Le Roi de Sparte (en réecriture)

22 | Mauvaises rencontres.

* Le mot "therme(s)" est souvent utilisé dans ce chapitre, la définition se trouve en média.

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Les rayons du soleil transperçaient les longs rideaux clairs de la chambre d'Héléna. La jeune fille sortit difficilement de son sommeil, dans lequel elle eu beaucoup de mal s'y plonger la nuit dernière. Ses paupières tentaient malgré tout de se soulever ; il fallait qu'elle se resaisisse. Elle balaya de son regard sa chambre, et s'attarda sur les rideaux blancs transparents qui dansaient sous le souffle du vent. Sa chambre était calme et paisible tout le contraire de son esprit désordonné et brouillé.

S

a conversation d'hier avec Aaron avait hanté sa nuit. Elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'il aille se réconforter dans les bras de cette Roxanne. Cela devait être elle et lui, un point c'est tout. Cette princesse de Perse n'avait pas le droit de venir saccager la récente relation qu'Helena entretenait avec Aaron. Elle était encore toute fragile et était susceptible d'être réduite à néant à tout moment. Cette histoire entre eux, ils en étaient acteurs, et Roxanne ne pouvait prendre sa place dans leur histoire d'amour.

C'était insensé. Inconcevable.

Les Dieux avaient peut être des amants, pas les humains. Elle, en particulier ne voulait pas cette place désobligeante. Elle ne pouvait se résoudre à devenir l'amante d'Aaron. Héléna avait rêvé plus grand, et c'était peut-être pour cela qu'elle était retombée avec fracas de leur idylle. Elle voyait Roxanne d'un mauvais œil, étant celle qui lui avait subtilisé son premier amour. Elle pensait profiter un peu plus de son Aaron avant le jour fatidique mais les dieux en avaient décidé autrement. Pourquoi fallait-il toujours qu'ils interviennent dans la vie des humains ? A cette pensée elle soupira en levant les yeux au ciel avant d'écarter les rideaux transparents avant de se glisser hors du lit.

Elle s'aventura à aller regarder son reflet et ce qu'elle vit n'augmenta guère son moral. Son regard était éteint, son teint terne... Seul la beauté de ses cheveux subsistait.
Elle avait transpiré cette nuit en raison des nombreux cauchemars évoquant sa situation actuelle. Se sentant négligée, elle prit son panier de paille qui comportait une serviette et des huiles essentielles.

Arrivée dans les thermes - autrement dit la salle d'eau -, elle déposa son panier près du grand bassin aux couleurs hypnotisantes. L'odeur des huiles essentielles flottaient dans l'air, et s'immiscait dans ses narines, alors qu'une légère brise chaude caressait sa peau nue. Le bassin était exposé au ciel ouvert, renouvelé à chaque fois par l'eau de pluie. La vapeur s'échappait cette salle d'eau, offrant à Helena le confort de ne pas ressentir la brise matinale. L'atmosphère aphrodisiaque du lieu ne faisait qu'augmenter la température de son corps. Les sensations qu'elle ressentait face à cette exposition étaient indescriptibles tant elle ressentit un léger apaisement.
Elle délaça sa tunique de chambre, avant de sentir le tissu glisser à ses pieds. Elle dénoua ses cheveux, les laissant à leur nature sauvage. Après toutes ces années, ils lui tombaient au bas du dos.

Elle s'agenouilla vers le bassin avant d'entamer sa toilette au dessus de l'eau. La jeune fille passa de l'eau chaude sur son corps, puis s'empara des flacons d'huiles essentielles entreposé dans son panier, avant d'en parsemer ses cheveux. Alors qu'elle s'occupait avec soin et minutie ses cheveux, le soleil réchauffait son corps. Elle trempa son pied droit dans l'eau, jaugeant sa température, avant de faire entrer son corps entièrement nu.

La chaleur de l'eau la soulagea presque instantanément. Elle nagea comme un poisson dans l'eau, oubliant tout pendant un bref instant. Ses sens étaient en éveil : son odorat qui entrait en contact avec les parfums des huiles, son toucher qui ressentait l'eau chaude contre son épiderme. Les yeux fermés et les oreilles quasiment plongées dans le therme, sa vue et son ouïe étaient totalement au repos.