Destiny Tome 1 : Choisis-moi

CHAPITRE 12

Juliette

Deux semaines se sont écoulées depuis que Sam et Dean ont à nouveau quittés ma vie. J'aurais préféré qu'ils restent. J'aurais aimé passer un peu de temps avec Sam pour en connaître un peu plus sur lui. Au lieu de ça, j'ai reçu un colis pleins de livres intitulés « Supernatural », de la part de Carver Edlund. L'auteur de ces livres, apparemment. Les livres étaient accompagnés d'un mot qui disait :

« Juliette,

Voici un cadeau de la part de Sam et Dean, qui te permettront de mieux comprendre dans quoi tu es mêlée à présent.
Je te souhaite une bonne lecture et beaucoup de prudence.

Chuck alias Carver Edlund ».

Aussitôt après cette réception, j'ai envoyé un message à Sam pour le remercier de m'avoir envoyé ces livres, et je me suis plongé dans leur lecture. En outre des passages étonnement bien décris et plutôt détaillés de certaines scènes dont j'aurais préféré me passer de détails, je dois avouer que l'auteur aurait pu imaginer autre chose que des rapports sexuels avec un démon pour ce qui est de Sam ou de lui faire boire du sang. Je me suis dit que j'allais ignorer ces détails dans l'hypothèse ou Carver Edlund voulait sans doute écrire du sensationnel pour mieux vendre ses bouquins. Probablement une stratégie d'écrivain et de marketing. Mais bon... je n'y connais rien après.

* * * * *

— Tu crois qu'on ne t'avait pas vue entrer dans ce motel ce matin avant d'en partir ? Depuis le début nous soupçonnions des deux flics d'être des Chasseurs. Et voilà que tu t'en sors vivante alors que Derek voulait te tuer pour l'avoir repoussé pendant trois ans. Où sont tes petits copains les Chasseurs ?
— Je ne vois pas de quoi vous parlez. Si je suis entré dans cette chambre de motel, c'est parce que j'avais vu qu'ils me suivaient. Je voulais savoir qui ils étaient et ils m'ont pris sur le fait. Je ne sais pas pourquoi vous pensez que ce sont des Chasseurs, des bûcherons ou ce que vous voulez, mais ce sont bien des agents du FBI !
— Tu ne sais donc pas ce que sont les Chasseurs, je me trompe ?
— Roy, pourquoi tu te fais chier à parler avec notre nourriture ?
— Parce que je veux voir dans ses yeux l'espoir mourir lorsqu'elle se rendra compte qu'ils n'arriveront pas à temps pour la sauver, quand je la tuerai. Les Chasseurs... sais-tu pourquoi ils sont là ?
— Mais puisque je vous dis que ce sont des agents du FBI !
— FAUX ! hurle le monstre en me faisant sursauter. ET TU LE SAIS PERTINEMMENT !
J'ai les larmes aux yeux et je regarde Roy en tentant de rester le plus calme possible en tremblant comme une feuille.
— Les Chasseurs sont des monstres qui n'hésitent pas à tuer les honnêtes gens comme nous.
— Des Vampires ! Vous tuez impunément, et vous dites que c'est eux les monstres !?
— Ainsi donc tu étais au courant...
— A quoi bon mentir puisque de toute manière je vais mourir ?
— Je ne te donne pas tort. Ce serait dommage que la dernière chose que tu fasses avant ta mort, c'est mentir.
Je le fusille du regard, les larmes aux yeux en espérant que Sam et Dean arrivent vite. Je regarde de tous les côtés à la recherche d'une issue de secours quelconque, mais la seule qui existe est devant, entre Roy et moi.
— Que fait-on d'elle ? On la transforme ? Je dois avouer que ce serait sympa d'avoir une gonzesse sous la main.
Je grimace de dégoût, en entendant ses sous-entendus.
— Hors de question qu'on la transforme.
— Alors on a qu'à la garder comme source de sang.
— J'ai mieux comme idée, sourit le barman en s'approchant de la grille. Nous allons la vider de son sang et la laisser mourir. Quand ils trouveront son corps, il sera déjà trop tard. Quand penses-tu chérie ?
— Je sais me défendre, le défié-je en essayant de calmer mes tremblements.
Un sourire se dessine sur ses lèvres, tandis que je regrette déjà mes paroles.
— J'ai hâte de voir ça.
Roy se redresse et ouvre la grille face à moi. Mes larmes roulent sur mes joues. Je n'ai plus la force de les retenir, tandis que la peur s'empare entièrement de moi. Mon corps tremble de plus en plus, une fois que Roy entre dans ma cage. Je recule une nouvelle fois mais je me heurte au mur. Il m'attrape alors à deux mains par le col, avant de me soulever pour que je sois à sa hauteur. Il ouvre grand la bouche et une rangée de dents pointues apparaissent dans sa bouche, me glaçant le sang. Me préparant à mourir, je me mets à hurler parce que je sais qu'ils ne viendront pas.