Aaron roi de Sparte, fait un jour la rencontre d'Helena traitée comme une esclave. Il l'a prend sous son aile, et la jeune fille tombe irrémédiablement amoureuse de celui qu'elle considère comme son grand frère. Progressivement, Aaron développe les...
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En pleine nuit, Roxanne en sueur, s'éveilla en sursaut. Instinctivement, elle tâta si Aaron reposait toujours auprès d'elle, avant de se laisser tomber contre l'oreiller, les yeux rivés au plafond. Ce songe qu'elle venait de faire, la mit dans tous ses états. Le sommeil ne semblant plus pouvoir la regagner, elle s'extirpa des draps en direction du jardin. Elle avait besoin de prendre un peu l'air pour calmer son esprit et chasser les sueurs froides qui parcouraient son échine. Sous la clarté de la lune, elle s'assit près du bassin à poissons. Effleurant l'eau du bout de son index, elle ferma les yeux un bref instant, se remémorant ce dont elle venait de rêver. Sans pouvoir s'en empêcher, une larme, qu'elle essuya avec rage, dévala sa joue. Elle se releva et s'étendit finalement dans l'herbe, les yeux rivés vers le ciel infiniment étoilé, s'accordant un bref instant pour relativiser. Son rêve se dessina de nouveau contre ses paupières : Aaron enlaçant tendrement Helena, puis, avec entre eux, un enfant basané aux cheveux bruns.
- « Tant que je vivrais, jamais cela ne se produira, tu périras Helena. Ainsi, je m'assurerai que tu n'entraves rien », se promit-elle, les yeux de nouveau fixés vers les cieux.
- « Maîtresse ? l'interpella une voix timide derrière elle.
Roxanne n'avait pas remarqué que le soleil laissait déjà transparaître ses premiers rayons derrière les steppes de Sparte. Avant même qu'elle ne puisse répondre d'un ton désagréable, la jeune servante, apeurée, lui tendit une lettre marquée d'un sceau, puis disparut avant que Roxanne n'ouvrit celle-ci.
Roxanne, lut-elle.
Je t'adresse cette lettre afin que tu saches que je suis en chemin vers Sparte, déterminé plus que jamais à détruire cette répugnante cité. Pour répondre à tes questions, grâce à mon pouvoir de demi-dieu je n'ai pas péri sous l'épée de ma demi-soeur, Helena... Avais-tu connaissance de notre lien de parenté ? Mais ce n'est pas celui-ci qui atténuera mon désir de la tuer pour l'humiliation que j'ai subi. Bientôt, ma chère cousine, nous aurons l'ascendant sur Sparte qui ne sera que ruines et poussières. Notre plan reste inchangé. Pour ma part, je t'écris cette lettre sous la Nouvelle Lune ; lorsque celle-ci sera pleine, mes pieds fouleront déjà les terres grecques.
