité qui régnait entre Helena et le roi Aaron. Quelle personne saine d'esprit ne pourrait tomber sous le charme de cette femme ? Il comprenait Aaron, même s'il le portait pas forcément dans son coeur. Il y avait certes entre eux une attractivité, mais de ce que le prince perse avait vu, Aaron semblait plutôt voir la jeune femme comme son objet, sa chose. Et ce n'était pas le statut qu'il aurait accordé à une femme comme elle. 

Il lui réservait bien plus. 

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant