Chapitre 9

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- Alors comme ça tu es dans la classe de ma fille ?

J'engloutis mon Gyoza avant de hocher la tête.

- C'est ça.

Je souris, un peu crispé.

Je suis un peu mal à l'aise avec le fait d'être à table avec Oliver Hale, et surtout Billie.

Il y a encore quelques jours, jamais je n'aurais cru pouvoir l'approcher.

- Dis moi, quel est ton nom de famille ? Il demande en s'essuyant délicatement la bouche avec une serviette en tissu.

- Spencer.

Monsieur Hale stoppe tout mouvement, et ses yeux s'arrondissent.

Qu'est-ce que j'ai dis ?

Mal à l'aise, je regarde Billie qui elle, a les sourcils froncés, ne comprenant pas la réaction de son père.

- Qu'est-ce qui se passe papa ? Demande Billie en posant une main sur son avant bras.

- Tu es le fils de Cal Spencer ?

J'avale difficilement ma salive. Comment connait-il mon père ?

- Oui...Je réponds, les lèvres tremblantes.

- C'est pas vrai...Il dit alors que ses yeux s'humidifient et qu'un large sourire vient illuminer son visage.

- Vous le connaissiez ?

- Mais bien sûr ! Nous étions meilleurs amis au lycée. Apprendre son décès m'a totalement affecté. C'était une personne exceptionnelle.

Je n'arrive pas à réaliser...Oliver Hale, meilleur ami avec mon père.

- On a fait les 400 coups ensembles au lycée, alors que nous jouions dans l'équipe de basketball du lycée.

Mon corps se relâche et nous nous lançons des regards complices avec Billie.

Elle a l'air apaisée, comme heureuse de vivre ce moment.

Ça me fait du bien à moi aussi de sortir de ma petite bulle, d'arrêter un peu les jeux vidéos et de voir le monde réel.

Nous continuons à parler de la relation qu'entretenait le père de Billie avec le mien. Le monde est si petit.

- J'ai été très heureux de passer cette soirée à trois. Dit Monsieur Hale en desserrant sa cravate.

Nous avons passé la soirée à rire et à parler de tout et n'importe quoi.

Le père de Billie se lève de table, avant d'embrasser le front de sa fille.

- J'ai encore une tonne de boulot ce soir. Au plaisir, Thomas. Il empoigne ma main pour la serrer.

- Bonsoir, monsieur Hale.

- Tu ne tarderas pas Bil'.

- Oui papa.

Ils se lancent un petit clin d'oeil mutuel, avant que l'homme au cheveux grisonnants ne disparaisse dans l'immense couloir de sa demeure.

- Ton père est super sympa.

La belle a le regard dans le vide, comme si quelque chose la tourmentait.

- Tout va bien ? Je demande en m'approchant d'elle.

Elle hoche son magnifique visage de poupée.

- Il se fait tard Thomas, tu ferais peut-être mieux d'y aller. Je suis fatiguée.

Le fait qu'elle coupe court à cette belle soirée, me fait me prendre un petit électrochoc dans tout mon organisme.

- Pas de soucis.

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