37 | Coeur noircit.

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Précédemment dans Spartan King

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Précédemment dans Spartan King

Roxane et Aaron annoncèrent face à la Boulè ,leur mariage imminent, qui rejetèrent fermement cette union.Pendant ce temps, Héléna en Perse hésite à faire confiance à Cyrus qui n'attend qu'une chose, qu'elle le laisse se rapprocher...


Roxane n'avait jamais été une femme comme les autres. Son esprit en dépit de sa beauté exquise faisait d'elle une femme cruelle habitée par une profonde noirceur. Depuis son plus jeune âge elle avait été souvent mise à l'écart, par ses frères, et sœurs.
Étant la cadette de sa fratrie, elle était donc la dernière née. Cependant lors de sa mise au monde, sa mère succomba sous les yeux du roi de Perse impuissant. Les années qui suivirent, ses frères et sœurs l'a rejetaient d'une méchanceté inouïe. Elle passait la majeur partie de son adolescence à verser des torrents de larmes, victime de l'injuste haine de son père et de sa fratrie qui l'accusaient à tort du décès de la reine.

— Tu n'es rien, et tu ne seras jamais rien, lui cracha son frère Adam.

— Et comme les bonnes a rien tu finiras dans un bordel, où tu passeras le restant de tes jours à donner ton corps pour quelques sous, avait renchérit Myriam.

Pendant de nombreuses années qui lui parurent longues, après que ses frères et sœurs l'insultaient, elle préférait s'isoler dans sa chambre et n'en sortir que lorsque que ses sanglots cesseraient, quelque fois elle préférait le doux silence de la bibliothèque du palais.
Bien évidemment, toute la peine que contenait son cœur devait être évacué, et quelque fois cela pouvait prendre des jours. Des jours où elle oubliait de s'alimenter, mais personne ne s'en souciait à son plus grand désarroi. Peut être que sa mère aurait été inquiète à son égard, elle préférait se le convaincre plutôt que croire que comme les autres, elle ne l'aurait jamais aimée.

Son père la battait lorsqu'il était de très mauvaise humeur ou lorsqu'il ne supportait plus de la voir passer devant lui. Les bleus, les marques, restaient sur sa peau, la plupart des parties de son corps en étaient couverts. Et chaque fois, elle se blâmait d'être née, et se torturait pour cela, incessamment, indéfiniment.

Un jour alors qu'elle sortait des prés après une balade en forêt , et retrouva les tripes et le sang de son cheval favori, dispersé dans toute sa chambre. Horrifiée, elle décida qu'elle devait agir, sans compter qu'elle avait énormément d'affection pour ce cheval. Cette passion des chevaux lui venait de sa mère, les tableaux qu'elle scrutait dans les couloirs du palais la représentaient fièrement sur un équidé. Les tableaux étaient si beaux et harmonieux, qu'elle se perdit dans l'énième contemplation de celui-ci, jusqu'à ce qu'elle entendit la voix de son père tonner :

— Tu l'as tuée, et tu oses venir la blasphémer !

— Je n'ai rien fait ! Comment aurais-je pu ? Et si c'était volontaire a vos yeux je vous jure que ça ne l'était point ! Se défendit-elle avec ferveur.

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant