Chapitre 21

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Le cours d'algèbre me semble interminable. Je n'arrive pas à me sortir de la tête la scène de ce matin.

J'essaye de penser à autre chose en faisant tournoyer mon stylo entre mes doigts, tout en retenant ma lourde tête de mon autre main.

Ted ne fait que de me raconter qu'il a joué à Call Of toute la nuit, comme d'habitude. Quand est-ce qu'il arrêtera de ruiner ses neurones en restant collé le nez sur son écran chaque nuit ?

La fatigue dû à la soirée de la veille commence à bien se faire sentir. Mes yeux commencent à s'alourdir.

Je me sens libéré lorsque la sonnerie retentit.

Je parle de liberté, mais en fin de compte, lorsque je demande au rouquin quel est notre prochain cours, je regrette immédiatement d'être venu au lycée ce matin.

J'entre dans les premiers, tête baissée, dans le cours d'histoire américaine.

Ma gorge se noue lorsque Erika s'installe devant moi, juste à côté de Ted. Elle me lance un regard noir en s'installant.

C'est bon, j'ai compris qu'elle ne voulait plus me parler, mais pas besoin de me le faire savoir à chaque fois qu'elle me croise.

Rien qu'en entendant des rires insupportables, je reconnais à la seconde qui vient de faire son entrée dans la salle.

J'essaye de rester les yeux rivés sur ma trousse, mais il m'est impossible de ne pas lever les yeux lorsque Billie traverse la rangé juste à côté de moi.

Je ne le montre pas, mais je suis si en colère contre elle. Comment peut-elle faire des choses pareilles et faire comme si rien ne s'était passé ?

Je dois vraiment arrêter de penser à elle. Ce qu'elle a fait est impardonnable. De toute manière, elle ne semble pas vouloir être pardonnée, vu qu'elle m'ignore totalement depuis ce matin.

- Attention, les grosses putes font leur arrivée.

Mes yeux s'arrondissent et ma salive ne veux pas traverser ma gorge.

Je n'ose porter mon regard sur elle qu'une fraction de seconde, pour voir si elle a entendu ce qu'Erika vient de souffler.

Je commence à transpirer lorsque Billie s'arrête pile à la table de Ted juste devant moi.

Pourquoi est-ce qu'elle vient de dire ça...? Là, je crois bien que ce début de cours va partir en cacahuète.

Grosses Doc Martens en cuir aux pieds, capuche et toujours lunettes de soleil sur le nez, Billie mâche son chewing-gum au bout de ses dents.

- Qu'est-ce que tu viens de dire toi ?

Je tourne ma tête côté vitre en faisant mine de n'avoir rien entendu, tout en me grattant le front.

Je prie intérieurement pour qu'Erika s'écrase et qu'elle la ferme au plus vite. Même si on ne se parle plus, je n'ai pas envie de la voir se faire massacrer par ces trois folles.

- Je viens de dire que vous étiez des grosses putes. T'as encore pas entendu ou tu veux que je te fasse un dessin ?

Toute la classe s'est mise en mode silencieux pour écouter attentivement la confrontation de la petite geek versus la populaire rebelle.

Du coin de l'oeil, je regarde Billie, qui arbore un sourire malicieux et regarde tour à tour ses deux acolytes de part et d'autre, qui la regardent avec le même sourire malsain.

- La geekos se réveille ? Ça y est ? On a décidé de porter ses couilles et de vouloir affronter les populaires ? Dit Billie en ayant perdu son faux sourire pour laisser place a un visage rempli de noirceur, qui se lit dans ses billes bleues foncées.

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