Chapitre 32

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Aujourd'hui est une jolie journée d'hiver. Le sol a gelé et un petit soleil réchauffant vient nous picoter les joues glacées.

J'ai décidé d'enfin sortir de ma tanière pour cette journée. Je ne respirais que l'odeur bestiale de ma chambre squattée par un ... qui ne prenait qu'une douche de temps en temps.

Cette période fut longue. Des journées entières à penser à Billie et au passé. À l'époque où elle était encore une lycéenne épanouie, entourée d'énormément d'amis.

Un mois plus tard, mes pensées sont restées les mêmes. Elle me manque terriblement. Je passe mes nuits à rêver du jour où je pourrais enfin la serrer à nouveau dans mes bras.

Ecouteurs enfoncés dans les oreilles, je marche vers le parc de la ville, pour dire de m'aérer un peu l'esprit.

Durant ces longues semaines, j'ai essayé de garder le sourire, mais je n'ai pas tenu longtemps. Je n'arrivais plus à rien. Je n'arrivais plus à penser, à être joyeux, à vivre correctement en globalité.

Pour moi, manger était devenu une corvée, tout comme le fait de m'habiller ou d'aider ma mère à sortir le lave-vaisselle.

Je n'ai pas revu Ted depuis plus d'un mois. Je ne réussissais même plus à me connecter sur mon ordinateur rien que pour faire une partie de Call Of Duty.

Je n'avais plus goût à rien, mais ce qui m'a motivé aujourd'hui, a été de me dire que Billie aurait aimé que je sorte aujourd'hui.

Car cette magnifique journée de décembre n'est autre que le jour du bal de Noël.

Billie devait être ma cavalière. Rien qu'au fait de l'imaginer dans une magnifique robe, en dansant comme elle l'avait fait chez elle l'autre fois, me fait sourire.

Je suis tellement amoureux de cette fille au naturel imbattable.

Non loin de moi, j'aperçois un banc en bois, vers lequel je marche, mains dans les poches pour combattre le froid, et m'y installe.

Un nombre incalculable de questions fulminent dans mon esprit à propos de ma douce brunette.

Son traitement devrait toucher à sa fin dans les prochains jours. J'ai si hâte de la revoir, car quelques retours de son père me disant qu'elle se sentait beaucoup mieux, m'ont été apportés.

Je suis si heureux que la décision sur sa sortie de cure soit favorable, mais je reste inquiet à propos d'une chose.

J'ai la crainte que la cure l'aie remise à zéro, et qu'elle se rende compte qu'en réalité, elle n'a strictement rien à faire avec moi.

J'ai si peur qu'elle retourne vers un type comme Nick Olson, qui serait plus de son statut.

Je regarde au loin deux signes s'entremêler leurs coups. Ces deux-là on l'air si amoureux...et quelle chance ils ont d'être réunis.

Sur une autre planète, je suis interrompu dans mes pensées par quelqu'un qui me tapote l'épaule.

Brusquement, je me retourne, car je ne m'attendais pas à ce qu'on m'interpelle. Lorsque je me retourne, mes yeux ont du mal à discerner la personne en question, car le soleil fait un contre-jour avec la silhouette de cette personne.

Une silhouette féminine saute au dessus du banc, pour s'assoir à côté de moi.

- Erika ? Je fais des grands yeux, puis retire mes écouteurs, me demandant ce qu'elle fait ici.

Mon ex-meilleure amie arbore un magnifique sourire à mon égard, en replaçant son béret bleu électrique sur le coin de sa tête. Chapeau qu'elle a comme d'habitude, accordé avec un impair à capuche rouge, ainsi que des collants bleus clairs.

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