34 | Secrets, découvertes, et amitiés.

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Après les événements de cette nuit, le réveil d'Helena fût catastrophique

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Après les événements de cette nuit, le réveil d'Helena fût catastrophique. Elle passa sa main dans ses cheveux en se remémorant ce moment, plus précisément ce rapprochement. Ce même rapprochement qui lui avait paru si naturel, comme si c'était inscrit dans l'ordre des choses. Et pourtant, le sentiment qu'elle avait ressenti à ce moment était d'une intensité qu'elle même ne pouvait le nier. L'attraction entre elle et Cyrus était d'une nature divine, et douce faisant naître en elle une certaine sécurité ressenti lorsqu'elle était avec lui. Le doux vent tropical qui traversait Persépolis était si différent de celui de Sparte, qui lui manquait profondément. Quelques fois elle songe à écrire à la reine Gorgô, mais renonce immédiatement à contre-coeur. Les serviteurs auraient mit la main sur ce courrier et... Elle posa sa main sur sa paume, stupéfaite de la supercherie qu'elle venait de trouver. Pourquoi signer de son vrai nom ? Gorgô la surnommait Colombe quelques fois, alors elle signera sous ce nom. Elle interpella Sura, et lui demanda du papyrus ainsi que de l'encre, et lorsqu'elle revint avec les affaires quémandées, la servante lui jeta un regard inquiet que Helena interpréta aussitôt.

- Ne dîtes rien à Cyrus, je vous en prie. Je ne veux en aucun cas lui susciter de l'inquiétude, loin de là, dit-elle suppliante en pressant les mains de la domestique.

Sura ne répondit pas, restait silencieuse et semblait réfléchir. Helena avait semé le doute en elle, prise entre deux coeurs.

- Entendu, répondit-elle en s'inclinant avant de se retirer.

Helena souffla de soulagement, avant de retourner dans ses quartiers afin de rédiger la lettre le plus rapidement possible.

Reine Gorgô,

Voilà déjà plus de soixante lunes que j'ai foulé le sol grec une dernière fois. Je prie les dieux pour qu'ils veillent sur vous. De là où je me tiens, ici je respire un air différent de celui de Sparte. Nombreuses sont les questions qui me tourmentent, vais-je rester éternellement ici ? Reverrai-je à nouveau le Péloponnèse ? Les derniers instants vécus à Sparte sont restés ancrés dans ma peau, mon échine se dresse à la seule idée d'y songer à nouveau. Je n'ose envisager y revenir, et même rester ici me laisse incertaine dans mes choix. Quelques fois la nette impression d'être une exilée,m'accable, jamais je n'aurais imaginé vous quitter si précocement. Comment est la situation à Sparte ? Est-ce qu'Aaron... agit-il toujours impulsivement ? Et cette femme perse, sortie de nul part, j'ai de sérieux soupçons à son égard. Reine Gorgô, je vous quitte, je vous écrirai à nouveau, puissiez vous aussi m'apporter des nouvelles positives.

Colombe.


Elle replia soigneusement le papyrus, et le rangea prudemment derrière une des tapisseries avant de s'engager dans les couloirs du palais perse. Cette même odeur légèrement épicée flottait dans l'atmosphère qui semblait toujours agréablement vaporeuse. Elle descendit les brefs escaliers qui menaient au centre du palais où se trouvait le jardin tropical de l'autre nuit, puis entreprit d'aller dans la salle de séjour où se trouverait probablement Cyrus. Cependant, perdue dans ses pensées, la jeune fille continua de marcher dépassant le séjour sans même s'en rendre compte. Qu'advenait-il réellement d'Aaron ? Il semblait ensorcelé, influencé ce qui provoquait en Helena le sentiment qu'un événement terrible était imminent et qu'elle ne pourrait rien y changer. Sur ce coup là, elle était faible et cela, c'était indéniable. Plongée dans ses réflexions, elle tomba nez à nez sur une armure exposée dans le couloir. Une armure sur pied, noire, dont les vêtements étaient inspirés des sahraouis du désert, le même accoutrement qu'Helena lisait dans ses livres. Les deux sabres tranchants qu'il portait dans les deux mains étaient argentés, le manche du sabre tressé de bandes noires, et sur le plat de la lame étaient inscrit une sorte d'alphabet différent de celui des étrusques... Le masque qu'il portait effraya la jeune fille, il était captivant, angoissant et s'imposait dans son genre. Cela lui faisaient penser aux masques dans les comédies grecques jouées au théâtre. Un masque qui imitait l'euphorie et le désarroi. Des épaulettes en cuir fixées aux épaules avaient été travaillés dans une peau animale résistante qu'elle ne connaissait pas...

Le Roi de Sparte (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant