Nous sommes samedi et il est 16h.
Depuis que nous avons bossé ensemble à la bibliothèque, je ne cesse de m'insulter de con.
Je tourne en rond et me dis qu'à cet heure, j'aurais pu être chez elle.
Je clique sur son compte Instagram, puis sur l'onglet "message".
Je tapote quelques mots, puis finis par les effacer et verrouiller mon téléphone. Je ne peux pas lui envoyer un message comme ça, elle va se dire "qui c'est celui là ?".
Debout dans ma chambre, je fais les cents pas.
Je souffle un grand coup et prends finalement mon courage à deux mains.
De : xxTSPNCR0128xx
À : Billie.Hl
Salut Billie, c'est Thomas, ton binôme de l'exposé d'histoire. En fait j'ai dû annuler mon truc cet aprem. On peut travailler aujourd'hui si tu est là.
Le doigt tremblant, j'appuie sur "Envoyer"
Aussitôt, je lance mon téléphone sur mon lit et m'assied sur ma fenêtre.
Putain, pourquoi est-ce que je suis comme ça ? Et putain, pourquoi est-ce que je viens de faire ça ?
Quelques secondes plus tard, le bruit d'une notification résonne dans ma chambre décorée aux posters de Call Of Duty.
Je me rue dessus.
Malheureusement, ce n'est pas elle, mais Erika.
De : Erika
À : Thomas
Coucou, ça te dit un truc ce soir ? On peut manger au fast food ensembles ?
Est-ce que ça ressemble à un rancard ?
Je m'apprête à répondre, mais oublie Erika à la seconde où une notif Instagram m'annonce que Billie vient de répondre.
De : Billie.Hl
À : xxTSPNCR0128xx
Viens au 32310 Hummingbird Ct, Running Springs. C'est à 35min d'ici. Je t'attends.
Je vais aller chez Billie Hale. Souffle mon grand Thomas, souffle.
Je descends en trombe les escaliers, mon Eastpack lancé sur une épaule et crie :
- Maman, je vais chez Ted, je rentre vers 20h.
Ma mère sort son nez de la vaisselle et me crie à son tour alors que je suis déjà quasiment parti :
- Fais attention sur la route mon chéri.
Je démarre l'ancien tas de féraille vert poubelle de mon père et entre son adresse dans mon téléphone.
Forcément, ce vieux tacos pourri n'a pas de gps intégré.
Mes mains deviennent moites autour du volant, rien qu'à l'idée de voir Billie hors du lycée.
J'ai l'impression d'avoir quitté San Bernardino lorsque j'arrive dans de grandes montagnes aux routes un peu sinueuses.
10 minutes que je tourne dans ce bourbier.
Je m'imagine alors le pire, et si elle m'avait envoyé dans la broussaille uniquement pour ne pas me voir ?
Je continue de rouler et tombe sur une maison qui doit valoir des millions, à l'allure chaleureuse et rustique.
Je plisse les yeux devant le portail et y lis les initiales "O.H".
Oliver Hale, le père de Billie.
Ce type est plein aux as, tout San Bernardino le connaît, mais personne ne l'a jamais vu. Il a une entreprise de joaillerie très réputée à Los Angeles.
Il y fait son affaire et gagne des millions tous les mois, pas étonnant vu sa maison.
Je gare ma "voiture" sur le trottoir, ce qui fait tâche parmi les magnifiques maisons qui m'entourent.
Je m'approche de l'interphone qui sonne plusieurs fois avant qu'une voix de vieille dame ne réponde :
- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
- Je viens voir Billie.
- Désolée, mademoiselle Hale a dû s'absenter. Elle répond au tac au tac.
Je vois qu'il y a des caméras de partout, braquées sur moi. Elle doit sûrement se demander ce qu'un gars comme moi fout ici.
- Je suis un camarade de classe. On travaille tous les deux sur un exposé, elle m'a dit de passer.
- Hm. J'entends grésiller.
Le portail commence à s'ouvrir lentement, s'ouvrant sur la magnifique demeure des Hale.
Je me demande ce que ça doit faire d'habiter ici. Comparé à moi avec ma petite maison mitoyenne...nous vivons tous les deux dans un monde différent.
Dans l'allée, j'aperçois une Porsche ainsi que la Mustang de la brunette.
Je monte les marches en carrelage qui mènent jusqu'à la porte d'entrée, lorsque cette dernière s'ouvre sur la vieille dame en tablier et chignon tiré.
- Vous pouvez passer par le petit portillon qui mène sur le jardin. Mademoiselle Hale est ici. Me dit la vieille d'un air aigri.
Elle doit sûrement être la gouvernante de cette maison, même si elle n'est pas très sympathique.
Plus je m'approche, plus j'ai l'impression d'approcher d'une pool party.
J'espère qu'elle est seule.
Je cliche et pousse le portillon et à l'instant même, mon souffle se coupe.
Une piscine à remous qui fait deux fois la taille de ma maison me fait face ainsi qu'un jacuzzi gigantesque intégré.
Black Beatles de Rae Sremmurd fait écho entre les hauts arbres de son immense terrain.
Je ne sais pas ce qui me coupe le plus le souffle : la baraque de dingue des Hale ou Billie qui est en train de se baigner en maillot deux pièces vert pastel sous mes yeux.
- Thomas ?
Je secoue la tête quand sa voix me coupe de mes pensées.
- On m'a dit que t'étais là.
Elle nage jusqu'à l'opposé du bassin et grimpe l'échelle pour sortir.
Je crois que je n'ai jamais rien vu de plus beau que Billie Hale en maillot, en train de sortir de l'eau, trempée avec les cheveux plaqués sur son crâne.
Elle a vraiment des courbes époustouflantes (sans passer pour un pervers).
Mais le spectacle est de courte durée lorsqu'elle attrape un peignoir, qu'elle noue autour de sa taille avant de venir me rejoindre.
- C'était Gina, ma gouvernante. Elle dit, suivi, comme toujours, d'un magnifique petit sourire.
Je me contente de lui rendre son sourire.
Même en sortant de l'eau, elle est tout de même super jolie.
- Tu veux quelque chose à boire ? Elle demande, alors que je la suis en pénétrant dans sa maison de dingue.
- Un soda si t'as.
Elle ouvre le frigo et me lance une canette de Dr.Pepper, avant d'en décapsuler une pour elle.
- On va aller travailler dans ma chambre. J'aime pas trop que Gina ai constamment un oeil sur moi. Elle dit en chuchotant.
Je laisse échapper un rire et la suit dans son palace.
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My Rehab
FanfictionVous a-t-on déjà dit que l'impossible était possible ? Thomas, jeune lycéen au style négligé de geek a un faible pour la fille la plus charmante de San Bernardino. La jeune et populaire : Billie Hale. Un projet scolaire va tout changer entre les deu...