Chapitre 15

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Depuis hier soir, je me sens hyper con d'avoir tenté d'embrasser Billie. C'était une erreur, je n'aurais jamais du faire un truc pareil.

Qu'est-ce qu'elle doit penser de moi maintenant ?

Enfin, je me pose mille questions, parce qu'hier j'avais l'impression qu'elle aussi voulait m'embrasser. Mais j'ai dû mal comprendre les choses.

Je suis tellement con, bien sûr qu'elle est venue me voir hier soir en pleurant, parce qu'elle avait besoin de réconfort. Je suis débile, elle vient de se séparer d'une relation de plusieurs années dans laquelle elle s'était investie.

Elle me voit juste comme une épaule sur laquelle pleurer. Je suis le geek de service et le moins bien sapé de San Bernardino, comment Billie Hale pourrait s'intéresser à moi, ne serait-ce qu'une seconde ?

Ce matin j'arrive au lycée après une semaine de rétablissement chez moi. C'est avec la boule au ventre que j'avance vers la salle d'histoire.

Je n'ai pas reparlé, ni revu Billie depuis ce qu'il s'est passé entre nous chez moi.

Je stresse un peu à l'idée de la revoir en cours. Est-ce que je devrais aller lui parler ?

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps, que la cloche résonne, marquant le début des cours.

Dès que j'entre, mes yeux sont attirés comme des aimants vers la place habituelle de Billie. Elle n'est pas encore là, ce qui est un soulagement pour moi.

Mais son arrivée ne tarde pas car j'entends au loin se rapprocher les rires de Brie, Theresa et Alma. Elle est sûrement avec elles.

Le groupe des pestes du lycée pénètre à l'intérieur de la salle, sous le regard de tous les autres élèves, comme d'habitude.

Elles sont toutes les trois perchées sur des talons compensés de quinze centimètres, et portent des hauts courts accordés avec leur jupe. Elles sont toutes habillées comme si elles allaient en soirées, toutes sauf Billie.

Elle entre tête baissée, sac à main sur l'épaule, couverte d'un pull en laine rouge et d'un jean noir, s'associant parfaitement à ses McQueen blanches.

La simplicité est ce qui la reflète le mieux, c'est pour ça que je l'admire.

Lorsqu'elle passe à côté de moi pour rejoindre sa place, elle ne me jette même pas un petit regard, mais sa fausse copine, si.

Theresa me foudroie du regard avant d'enlacer sa main dans celle de Billie.

Quelle faux-cul. J'ai envie de balancer la bombe et de l'afficher devant toute la classe. Sale garce.

Comment peut-elle continuer à faire la gentille avec Billie, alors qu'au fond, elle la déteste ?

Aucun contact ni même visuel avec Billie, notre passage à l'exposé s'annonce tendu.

C'est aujourd'hui que nous passons sur l'exposé, qui est à la base de notre rapprochement.

La dernière à passer la porte de la salle n'est autre qu'Erika. Mais avec elle, nos regards se croisent directement.

Ma gorge se noue et ma salive passe difficilement dans ma trachée. Comme Theresa, son regard noir me transperce les yeux.

D'un pas énervé, elle se dirige vers sa place qui est juste devant moi, et se jette sur sa chaise, juste à côté de Ted.

Bon, ça aurait pu être pire, mais ça me fout mal d'être en embrouille avec celle qui, de base est mon amie.

- Hm hm. Le prof demande le calme pour démarrer son cours.

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