Aaron roi de Sparte, fait un jour la rencontre d'Helena traitée comme une esclave. Il l'a prend sous son aile, et la jeune fille tombe irrémédiablement amoureuse de celui qu'elle considère comme son grand frère. Progressivement, Aaron développe les...
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Précédemment dans Spartan King.
Héléna est dévastée face à la nouvelle du mariage imminent d'Aaron, elle sait pertinemment qu'il n'est pas lui-même. Cyrus de son côté, se doute que sa cousine entretien une coalition secrète avec Xerxes. Il devra combattre peut-être combattre son propre sang, mais son plus grand combat reste celui de gagner le cœur d'Helena.
La nuit était très éclairée ce soir là, mais le ciel manquait d'étoiles. Elles ne brillaient plus depuis son départ. Quelque part au fond de lui, une douleur martelait sa poitrine, mais dès que sa fiancée l'effleurait tout se dissipait comme si ces maux avaient disparus.
Ugo l'évitait et il l'avait bien remarqué. Il ne comprenait pas pourquoi son frère d'arme se comportait ainsi, tout comme sa mère. Gorgô préférait elle aussi rester seule, la fuite d'Helena l'avait profondément bouleversée, et le caractère de son fils n'arrangeait en rien la situation. Pour le moment la correspondance avec Helena restait secrète, sauf pour Dillios qui avait été mis immédiatement dans la confidence. Ils savaient tous les deux que l'annonce du mariage d'Aaron l'a bouleverseraient mais elle devait être mise au courant. La reine elle-même sentait que son fils n'était plus le sien, remplacé par un autre. Assis sur un des bancs dans les jardins non loin du temple, Dillios et Gorgô se retrouvèrent seuls :
– Ce mariage ne présage rien de bon, craignait Dillios.
La reine, prenait part de ses craintes, car elle partageait les mêmes sentiments que lui, pourtant elle était impuissante. Aaron a hérité de la fureur de son père, et dans cette terrible fureur plus rien ne comptait, il prenait des décisions impulsives sans y réfléchir posément.
– Cette Roxane, commença la reine, il y a quelque chose de très troublant chez elle. Elle ne se soucie que très peu de ma présence, comme si elle cherchait uniquement à prendre ma place. Généralement les fiancées des princes établissent un lien avec la mère de leur futur mari, comme moi-même je l'ai fait avec Aglaë la mère de Léonidas.
– Je crois qu'il est inutile de se poser trop de questions, nous devrions plutôt rester sur nos gardes et faire preuve de méfiance envers Roxane, mais aussi ton fils, Gorgô, déplora le blond.
Il vit la peine sur le visage de Gorgô, se méfier de son propre fils était inimaginable mais pourtant la meilleure chose à faire au vu des événements.
– Roxane est la cousine propre de Xerxès, et également celle de Cyrus. Xerxès est une menace certaine, mais Cyrus lui reste encore un mystère.
– Cyrus est celui qui garde en sécurité Héléna, je crains qu'il ne soit pas une menace pour nous, poursuivit la reine. Toutefois les prochaines lettres d'Helena nous fixerons sur le camp choisi par Cyrus.
Dillios souffla. Si seulement les lettres d'Helena étaient régulières, ils sauraient rapidement la marche à suivre du côté du Péloponnèse. Pour le moment, ils étaient soumis au temps, et aux susceptibles découvertes d'Helena de l'autre côté de la mer Egée...
– Quoiqu'il arrive reine Gorgô, je me battrais et resterais fidèlement à vos côtés, peut m'importe mon sort, jura-t-il pliant le genoux devant elle.
Elle lui prit tendrement la main et plongea ses yeux bleus dans les siens.
– Je vous remercie de votre loyauté Dillios, mais votre sort m'importe malgré vos dires. Je suis reine certes, mais j'ai aussi un cœur. Vous étiez là dans chacun de mes combats, dans les plus décisifs : votre appui lors du soutien des troupes spartiates auprès de Thémistocle et son armée d'athéniens a été d'une très grande aide...
– Ma reine, vous m'accordez trop d'honneur, je n'ai effectué que mon devoir envers ma patrie, et Léonidas. Je ne mérite aucun remerciement car j'ai fais ce qui m'a semblé juste, contredit-il. S'il nous arrivait malheur dans notre propre terre d'origine, je crains que Sparte ne soit à la merci des perses, reprit-il changeant de sujet.
– Nous devrions élaborer un plan, quelque chose qui permettrait d'éviter trop de dégâts, trop de pertes citoyennes, car sauver Sparte est un projet beaucoup trop grand, déclara la reine se rendant à l'évidence.
Elle regarda au loin, et repensa aux années douces et merveilleuses qu'avaient connu Sparte. Ces années sans désir de conquêtes, où régnait calme et prospérité entre les murs de la cité. Où les fêtes consacrées aux dieux rendait le peuple soudé et euphorique, où Léonidas était encore là... Tout ceci est une page désormais tournée, et la réalité s'impose et doit impérativement être affrontée. Penser au passé est une perte de temps, sans actes de leur part, Sparte ne reconnaîtra jamais plus le calme.
Au palais, à quelques lieues des jardins du temple, Aaron se décida à réunir le conseil. Il se plaça au milieu de la Boulè, afin d'être plus que visible, mais aussi entendu de manière claire et distincte. Les magistrats se rassemblent puis prennent place, habillés de leurs toges pourpres. Le roi s'aperçoit que chacun d'eux arbore un air sceptique, se posant tous la même question : pourquoi le roi demande t-il réunion ? Un silence s'installa, tous regardèrent le roi qui avait l'apparence d'un dieu : les muscles saillants, sa cape rouge qui tombait de ses épaules, et ses cheveux noirs ébènes aux multiples boucles soyeuses.
– Prenez place je vous prie, ordonna le roi aux retardataires. Je vous ai réunis à ce jour dans le but de vous faire part de notre mariage imminent...
Roxanne prit place au premier rang, sous les indignations et injures des sénateurs.
– Les femmes sont interdites dans la Boulè, que fait-elle ici mon roi ? Gronda un des magistrats les plus anciens.
– Ne vous adressez pas à moi comme si je n'étais pas là, lança cette dernière avec dédain.
– Votre tête sur un pique, si vous lui manquez à nouveau respect, cingla le roi en haussant la voix, faisant taire tout brouaha.
Sa voix embaumait la pièce tant elle résonnait, la dureté de ses mots choquèrent les sénateurs qui ne connaissait point Aaron aussi ferme qu'autoritaire. Des chuchotements se firent entendre.
– Permettez-moi de poursuivre, je disais donc que notre mariage scellera la paix entre la Perse et Sparte, ainsi la ligue du Péloponnèse se verra renforcée et plus puissante qu'elle ne l'a jamais été.
– Vous allez provoquer notre perte ! Cria l'un.
– Cette femme vous embobine ! S'offusqua un autre.
– Xerxès mettra Sparte à feu et à sang ! S'exclama un des citoyens.
– Que nous soyons clairs, ce n'est pas une requête mais une annonce, vous êtes évidemment tous conviés, déclara le roi ironique en tendant sa main à Roxanne qui lui donna la sienne avant de quitter tous deux le conseil.
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Sûrement quelques fautes de syntaxe, de formulations. Soyez indulgent(e)s.. J'ai beaucoup hésité pour orthographier « Roxane » ou « Roxanne » Vous préférez quoi de votre côté ?
D'ailleurs. je tenais à rappeler qu'au début je n'écrivais pas cette histoire seule mais avec Lu_saldanha_ qui m'a beaucoup aidée, et donné des idées :) Tout le mérite ne me revient pas car sans elle, tout aurait été moins harmonieux entre les lignes. 😅
