4 | Les prémisces

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Précédemment dans Spartan King

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Aaron raconte à son maître d'armes, Dillios, qu'il considère comme son père, la rencontre hasardeuse avec cette jeune fille. Pendant que Gorgô, développe de légers sentiments pour celui qui s'est occupé pendant tant d'années de son fils, sans jamais fléchir...

 Pendant que Gorgô, développe de légers sentiments pour celui qui s'est occupé pendant tant d'années de son fils, sans jamais fléchir

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Les deux semaines qui suivirent furent composés de rudes entraînements pour le jeune roi. Être roi ne le dispense en aucun cas de s'entraîner comme les autres spartiates de son régiment. Même après 7 années d'entraînement, tenir un bouclier lui était toujours difficile. Il fallait le soulever, le porter tel un arc dans le dos, et surtout être résistant quand l'ennemi s'archarnera dessus. Toujours le tenir malgré tout et ce, quoiqu'il arrive. Il devait être son meilleur ami au combat, même sans épée. Dillios qui avait repris en main l'administration des jeunesses spartiates, organisa des combats amicaux entre les jeunes combattants.

Les combattants aguerris laissèrent la place aux plus jeunes dans l'arène des gladiateurs et montèrent dans les tribunes des spectateurs pour observer les observer.

— « Voyons voir de quoi vous êtes capables. » Dit Dillios depuis l'estrade des rois.

Aaron attendait patiemment son tour, pendant qu'un combat se déroulait. Dans le couloir sombres de l'arène les autres jeunes de sa carrure, attendaient leur tour eux aussi. Il entendit soudainement un bruit de terre retournée, et la voix de Dillios qui annonça la victoire d'un des jeunes spartiates. Aaron entendit enfin son nom : il pénétra dans l'arène légèrement stressé, mais extérieurement il était de marbre. Il se dirigea vers les étalages où étaient disposés des épées en bois pour éviter les blessures futiles. L'épée de bois -en apparence- semblait légère mais elle ne l'était pas, étant aussi lourde qu'une épée en fer.

L'adversaire prit également l'épée en bois et s'avança vers Aaron qui restait sur ses gardes. D'un coup l'adversaire asséna un coup d'épée qu'Aaron esquiva en penchant son épaule sur le côté. Il se baissa ensuite pendant que l'adversaire tentait de le toucher. Il effectua un demi-tour et prit de l'élan pour frapper plus fort l'adversaire puis para son coup, avant de lui asséner le coup de pied typique des spartiates. L'adversaire tomba au sol, alors qu'Aaron pointait son épée factice sous sa gorge.

Dillios annonça la fin du combat et Aaron quitta l'arène pour rejoindre les tribunes. Alors qu'il s'asseyait pour observer les autres se battent, il vit Ugo et Jev s'affronter. La dernière fois qu'il avait vu ses frères se battre ils étaient encore jeunes et novices. Au fond de lui, ces deux garçons là étaient les seules personnes à qui il faisait confiance. Assez confiance, pour les nommer commandants d'armée tous deux. Ugo attaqua en premier, Jev l'esquiva de justesse, et para son coup du revers de son épée. Ugo fonça sur Jev qui profitant de l'élan de son adversaire le fit passer par dessus son bouclier. Ugo se releva et le combat continua de plus belle. Aaron savait déjà qu'il n'y aurait aucun vainqueur à ce combat.

— Souvenir, 7 années plus tôt. —

Aaron avait réussi sa formation de jeune Spartiate avec succès. Tout comme son père, il y a 30 ans de cela. On l'avait battu, fouetté, torturé pour que l'enfant ne ressente plus aucune douleur. Et chaque jour, chaque mois, sa peau devint de plus en plus dure désormais habituée à la souffrances, aux plaies, aux blessures. Il lui était interdit de voir sa mère. Dans son entraînement, il n'y avait pas de place pour l'amour, ni l'affection car il leur était enseigné que l'amour mène à la perte.

"Mon père m'a appris que la peur est toujours constante, mais que l'accepter te rend plus fort..." les seuls et derniers mots réconfortant que son père lui avait dit.

Son père ne lui avait jamais vraiment apporté de l'amour. Son but n'était pas t'attendrir son fils, mais de l'élever avec un coeur dur mais pur. Lui donner de l'affection l'aurait rendu pacifiste, avec une constante peur de tuer en temps de guerre. Les enfants étaient formés pour ne rien ressentir et pourtant : cette petite fille l'avait troublé. Il avait été prit de tendresse et de pitié., alors qu'il ne le devrait pas. Aaron du départ de son père comme si c'était hier, lui qui s'en allait avec ses 300 spartiates. Leonidas avait appelé cela une « balade » Aaron voyait cela comme des « adieux » inavoués. 1 mois plus tard, son décès leur était parvenu par l'intermédiaire de Dillios.

La rage d'Aaron se faisait ressentir pendant sa formation de spartiate. Il tapait plus fort, plus vite. Et il était sans pitié. Chaque coups étaient des marques de haine, une profonde haine. Xerxès allait payer pour ce qu'il avait infligé à sa famille. Ce perse voulait que Sparte se mette à genoux face à lui. En gage de respect à Sparte son père avait refusé, en clamant qu'il préférait mourir debout que vivre à genoux. Suite à cet affront, Xerxès ne négocia plus avec le roi agiade qui campait dans ses positions.

Il rencontra Ugo et Jev, la nuit où tous les jeunes spartiates se racontaient en cachette des légendes. Non pas pour plaisanter mais dans l'optique de savoir à qui ils auraient à faire dans quelques années. Ce furent Ugo et Jev qui contèrent cette histoire, devant les braises que fournissait le foyer.

— « Un homme, commença Ugo, nommé Thémistocle avait combattu vaillamment à Marathon. Sa seule et unique cible était Darius, roi de Perse. Et pourtant, lorsque Darius prit la fuite en bateau, Thémistocle banda son arc et décocha la flèche qui déclencha une guerre imminente. Il mourut quelques jours après en Perse sous le regard de son unique fils.

— Xerxès, reprit Jev, accablé par le chagrin se rendit dans le désert nu, dans l'espérance de blanchir l'âme de son père. Il avait entendu dire des oracles que dans ce désert se trouvait un endroit sacré où un bassin transformerait n'importe qui en dieu. La seule difficulté était de trouver ce lieu. Personne n'y était parvenu. N'ayant rien à perdre Xerxès entama un long processus de pèlerinage. Il marcha des jours entiers, affamé, épuisé, assoiffé. Les légendes disent, qu'il se serait ensuite rendu dans une sorte de caverne, et qu'il serait entré dans un bassin où l'eau était colorée comme de l'or. Sa peau en fut imprégnée.

— Il aurait ensuite émergé de cette eau divine, continua Ugo. Et quand il en sortit le Xerxès frêle et fragile avait disparu. Seul un dieu-roi apparu. Grand, imposant, effrayant. Dans ses pupilles l'enfer semblait s'y être installé. Ils étaient sans vies, et rougeoyant. Il était dénudé, et simplement habillé d'une cuirasse en peau. Son corps était parsemé des bijoux, et son crâne aussi. Même ses cheveux avaient disparu. Preuve que le Xerxès faible avait complément disparu.

Aaron entendait toutes ses légendes quand il était jeune. Suite à cela il commença à connaître Ugo et Jev qui s'avéraient être des combattants sûrs d'eux, comme lui. C'est ce qui rapprocha les trois jeunes spartiates. Aaron sourit. Ses meilleurs amis valaient les 300 spartiates de son père pour lui. Son père lui disait qu'il devait considérer chaque frère d'arme comme un vrai frère. Il se remémorait chaque paroles dites par son père, lorsque Dillios s'assit à ses côtés.

— « Demain, tu es libre. Tu l'as bien mérité ainsi que tes deux frères d'armes. »

Aaron le remercia d'un signe de la tête. Dillios, lui partit l'annoncer aux autres jeunes gens. Il savait déjà ce qu'il allait faire le lendemain.

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant