Chapitre 8

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Les souvenirs de ma lutte contre la mort me revinrent instantanément, et je vis rouge. Sans attendre je le plaquais contre le mur derrière lui. Ne s'y attendant pas, cela me fut facile.

— C'était vous !

Devant ma soudaine agressivité, mes amis se tendirent à nouveau, prêts à en découdre.

Il leva juste les mains, en signe de reddition, il ne cherchait pas le combat.

— Breena ! Qu'est-ce qu'il se passe ? s'alarma Byron.

Je fis malheureusement l'erreur de lui dire la vérité :

— C'est lui qui nous a enlevé ! C'est lui qui m'a injecté le sérum, celui qui a presque failli me tuer !

— Lâche-le ! m'intima Edwin en me faisant reculer tandis que des gardes commençaient à entrer dans la pièce, alertés par mes éclats de voix.

Je reculais d'un pas, assez pour que ce soit Byron qui ne se jette sur lui.

— Je vais vous tuer !

— Mais Byron tu ne vas pas t'y mettre non plus ! s'énerva Ulric. Arrête !

— Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... lança Daever derrière nous, un brin de rire dans la voix.

Une fois relâché, Axel se frotta la gorge, là où l'avait serré mon Capitaine, sans se départir de son sourire.

— Et bien... On peut dire que je l'ai mérité...

Et puis me revint la conversation que j'avais eu avec Victor. Il n'y était pour rien. Il n'était pas au courant de ce que cela me ferait... Et concernant l'enlèvement... Il n'était probablement qu'un pion, et obéissait à des ordres. Ce n'était pas réellement lui le fautif non plus.

Il lança un regard aux gardes entrés et les congédia d'un geste. Il devait être important pour qu'on lui obéisse ainsi.

— Maintenant que... Les présentations sont faites, je vais peut-être faire enfin ce pour quoi on m'envoie.

— Oui. Rendez-vous utile.

— Byron... Calme-toi, s'il te plaît, tentais-je de l'apaiser.

Il me lança un regard avant de soupirer.

— Un peu grognon... remarqua Axel, comme s'il n'avait pas failli être étranglé par ce même homme quelques instants plus tôt.

Il était suicidaire, vraiment. Mais quelque part, cela me rappelait moi. Et je ne pus retenir un rire, avant de recevoir un regard noir de mon Capitaine.

— Je dois vous escorter, nos chefs aimeraient vous rencontrer.

Ulric s'insurgeât immédiatement :

— Ah ! Parce que cette fois ils ne sont pas trop occupés pour nous recevoir !

Axel, sourire aux lèvres, se pencha comme pour nous faire une confidence.

— Je n'aime pas faire de commérage. En fait, si, beaucoup, se reprit-il. Mais je pense que la présence de la charmante créature à vos côtés n'y est pas étrangère. Que voulez-vous, que peuvent une bande d'hommes devant de tels atouts ? Et oui, je parle bien de la dame, ne soyez pas déçus !

Fière, je me tournais vers mes compagnons, qui fulminaient doucement, poings sur les hanches !

— Et bien tout comme il a dit ! Vous n'y pouvez rien. Ils n'en veulent qu'à mes charmes, on ne peut pas leur en vouloir d'avoir préféré m'attendre. Ils n'auraient pas loupé la pièce maitresse de tout ce petit groupe ! Ils savent reconnaître la qualité !

Sin'Meyah, Tome 3 : Au coeur de la TerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant