15 | Dilemne.

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Elle n'avait jamais embrassé personne mais elle savait instantanément comment approfondir ce baiser. Héléna avait tant rêvé de ce moment qu'elle était heureuse qu'il puisse enfin se réaliser. Depuis combien d'années rêvait-elle d'un moment comme celui-ci ?

Je t'aime depuis tellement d'années, avoua t-elle contre ses lèvres.

Il colla son front au sien esquissant un sourire. Aaron aussi était heureux de s'être débarrassé d'un tel doute. À présent il en était sûr, il avait des sentiments pour elle. Et pour aucune autre femme.

Alors ne pars pas, insista-t-il resserrant des doigts entre les siens.

Non... Elle l'embrassa de nouveau. C'était son premier baiser et il était tellement doux.

— C'était mon premier baiser, lui dit-elle.

— Je suis fier de te l'avoir volé dans ce cas, se réjouit Aaron.

- Idiot. Rigola Héléna.

Il prit place derrière Helena et plaqua son torse contre son dos, tout deux regardaient l'horizon s'obscurcir. Oh Zeus, lui seul savait à quel point elle se sentait bien à ce moment précis. Il l'avait plaquée contre son torse nu, et dur ce que la fît légèrement rougir. Elle savait pertinemment que cela ne sera pas éternel, mais même si cela ne durait qu'un instant, cela lui convenait parfaitement. Il la serra plus fort contre lui, comme s'il avait peur qu'elle puisse s'évaporer à tout instant.

Que lui était-il arrivé soudainement ? Pourquoi une telle audace venant sa part avait été mise à nue devant Héléna ? Lui qui c'était promis de la protéger. Même de lui-même. Il savait qu'un homme comme lui ne lui attirerait que les foudres de Zeus, mais elle était tellement séduisante... et si attirante qu'il n'avait pu s'en empêcher.

— Nous sommes au crépuscule. Nous devrions rentrer. Décréta le roi en se levant qui tendit sa main à sa dulcinée. Il porta Héléna dans ses bras avant de la déposer sur Néron. Il monta à son tour devant elle, ils devaient rentrer très vite, le temps risque de s'assombrir à une vitesse fulgurante. Arrivés à Sparte Héléna craignait toujours les critiques des gens et leurs franc parler.

— Héléna, entendit-elle.

Aaron interrompit ses pensées, visiblement agacé qu'Héléna se préoccupe de l'avis du peuple. Ah quoi bon ? Les gens penseront, et jaserons toujours, quoiqu'il arrive. Alors pourquoi s'en occuper ? C'était une perte de temps vaine, et inutile. Il ne voulait pas que son chaton s'occupe de choses futiles.

L'importance n'est pas ce que les gens disent. Mais, ce que nous, nous vivons, lui dit Aaron.

Aaron avait raison ! Et puis elle vivait pour elle et sa famille et non pour le peuple. Pour eux elle n'était rien, comparé à Aaron. Alors pourquoi s'embêterait-elle à prendre en compte leurs avis ? Ces critiques ne l'empêcherons en aucun cas d'avancer, ni d'aimer Aaron. Alors oui effectivement, elle donnait raison à son roi.

- Tu as raison, Concéda-t-elle en appuyant sa tête contre la cape pourpre d'Aaron. Il continuait de galoper jusqu'au temple. Ils gravirent la côte qui conduisait au temple. Celle-ci étant extrêmement rude, Héléna s'accrocha à Aaron de peur qu'elle tombe. Le roi esquissa un sourire satisfait.

En effet il l'avait fait exprès de prendre ce chemin qui était plus rude, pour qu'elle s'agrippe à lui. Ils descendirent de cheval, et entrèrent au temple où une servante leur prévint que l'heure de dîner s'approchait.

*~*~*

- De bonnes nouvelles mon fils ? Entama la reine en découpant sa viande.

- "Pas de nouvelles, bonne nouvelles" comme l'ont dit.

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant